Après la défaite contre Angers (0-3) sur la patinoire du Coliseum, l’entraîneur des Gothiques, Anthony Mortas était surtout déçu du manque de caractère de ses joueurs.
Lors des dernières confrontations contre Angers l’issue du match était plus incertaine, cette fois-ci ils étaient plus forts ?
Ils ont été meilleurs. On a très mal commencé le match, en prenant un but dès la première présence. On a déjoué en première période, on n’était pas dedans, après on est mieux revenu. Mais, le problème, ça fait des fois et des fois que je le dis, c’est qu’on ne marque pas. Pourtant on a beaucoup d’occasions, on finit le deuxième tiers-temps avec 14 shoots contre 7 et on n’a pas un but. C’est récurrent et c’est un peu fatigant, donc on va encore se remettre au travail. Prendre trois buts contre Angers, ce n’est pas un problème, c’est plutôt logique, mais ne pas marquer c’est vraiment illogique.
Vous avez eu beaucoup de powerplay (12 minutes), est-ce une frustration de ne pas marquer sur les unités spéciales ?
Il y a des matchs où le powerplay ne fonctionne pas et ce n’est pas grave, c’est ce que je leur ai dit dans le vestiaire, parce qu’à cinq contre cinq on peut aussi marquer, mais là on voit qu’on est complétement stérile. C’est ça le plus grave parce que l’on joue plus souvent à égalité numérique qu’en supériorité.
En zone offensive on est complétement absent
C’était un match de reprise, après trois semaines sans jouer, comment avez-vous senti vos joueurs physiquement ?
On a poussé tout le match, on a patiné tout le match, je ne pense pas que ce soit un problème de reprise ou de quoi que ce soit. C’est un problème d’efficacité devant la cage et d’envie. Plutôt que de faire la passe, il fallait tenter de marquer et il nous a manqué des leaders qui se lèvent dans ces matchs-là où c’est compliqué pour dire « je vais marquer, je vais faire en sorte de tirer l’équipe vers le haut ». Sur le banc je suis un peu déçu, c’était un peu triste ce soir, comme si on avait perdu toutes nos familles. C’est ça aussi qui est un peu dérangeant dans la défaite, c’est la manière de perdre, ça me chagrine.
Ce soir le contenu ne vous a pas satisfait contrairement aux dernières défaites contre Angers ?
Les dernières fois, les matchs étaient beaucoup plus serrés au niveau du score, après on s’est quand même moins fait dominer que les autres matchs où parfois ça tournait énormément dans notre zone. On a été capable de plutôt bien réagir dans notre zone, d’être un peu plus agressif sur le porteur, mais c’est en zone offensive où on est complétement absent.
Il va falloir vraiment gagner des matchs.
Sur le plan mental, vous êtes déçu de vos joueurs ?
Bien sûr, parce qu’il y a des matchs compliqués comme celui-ci, où peut-être qu’on aurait pu jouer quatre tiers temps sans marquer, mais il faut être positif et s’aider sur le banc et ne pas se regarder le nombril et dire « moi ça ne va pas ce soir, j’abandonne ». Il faut des compétiteurs, des guerriers à chaque match. Même si parfois c’est plus compliqué il faut se retrousser les manches et travailler.
Vous vous adressez à vos joueurs cadres ?
À tout le monde. Je ne fais pas de distinction, il n’y a pas d’âge dans l’équipe pour moi, qu’on soit jeune ou vieux. On doit tirer l’équipe vers le haut, peu importe son âge et sa nationalité.
Vous allez pouvoir passer à autre chose rapidement, puisque les matchs vont s’enchaîner désormais…
C’est sûr que les joueurs se plaignaient qu’on ne jouait pas assez, là ils vont être servis. Ils n’auront plus d’excuse, on va jouer tout le temps et là il va falloir vraiment gagner des matchs.
Julien Benesteau
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports