Les féminines de l’Amiens SC se sont largement imposées face à Villeneuve d’Ascq (6-1) grâce à un collectif soudé, symbole d’une équipe où solidarité et cohésion priment sur les individualités.
C’était évidemment la joie dans le vestiaire des Amiénoises après cette nette victoire face à Villeneuve d’Ascq 6-1. Six buts marqués par autant de joueuses, ce qui prouve vraiment que cette saison, c’est d’abord le collectif qui sera l’arme principale de cette équipe qui n’est peut-être pas la plus brillante que nous ayons connue mais qui au moins, s’appuie sur un élément essentiel dans le sport féminin : la solidarité. On sait qu’un simple grain de sable peut enrayer la machine dans une équipe féminine. Tel ne semble pas être le cas cette saison à l’ASC, qui dimanche face à Villeneuve d’Ascq, a démarré en laissant sur le banc des remplaçantes trois titulaires à part entière, trois joueuses qui enviaient leurs équipières sur le terrain car il faisait plutôt frisquet. D’où la couverture qu’elles avaient sur les jambes.
Dans ce groupe très sympathique, un homme reste de marbre devant la réussite actuelle. Il sait analyser avec justesse, ne s’emballe jamais, reste calme. C’est évidemment le coach, Nicolas Cauvin, qui ne revendique jamais la victoire et, surtout, sait déléguer, comme il le fait, par exemple, avant le match lors de la préparation. C’est le préparateur physique, Baptiste Caron, qui prend les choses en main. Chacun son travail. « Cela faisait deux matchs au cours desquels nous passions à côté de notre première mi-temps, souligne Nicolas Cauvin. Nous avions donc à coeur de jouer deux mi temps sur un bon rythme et d’un bon niveau. Nous avons totalement maitrisé la première période mais nous avions bien travaillé cet aspect durant la semaine. Nous avons ainsi marqué trois buts en première mi-temps et nous aurions pu en inscrire deux ou trois de plus. Nos adversaires n’ont eu aucune occasion. En deuxième période, nous sommes reparties avec les mêmes intentions de jeu et avons eu beaucoup d’occasions. Le résultat est donc de 6-1 et on ne peut que féliciter les joueuses. Nous avons besoin de tout le monde. Certaines n’étaient pas là la semaine dernière, d’autres sont allées jouer avec la R2. Nous avions donc trois retours ce dimanche.«
Pourtant en dépit de ce large succès, Nicolas Cauvin avait un petit regret, celui d’avoir encaissé un but. « On a tendance depuis le début de saison à encaisser un but par match. Et nous en prenons un aujourd’hui qui était évitable mais je pense que nous avons manqué d »expérience. Cela fait partie de l’apprentissage et ces petits défauts, nous devrons les gommer sur nos prochains matchs.«
Mais Nicolas Cauvin est heureux de diriger cette équipe à laquelle il a insufflé une valeur essentielle : la cohésion et la solidarité. « Chez nous, il n’y a pas de vedette. C’est un groupe et tout le monde est au même niveau. On avance ensemble et vous l’avez remarqué deux joueuses qui sont entrées en jeu ont marqué. Notre force c’est le groupe. » Dans cette équipe, il y a un mélange de vitesse, d’expérience, mais surtout cette volonté d’aller de l’avant avec une capitaine, Emma Bettens, capable de secouer le cocotier et de marquer grâce à un missile décoché des trente mètres. Et puis la vitesse avec Margo Ibatta, l’efficacité d’Issia Faridi et Manon Anceschi. « On prend match par match et dimanche contre Cambrai ce sera autre chose« , conclut Nicolas Cauvin, imperturbable.
Lionel Herbet
Crédit photo : Éva Daubenton – Gazettesports.fr