Avec Mélanie Doutart, Antoine Dubreucq s’est mis en évidence le 13 juillet dans la course du château de Picquigny. Une épreuve qui n’a pas d’équivalent dans la région et peut-être même en France.
Antoine Dubreucq laissera une trace dans l’histoire des courses pédestres, au même titre que les Ansard, Barbier, Langlacé… Antoine qui est aujourd’hui classé dans la catégorie des vétérans sait que tôt ou tard son hégémonie s’arrêtera car l’âge aura fait son œuvre.
Le 100 km en ligne de mire
Alors avec l’expérience, Antoine a décidé d’augmenter les distances et c’est ainsi qu’en octobre prochain, il s’alignera au départ du championnat de France des 100km avec départ et arrivée fixés à la Hotoie.
Ce sera la deuxième fois de sa carrière qu’il disputera un 100Km et voici trois ans, il avait terminé 4e du championnat national. Une place qui lui reste encore aujourd’hui en travers de la gorge.
Ces prochains jours, Antoine Dubreucq va débuter sa préparation spécifique pour ce championnat de France en sachant qu’il lui faudra allonger les distances d’entrainement, apprendre à s’alimenter et surtout à se forger un vrai caractère. Car pour aborder un 100km, il faut être au top physiquement mais surtout être armé mentalement. Car dans ce genre d’épreuve, l’athlète connait toujours un passage à vide et c’est durant ce moment qu’il lui faudra être costaud mentalement.
« Si je reviens trois ans après, c’est pour bien faire »
Antoine Dubreucq revient dans un premier temps sur le plaisir qu’il a de venir chaque année à Picquigny mais aussi sur sa préparation en perspective du championnat de France des 100km.
« J’en suis à 7 victoires et j’ai 5 places de 2e à Picquigny. C’est très agréable de venir ici car je suis encouragé et j’aime cette ambiance. C’est pourquoi j’aime venir ici et le public me le rend bien.
Je vais commencer la préparation afin d’être au top le 10 octobre. Je vais même faire du vélo afin d’avoir plus d’atouts dans mon jeu. Dans un 100 kilomètres, 70% de la réussite est basée sur le mental. Si dans la tête, on n’est pas bien, souvent on s’arrête. Il faut se battre contre ses adversaires mais aussi contre soi-même. Courir à Amiens, c’est comme si j’étais chez moi. Je connais par cœur le parcours. C’est à la fois un atout mais aussi un inconvénient. Il ne faut jamais s’enflammer. Mais si je reviens trois ans après, c’est pour bien faire.»
Mieux en tout cas que quatrième. Le frère d’Antoine, Ludovic sera aussi présent. Il a été deux fois deuxième et Antoine répète « que c’est la seule distance où mon frère est meilleur que moi. »
Alors, on rêve d’un podium au championnat de France avec la présence des deux frères Dubreucq. Rappelons que le championnat de France est organisé par Promotion Sport Picardie.
Lionel Herbet
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