En déplacement à Poissy après quinze jours sans match, l’ESCLAMS n’a pas tenu la distance face à un des cadors de la poule.
Au coude à coude …
Le match commence plutôt bien pour les joueurs de Thomas Giorguitti qui, dans le sillage de leurs derniers matchs, montrent de belles choses. La relation intérieur, circuit privilégié, marche bien et la paire Markovic – Raguette est performante. Après dix minutes, ils sont dans le match (21-18). Le second acte est de même facture, l’ESCLAMS ne lâche rien et joue les yeux dans les yeux avec les locaux. À la pause, les Picards ne comptent qu’un petit point de retard (38-37).
… puis dans les cordes
Au retour des vestiaires Poissy va petit à petit prendre le dessus et prendre 4-5 points d’avance. Un écart qui va rapidement passer aux alentours des 10 unités. Les visiteurs vont alors courir après le score sans jamais vraiment lâcher et en restant à portée de fusil. Les intérieurs sont un peu moins trouvés mais l’adresse longue distance permet de rester dans la partie (61-52). Mais les dix dernières minutes vont être à sens unique. D’entrée, Poissy frappe à 3 points et impose sa loi. Après avoir longtemps résisté, l’ESCLAMS finit par craquer. Incapables de stopper l’intérieur adverse qui fait un très gros chantier dans cette partie et face à des locaux adroits longue distance, les Samariens voient l’écart enfler. S’ils vont entretenir un petit espoir à 2m30 de la fin avec un 5-0 et une balle pour revenir à -7 grâce à deux interceptions sur remise en jeu coup sur coup, les Picards finissent par s’incliner (83-69). Une dixième défaite en onze matchs qui ne permet pas à l’ESCLAMS de se décoller de cette dernière place. Heureusement ses principaux concurrents directs ont aussi perdu.
C’est un sentiment une nouvelle fois partagé.
Une défaite sur laquelle est revenu Thomas Giorguitti, qui exprime son sentiment après cette dernière. « C’est un sentiment une nouvelle fois partagé. On fait une bonne première mi-temps et l’on est pas loin de passer devant à la pause sans 2-3 petites erreurs sur la fin. Après, on fait une seconde période plus laborieuse car on se frustre à la moindre erreur. Il y a donc de la frustration car une nouvelle fois, sans ces petites erreurs, on aurait pu faire trembler Poissy chez lui. Après être pas loin c’est bien mais ça ne sert pas à grand chose. Si les sentiments sont partagés, la frustration prédomine. »
Avant de revenir sur ce qui a, pour lui, fait la différence, « le troisième quart-temps et même la fin du deuxième nous sont préjudiciables. On leur laisse prendre quelques points d’avance et si la marge n’est pas énorme cela fait la différence. En effet, on perd cette confiance que l’on a depuis le début de la partie et l’on se met à manquer des tirs faciles. C’est alors une spirale négative qui fait que l’on n’arrive pas à revenir et à les faire douter plus longtemps. »
Certains joueurs ne sont pas au niveau exigé
Il va ensuite envoyer un petit message à certains de ses joueurs et d’évoquer ce qui fait que son équipe n’arrive pas à tenir sur 40 minutes : « Le problème n’est pour moi pas physique car on est souvent capables de faire des efforts dans le quatrième. C’est d’ailleurs encore le cas sur ce match où l’on revient sur un run. Après on a moins de rotations que d’autres équipes et cela a forcément un impact. Mais pour moi le plus gros problème c’est le fait que certains joueurs ne sont pas au niveau exigé et commettent trop d’erreurs. Il va falloir qu’ils corrigent cela rapidement car en se mettant au niveau de nos exigences, on pourrait lutter pendant 40 minutes. Ces erreurs et cette frustration sont dues à un manque d’expérience dans le groupe mais aussi un manque de confiance collective et l’un va avec l’autre. Quand vous êtes sur une série de victoires, les détails passent sur vous et c’est l’inverse quand vous êtes sur une spirale négative comme nous. »
Prochaine rencontre la semaines prochaine avec la réception de Cambrai.
Poissy – ESCLAMS : 83-69 (21-18, 17-19, 23-15, 22-17)
Aurélien Finet
Crédit Photo : Reynald Valleron – Gazettesports