Nous l’avons déjà signalé dans ces colonnes, en raison du coronavirus qui cause tant de dégâts humains en France et dans presque tous les pays du monde, le sport qu’il soit professionnel ou amateur, est quasiment aujourd’hui réduit à l’état végétatif.
Après cette pandémie, va succéder immanquablement une crise financière. Le Ministre de l’Économie l’a indiqué : cette année 2020 sera identique, si ce n’est pire que… 1945.
Il va se produire une récession économique incroyable et il est clair qu’il va falloir du temps pour qu’elle se relève.
Alors dans ces conditions, le sport peut-il être confiant pour le futur ? La réponse est évidemment négative et elle interpelle les plus importants dirigeants du monde entier.
À l’heure actuelle, si on met de côté pour l’instant le football qui ne s’est pas encore prononcé quant à la conclusion des différents championnats, on peut signaler que seul le Tour de France est encore en suspens. Nous attendons la décision d’ASO qui n’est pas facile à prendre, on le comprendra volontiers.
Il est clair qu’un Tour de France à huis clos ne serait pas une bonne solution mais cela aurait au moins le mérite à ASO de ne pas être trop perdant sur le plan financier avec la présence de France Télévision.
Quoiqu’il arrive et même si le Tour a lieu, il faut penser que la caravane publicitaire sera supprimée ce qui est normal.
Alors, va se poser le problème des villes étapes et des hôtels qui avaient déjà été retenus pour les équipes, les membres de la caravane mais aussi les représentants de la presse.
Qui va payer?
Au siège de l’Union Cycliste Internationale dont le président est un Français, M. Lappartient, on a déjà fait les comptes.
Avec le report ou annulation de nombreuses épreuves, avec le report en 2021 des Jeux Olympiques, il a été estimé à 23,5 millions d’euros la perte financière. Du coup, l’UCI a mis au chômage partiel ou complet pas moins de 130 employés.
Il est donc raisonnable de penser que le cyclisme subit de plein fouet cette crise et que, pour reprendre l’expression d’un spécialiste, « les perspectives financières du cyclisme sont très sombres. »
Au total dans le monde, ce sont environ 650 épreuves qui sont annulées. Parmi elles le Grand Prix de la Somme qui est reporté à 2021.
Maintenant, concluons par une note d’optimisme.
Le cyclisme s’est toujours relevé. Il a vécu les deux grandes guerres et il est reparti.
Lionel Herbet
Crédits photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr