Après une victoire en ouverture face à Calais, l’ESCLAMS recevait Gravenchon dans son antre de George Pellerin.
Une rencontre dont l’attraction d’avant match était l’arrivée après de multiples complications de Mathews Temple. Une bien bonne nouvelle pour le club de Serge Tristram. Mais sous les yeux de leur nouveau coéquipier, les joueurs de Thomas Giorguitti, passent à côté de leur début de rencontre. Rapidement, Gravenchon fait le break (1-7). Pas dans la partie, brouillon en attaque où aucuns shoot n’est vraiment pris dans de bonnes conditions, l’ESCLAMS n’y arrive pas. L’adresse extérieure n’est pas là et Tonji est difficilement trouvé dans la raquette, ce qui gêne considérablement les locaux. Mais Gravenchon ne parvient pas à enfoncer le clou, faisant preuve d’une certaine maladresse. Finalement, grâce à un run (8-0), Longueau revient puis passe devant pour la première fois du match 9-7. Finalement, dans un quart-temps très peu prolifique où les défenses ont pris le dessus et bien aidé par le manque de réussite aux shoots, Gravenchon est devant 11-13.
Les visiteurs prennent le large
Les leçons du premier quart-temps ne sont pas retenues et les locaux encaissent un 8-0 pour commencer (11-21). Mais grâce à une bonne agressivité offensive, ils vont aller provoquer des fautes (4 en 25sec) rapidement dans le quart-temps. Cela ne servira pas puisque finalement, Gravenchon basculera dans la pénalité tardivement. Mené de 10 points (17-27) à 5min, Longueau voit Duboc sortir et passer une petite frayeur à son staff. Toujours sans réussite dans ses shoots, la GreenTeam navigue à une dizaine de points. Finalement, juste avant de rentrer aux vestiaires, Lombardy plante deux paniers à 3 points pour ramener les siens à distance (29-33) à la pause.
Vingt premières minutes et deux entames ratées qui n’ont forcément pas plu à Thomas Giorguitti, “on a très mal commencé, je ne sais pas si on était encore dans l’euphorie de la semaine dernière. On n’a pas réussi à trouver de situations claires et Gravenchon nous a bien perturbés en défense. Très vite on s’est mis dans la peau de celui qui devait se mettre à 200% pour prendre le match par le bon bout mais c’était beaucoup trop tôt. Il fallait faire les efforts petit à petit et faire les choses au fur et à mesure. On n’a pas eu une entré en matière très intéressante sur le début de nos quarts-temps.” Avant de poursuivre sur leurs difficultés à trouver le jeu à l’intérieur, “on voulait dans le plan de jeu donner la balle à l’intérieur, mais Gravenchon nous a bien gênés sur la défense post-up et on a eu du mal à trouver Tonji et à avoir des situations claires avec lui. Forcément c’était frustrant pour lui de ne pas avoir la balle mais aussi compliqué pour nous de lui donner. Ils nous ont bien fait déjouer au début de match.”
L’entame est cette fois beaucoup mieux géré et le jeu offensif bien plus fluide. Les intérieurs et surtout Tonji sont mieux trouvés et offrent un vrai point de fixation. Mais les visiteurs parviennent à maintenir l’écart entre 4-5 points. Finalement, à la moitié du quart-temps, un 5-0 va faire mal et permettre de reprendre le large (39-47) et pousser Thomas Giorguitti au temps-mort. La fin de quart-temps va être très compliquée, Gravenchon étant en feu et Longueau courant après le score ayant pris un coup derrière la tête. À dix minutes du terme, les locaux sont menés de 13 points (41-54).
L’ESCLAMS prend feu
Mais avec cette équipe de Longueau rien n’est jamais fini et après Calais la semaine dernière, Gravenchon va l’apprendre à ses dépens. Poussée par le public, la GreenTeam et plus agressive en défense et se bat sur chaque ballon. Cette dernière est très efficace mais si les stops s’enchaînent, on a du mal à trouver les solutions en attaque. Une défense qui a satisfait le coach picard, “on a fait trop d’erreurs en première mi-temps, en leur laissant des paniers trop faciles et cela nous a grandement pénalisé. Sur la fin on a été beaucoup mieux et on a contesté tous les paniers en ne leur laissant rien de facile, cela nous a offert du jeu rapide et des situations décisives pour revenir.”
A 5min47, l’ESCLAMS compte toujours 11 points de retard (47-58). Mais dans le sillage d’un Gantswa décisif dans le money-time, la GreenTeam passe un 5-0 pour revenir à 52-58 à 4min37, provoquant un temps-mort. Mais cela ne freine pas les locaux qui, avec un 11-0, reviennent à hauteur (58-58) à 2min10. Finalement, à 1min11, les Verts repassent devant pour la première fois depuis le début du premier quart-temps et la seconde fois du match (60-58). Ils ne repasseront jamais derrière, pour s’imposer 65-62 dans une fin de match haletante et stressante. Une victoire conclue sur la ligne malgré quelques lancés laissés en route et une petite frayeur après un ballon perdu à 30sec du terme alors que le match semblait plié.
Un second succès en autant de rencontres qui place l’ESCLAMS sur de bons rails en ce début de saison. Ce qui est pris n’est plus à prendre et face à un adversaire direct cette victoire compte presque double.
Cette dernière satisfait leur coach, même s’il reste prudent et lucide sur le travail qu’il reste à accomplir. “Oui, c’est une réaction à chaud, il faudra que je revois le match pour être un peu plus clair. La première satisfaction est avant tout d’avoir gagné pour notre première à domicile. On savait qu’avec la victoire à Calais il y avait un peu d’attentes même si on ne s’était pas mis de pression particulière. Maintenant, il ne faut pas que l’on continue à jouer à se faire peur match après match car aujourd’hui ça passe mais ca ne sera pas toujours le cas c’est certain. On ne pourra pas toujours raccrocher le wagon. Ce match me prouve encore que l’on a du travail pour améliorer notre jeu en tant qu’équipe.”
Il a par contre apprécié, la fin de match et notamment le partage du ballon, “l’adresse est revenue avec plus de partage du ballon. On était trop dans un jeu stéréotypé avec une passe puis un tir, ce qui ne nous correspond pas. Je ne souhaite pas ça et je pense que l’on ne sera pas efficaces avec ce genre de jeu. Dès que le ballon a mieux circulé et qu’on l’a bien fait vivre, l’adresse est revenue mais surtout les shoots ont été plus ouverts et naturels. À la fin des attaques, converties ou non, on était satisfaits et dans les bonnes dispositions pour défendre. Après on a encore beaucoup de travail et il faut tout de suite se remettre dedans.«
Une victoire qui est donc agrémentée de la fin de feuilleton, Mathews Temple, ce qui soulage Thomas Giorguitti, “c’est une excellente nouvelle après un long périple et des nombreuses complications administratives. L’équipe est enfin au complet et l’on va pouvoir travailler à son intégration. Il va d’abord se reposer pour rattraper le long décalage horaire et récupérer de son vol. On repart sur un nouveau cycle et cela ne va pas être simple de l’intégrer mais on est heureux qu’il soit enfin parmi nous. C’est une arme de plus à l’intérieur, il va falloir maintenant travailler pour l’intégrer le plus rapidement possible car les matchs vont s’enchaîner.”
Aurélien Finet
Crédit Photo : Léandre Leber – Gazettesports