Ce vendredi 16 octobre, à la veille de recevoir Grenoble, 2ème de Ligue 2, et à la suite de sa nomination officielle comme numéro 1, Oswald Tanchot était présent en conférence de presse. Voici ses principales déclarations.
Oswald Tanchot, officiellement nommé
« Je suis conscient de la responsabilité qu’on me donne et fier que l’on ait pu penser à moi. Maintenant une fois que l’on a dit ça je suis très conscient de ce qui m’attend et des attentes qu’il peut y avoir. Car un entraîneur est quelqu’un d’important dans un club et qui doit créer la dynamique quand elle n’existe pas ou qu’elle est un peu absente comme c’est le cas en ce moment. Mais je suis très content de faire partie du projet d’Amiens pour le futur. »
« Concernant le système de jeu, on est dans une période où il faut mettre les joueurs dans les bonnes conditions. C’est plutôt les états de forme et la dynamique du moment qui doit conditionner les choses. Concernant mes idées sur le jeu, je suis un entraîneur qui aime bien avoir la possession, qui aime jouer sur les côtés et avoir une équipe qui soit agressive dans le pressing. Pour pouvoir jouer correctement ce football-là, il faut avoir des gens qui soient capables de créer du mouvement et d’être intelligents dans leur jeu sans ballon, qui soient capables de libérer des espaces. Ça, c’est un travail au quotidien à l’entraînement et j’espère que l’on va avancer dans cette dimension-là. Que les joueurs sortent d’une vision individuelle et passent à une vision vraiment collective. Qu’ils prennent conscience que le jeu est vraiment plus beau lorsqu’il est partagé. »
Un effectif de qualité, qui doit retrouver confiance
« Il y a deux choses dans l’effectif : le nombre de joueurs et la qualité de l’effectif. Et c’est indéniable que dans cet effectif, que ce soit en nombre et en qualité, il est bien fourni. On a des joueurs qui ont prouvé par le passé toutes leurs qualités et on a des joueurs en devenir, qui ont encore besoin d’avancer et de progresser mais qui ont les qualités pour le faire. Et il y a le rendu actuel, à savoir ce que l’on fait sur le terrain avec ces joueurs, qui est effectivement insuffisant, notamment dans le secteur offensif. »
« La confiance est un élément essentiel de la performance, ça c’est clair, tous les sportifs le savent. C’est d’abord un élément qui appartient aux joueurs, et c’est à travers ce que l’on fait chaque jour à l’entraînement et en compétition que l’on peut nourrir cette confiance. On rentre dans un cercle vertueux, et plus on fait les choses correctement avec réussite, plus on est relâchés et plus on est confiants. Mais il faut briser ces spirales lorsque qu’elles existent. Mais il y a une élément qui est important dans le jeu, c’est le domaine offensif, et je crois que c’est souvent dans ce secteur-là que l’on peut évaluer le niveau de confiance d’une équipe.
On est l’une des équipes qui frappe le plus de la division pour un taux de réussite qui est évidemment trop faible puisque l’on a marqué que deux buts depuis le début de saison. Il faut y travailler, il n’y a pas d’autres moyens à court terme que d’y travailler pour pouvoir infléchir la tendance. »
Une prise de conscience nécessaire chez les joueurs
« Que les joueurs soient conscients de la situation sportive dans laquelle on est : à savoir une équipe qui est en recherche de points et de confiance. Ce serait utopique de ma part de penser que du jour au lendemain on va marquer cinq buts par match et que tout va bien se passer. Ça veut dire qu’il faut être capable de faire des matchs pleins dans l’engagement, dans l’organisation, avoir des joueurs qui soient très endurants au niveau de la concentration. On se rend compte que c’est souvent dans des moments du match où l’on doit faire un effort de concentration que l’on prend des buts. Il faut faire des matchs pleins, il faut être intelligent dans la gestion de ces matchs. Dans des périodes où l’on a besoin de points il faut revenir à des choses très simples, ne pas inventer des choses au niveau tactique. Il faut que les joueurs soient placés dans de bonnes conditions, à leur poste et surtout qu’ils aient envie de faire les choses tous ensemble. »
« Il faut avoir une vision commune, par quel moyen on veut y aller, avec quel discours fort. Et je pense qu’il faut qu’on remette cette identité au centre du projet, et que les joueurs se sentent là, pas seulement de passage. Ce qui m’intéresse vraiment c’est que les joueurs aient les deux pieds dans le club et la tête dans le club. Ce qui va faire leur bonheur et leur bonheur immédiat c’est le club d’Amiens.«
Propos recueillis par Quentin Ducrocq
Crédit photo image libre de droits