Avec deux victoires après la nomination officielle d’Oswald Tanchot à la tête de l’ASC, on a cru à une éclaircie provoquée par le changement d’entraîneur. Pourtant, à y regarder de plus près, l’après Elsner n’est, pour le moment, pas bien différent du début de saison.
Un mieux et puis la rechute, c’est un peu le résumé que l’on pourrait faire des débuts d’Oswald Tanchot à la tête de l’Amiens SC. La prise de fonction de l’ancien adjoint de Luka Elsner avait, en effet, donné lieu, rapidement à une éclaircie. Pour autant, le bilan des deux hommes à la tête de l’équipe est relativement similaire.
Les deux techniciens ont entraîné l’ASC lors de 5 rencontres chacun si l’on compte pour Oswald Tanchot le match contre Caen où il avait assuré l’intérim avant d’être intronisé pour la suite de la saison. Et s’il compte plus de victoires que le technicien slovène (2 contre 1), il compte également plus de défaites (3 contre 2), soit un nombre de points relativement proche. L’équipe a pris 6 points avec Tanchot et 5 avec Eslner.
On pourra toutefois noter des matchs un peu plus riches en buts depuis la prise de fonction de l’actuel coach amiénois. Si l’ASC était aux deux extrémités du classement des attaques et des défenses sous Luka Elsner (respectivement avant-dernier et troisième), avec 2 buts marqués et 3 encaissés, l’attaque a repris, tout doucement des couleurs sous Oswald Tanchot, doublant son compteur (4 buts), son équipe encaissant également un peu plus (4 buts également).
Des motifs d’espoir malgré tout
Si les récentes rencontres peuvent donner de l’espoir, c’est, d’une part, parce que l’équipe d’Oswald Tanchot a tendance à se montrer légèrement plus entreprenante et dangereuse, avec 12.8 frappes par match contre 11.2 quand Luka Elsner était encore l’entraîneur des Amiénois, et 4 tentatives cadrées en moyenne contre 3.4 pour l’ancien coach de l’ASC.
Par ailleurs, le calendrier des débuts de Tanchot est un peu plus compliqué que celui qu’avait connu Elsner, le mayennais n’ayant affronté que des équipes situées désormais en première partie de tableau quand Elsner avait été opposé à deux équipes derrière l’ASC au classement et à une autre actuellement à égalité de points avec les Samariens, seul la réception du large leader parisien venant compenser ces oppositions plus abordables. La question des réceptions est d’ailleurs une autre différence dans le calendrier des deux coachs, le slovène ayant eu droit à 3 réceptions tandis que son successeur n’a reçu ses adversaires qu’à deux reprises.
Ainsi, s’il est difficile de remarquer de nettes différences au niveau du bilan comptable depuis que le changement d’entraîneur a été opéré, des motifs d’espoir ont été entrevus depuis quelques semaines. Charge au groupe d’Oswald Tanchot, qui après avoir beaucoup changé cet été doit commencer à trouver des repères, de convertir ces espérances en points dans la série de 7 matchs en un mois à venir. Cette fois avec un calendrier qui comprendra des adversaires plus prenables tels Dunkerque, Rodez, Chambly et Ajaccio.
Morgan Chaumier
Crédit photo : Leandre Leber – Gazettesports