Alors que l’année scolaire vient de débuter, la MABB dévoile ses projets avec ambitions mais sans renier ses principes.
Entretien avec Rudy Dufosse, président et créateur du club, il y a maintenant 17 ans. Il revient sur les nouveaux projets, les ambitions à court et moyen terme sans renier les valeurs du club qu’il ne compte pas oublier.
Pouvez-vous nous détailler les projets mis en place avec le Lycée Saint-Martin ?
Suite aux différentes annonces de la métropole et la remise du label club formateur 3 étoiles, on a travaillé sur le futur du club et sur comment donner la possibilité à nos joueuses de rester au club. On a alors créé une section sportive pour les 6ème et 5ème en partenariat avec le lycée Saint-Martin dès cette année. Le but est de permettre à environ une douzaine de filles chaque année, de profiter de cet aménagement. C’est l’occasion de les préparer à une future entrée au pôle espoir. Elles ont 4 entraînements par semaine plus les matchs le week-end qui ont lieu à Etouvie, les entraînements ayant lieu à Saint-Martin pour la plupart. C’est une section qui est entièrement financée par le club pour toutes les joueuses. C’est un véritable plus pour elles car elles vont pouvoir progresser à vitesse grand V, même si pour nous, l’important reste le scolaire. Les emplois du temps sont aménagés pour qu’elles puissent s’entraîner mais aussi avoir des résultats scolaires.
Nous travaillons aussi en étroite collaboration avec le pôle espoir régional qui se trouve aussi à Saint-Martin mais dont les matchs ont lieu à Nogent. On a donc fait une demande pour que les rencontres aient lieu dès l’année prochaine à Amiens. Cela permettra aux jeunes filles majoritairement originaires de la région, d’avoir plus de temps pour elles mais aussi pour le scolaire. Car nous avons avant tout une vocation sociale et éducative donc le scolaire c’est le plus important pour nous. Le développement du club va amener à ce que les filles du pôle espoir soient encore plus du club donc ce serait logique qu’elles jouent à Amiens. D’ailleurs nous prenons en charge aussi tous les frais liés au pôle espoir pour les filles licenciées chez nous.
Nous réfléchissons aussi à mettre quelque chose en place pour finir le cursus de formation jusqu’au passage en senior. Pour cela on travaille sur la création d’un centre de formation pour les Cadettes sur le même principe. Cela ne se fera pas à Saint-Martin pour des raisons pratiques car il n’y a qu’un gymnase. On espère pour le début d’année 2022 pouvoir annoncer les choses. Ce sera comme le reste, gratuit pour les filles du club, l’objectif étant qu’en sortie de mimine, les filles puissent rester chez nous et continuer jusqu’en seniors au meilleur niveau. On sait former les jeunes filles et les résultats le prouvent, mais on ne pouvait pas les tenir, maintenant c’est fini.
Que toutes vos équipes soient au plus haut niveau, c’est primordial pour conserver vos joueuses ?
Aujourd’hui toutes nos équipes jeunes jouent au meilleur niveau à l’exception de nos minimes, car le championnat de France est entièrement réservé au pôle espoir, ce sera donc réglé l’année prochaine. Après en seniors, nos équipes ne sont pas au meilleur niveau mais nous avons l’objectif d’y remédier rapidement. Car oui c’est important pour conserver nos joueuses et cela va de pair avec notre section sportive, le pôle espoir et notre objectif de centre de formation.
On veut monter dès cette année en NF3
Quels sont les objectifs pour l’équipe seniors ?
On veut monter dès cette année en NF3 en sachant que pour la dernière année il y aura des places réservées par région. Il y a aura donc une place réservée pour le meilleur club picard quel que soit son classement. C’est donc une chance supplémentaire de montrer que l’on doit saisir même si l’on veut viser le haut du classement. L’objectif c’est de monter mais aussi d’être tout de suite prêt à performer en NF3. La NF3 c’est un gros cap et un réel changement de niveau qui doit nous permettre de franchir un palier et une vitrine pour le club. Cela va nous permettre de garder nos joueuses plus facilement sachant que l’objectif est d’aller encore plus haut.
Pour cela vous envisagez-vous d’aller chercher des joueuses ailleurs ?
En tant que président mon objectif est avant tout social, c’est ma priorité et je ne peux pas concevoir un projet sans le côté social. On veut l’accessibilité à tous c’est pour cela que l’on a mis la licence à 1 euro symbolique pour tous nos licenciés. On va passer le cap des 400 licenciés prochainement. On revient sur un concept associatif où la licence est sous forme de “dons” avec un minimum de 1 euros et la possibilité de donner ce que l’on veut. Dans le contexte actuel c’était encore plus important. Après on est là pour faire du basket et les amener au plus haut niveau et leur permettre de réussir sportivement tout en ayant un bagage scolaire. Donc notre objectif est que ce soit des jeunes de nos quartiers ou de la région qui fassent briller notre club. On ne veut donc pas aller chercher des joueuses à l’étranger ou ailleurs en France.
Retrouvez la deuxième partie de l’entretien dès demain sur notre site.
Crédit Photo : Kévin Devigne – Gazettesports
Aurélien Finet