Une semaine après un nul très décevant à Châteauroux, Luka Elsner et Regis Gurtner étaient face à la presse ce vendredi, à la veille d’une rencontre importante face à Pau.
C’est d’abord Luka Elsner qui a pris la parole face aux journalistes.
Un groupe presque au complet et qui se construit
« L’état des troupes est plutôt bon, à part Gaoussou Traoré nous n’avons pas de blessé. Amadou Ciss et Molla Wagué ont fait leur retour à l’entraînement depuis 48 heures. Pour Molla Wagué, ça a été fait en mode accéléré avec le petit risque que ça peut représenter. Mais aujourd’hui le médical pense que c’est un risque acceptable au vu du gain qu’il peut représenter.
Chedjou a été autorisé par le club à discuter les termes de son contrat donc je ne le vois pas dans le groupe demain. »
« Je pense que chaque match apporte une réflexion, et il y a de plus en plus dans le cœur du vestiaire un groupe de joueurs qui se forme, qui sont plus leaders, qui veulent mener la barque, qui cherchent à insuffler de l’énergie. Petit à petit, ça se forme et par là il y a une direction qui est donnée à l’équipe. Ce groupe a besoin de confiance, a besoin de déclic, et ce déclic il vient en s’engageant au maximum. Ce match contre Pau doit être un déclic pour nous. »
Passion, envie, liberté…
« Il y a une partie qui est sur le mouvement des joueurs que je ne peux pas maîtriser, et il y a une autre partie que j’essaie de maîtriser avec mon staff, c’est de trouver les meilleurs complémentarités et les meilleures complicités sur le terrain surtout sur la partie offensive et dans les couloirs. Force est de constater que nous ne l’avons pas encore trouvé. On est en train d’essayer de construire des schémas un peu plus établis. Ce que j’espère, et ce que je vais demander aux joueurs, c’est d’avoir une once de créativité supplémentaire. Cela passe peut être par une notion de liberté un peu plus importante. Mais il faut que l’on ait des joueurs qui déclenchent des éléments par surprise, plus créatifs, parce qu’on a du mal à avoir cette complicité dans le jeu. »
« Il y une partie qui est collective, qui est dans la passion que l’on donne à un match, dans l’étincelle que l’on arrive à mettre dans un match. Il doit y avoir une créativité, une spontanéité qui doit évoluer. […] Il y une partie du football qui est non maîtrisable, qui dépend de leur talent et de leur créativité.
On est rentré 66 fois dans le dernier tiers adverse contre Châteauroux, effectivement ils étaient à dix. C’est un chiffre énorme mais il faut qu’il se passe quelque chose. Et là, on a besoin de joueurs qui vont être des détonateurs et des créateurs de situations. »
« Dans tout l’effectif, il nous manque un joueur qui contrôle le tempo du match, qui accélère ou ralenti le jeu, un joueur qui mène un peu la baguette. C’est un joueur que l’on recherche. »
Regis Gurtner s’est ensuite présenté face à la presse et s’est exprimé sur le fait de ne plus porter le brassard de capitaine :
« L’histoire du brassard, ça ne change pas grand chose, on est tous amené à apporter quelque chose à l’équipe. On a un groupe de cadres qui s’est étoffé. Dans ce groupe, plusieurs peuvent porter le brassard, moi ça ne change rien à ma façon de faire et de jouer. Alexis (ndlr : Blin) qui est sur le terrain est un relais important au niveau de l’arbitre, et aussi entre les défenseurs et les attaquants. Je préfère qu’un joueur l’ait, qu’il soit au cœur du jeu, qu’il puisse parfois parler avec l’arbitre. »
En quête de points et de confiance
« Il n’y a pas de pression à avoir, on n’est qu’au cinquième match de la saison. Depuis le début de la préparation, l’équipe a pas mal bougé. Ce n’est pas évident à gérer comme situation. Mais nous, on est focalisé sur le match de demain, sans se mettre une quelconque pression, parce que ce n’est pas du tout la chose à faire dans notre position. Il faut que les joueurs sur le terrain emmagasinent de la confiance. En Ligue 2, on sait par expérience qu’il faut être solide sur le plan défensif et c’est ce que l’on essaie de créer. Et ensuite trouver le bon équilibre pour marquer des buts et gagner des matchs.
Sur les postes offensifs ça bouge pas mal, il faut trouver des automatismes et de la confiance pour ces joueurs là, mais nous on a confiance en eux. »
« Costume de favoris, je ne suis pas sûr non plus. Mais oui, on a passé 3 saisons en Ligue 1, donc les équipes que l’on va jouer vont vouloir nous faire tomber et ce sera le cas à chaque match. Il faudra être prêts à combattre à chaque match. On n’a pas forcément le temps, mais il faudra que l’on agisse rapidement et que l’on aille chercher des points rapidement. »
Entre patience et urgence
« On ne peut pas comparer la saison que l’on va vivre cette année à celle que l’on a vécu il y a trois ans. Il y a des joueurs différents, des caractères différents, beaucoup de joueurs étrangers, la moitié du vestiaire parle anglais. Donc quand les choses sont dites, elles ont peut être un peu moins de répercussions. Il faut que les choses se mettent en place, ça va se mettre en place, j’en suis persuadé et les joueurs qui sont là aujourd’hui ont tous le même objectif. Moi j’ai hâte d’être à cette date-là (ndlr : le 5 octobre, la fin du mercto) pour voir sur qui on pourra compter et avec qui on pourra aller au combat tous les week-end. »
« On sait que le retard que l’on va emmagasiner en début de saison sera difficile à rattraper. A nous de pas forcement être beau dans le jeu mais être efficace, et on sait que le match de demain va être compliqué car Pau va vendre chèrement sa peau. »
Propos recueillis par Quentin Ducrocq
Crédit photo Leandre Leber Gazettesports.fr