Les Green Falcons de Pont-de-Metz ont réussi l’exploit de renverser Ris-Orangis lors du barrage Élite/Nationale 1, ce samedi. Un succès qui leur ouvre les portes du premier échelon du roller-hockey français et une juste récompense pour l’ensemble de la saison.
De la fierté. C’est le sentiment d’Antoine Demaret, entraîneur des Green Falcons, après le succès de ses joueurs lors du barrage d’accession en Élite disputé et remporté, ce samedi, face à Ris-Orangis, neuvième de saison régulière d’Élite (4-6). Pourtant, celui-ci était loin d’être acquis, encore plus après dix minutes à l’issue desquelles les Messipontins étaient menés 2-0. « J’avais un peu peur du match. On était un peu venu sans pression, on ne va pas se mentir. On était beaucoup moins concentré que le week-end d’avant« justifie l’entraîneur samarien. « C’est vrai que le début de match n’est pas trop bon, mais malgré tout, on revient. Ça part mal, mais depuis les play-offs, on n’a pas fait des débuts de match extraordinaires » rappelle t-il. Personne n’était inquiet sur le banc et à juste titre puisque les Faucons revenaient à hauteur juste avant la pause (2-2). Et comme lors des deux rencontres contre Saint-Médard et lors du match 1 à Bourges, les Greens accéléraient dès l’entame de la deuxième période pour mener de deux buts. Une différence qui, comme cela leur est arrivé aussi régulièrement, a fini par être comblée, à trois minutes du buzzer, alors même que leurs adversaires évoluaient en infériorité.
Mais comme un symbole d’une saison où Pont-de-Metz a toujours su trouver la lumière dans des scénarios de matchs qui s’assombrissaient, Jérémy Hard et Valentin Demaret inscrivaient deux ultimes buts pour sceller la victoire la plus importante de l’histoire du club : « Je l’ai dit plusieurs fois qu’il y avait des ressources mentales et physiques incroyables. Ce match-là le prouve. Quand ils reviennent à 4-4, on est en supériorité, on prend un but bête sur une petite erreur. Mais derrière, on se mobilise tout de suite. On n’a pas baissé la tête. Au contraire, on l’a relevé. Et derrière, on marque et on arrive à tenir » raconte fièrement Antoine Demaret. Si son équipe a pu l’emporter contre les Phénix de Ris-Orangis, c’est aussi parce qu’ils ont retrouvé les clés offensives et défensives qui ont fait leur succès en play-offs jusqu’aux deux revers concédés contre Bourges. Ils n’ont encaissé qu’un but sur trois infériorités et ont su scorer deux fois en supériorité : « C’est mérité par rapport à la saison. Le dernier match révèle exactement notre saison. On ne lâche rien, on va sur tous les palets et on arrive à être efficace au bon moment » estime le technicien picard.
D’outsiders en play-offs de N1 à équipe Élite
« Courageux » et « vaillants » selon Antoine Demaret, les joueurs des Green Falcons ne sont finalement jamais aussi bons que lorsqu’ils évoluent dans la peau de l’outsider. C’était le cas contre Aubagne, contre Saint-Médard et lors du match 1 disputé à Bourges. Et c’est seulement lorsqu’ils étaient plus au moins favoris, à domicile, sur le match 2 et match 3, qu’ils n’ont pas produit leur meilleur hockey. Ce samedi, le costume qu’ils avaient endossé leur était taillé à la perfection : « Quand on joue sans pression, et surtout à l’extérieur, on arrive à faire des choses incroyables, des exploits » confirme Antoine Demaret. « On n’était pas parti pour monter en Élite. Réaliser ce qu’on a réalisé en play-offs, surtout à l’extérieur, même à domicile, à part Bourges, c’est incroyable. »
Et qui sait donc ce que Henri Pépin et ses coéquipiers seront capables de faire la saison prochaine alors qu’ils seront les petits poucets, les outsiders chaque week-end en division Élite ? Peut-être des miracles, encore, même si l’entraîneur messipontin a conscience que le niveau sera très relevé : « On va souffrir, ça c’est une certitude. Si on est en Élite, c’est qu’on le mérite. Mais oui, c’est un palier à franchir. Arrivera ce qu’il arrivera, mais on va vendre chèrement notre peau l’année prochaine. » Mais avant de penser à la saison prochaine, les joueurs vont pouvoir profiter d’un repos ô combien mérité, ce qui ne sera pas le cas pour Antoine Demaret et son co-président, Benoît Oudar, qui vont devoir tout mettre en place afin d’être prêts à jouer au plus haut niveau : « Pour nous, le bureau et le staff, il y a une deuxième partie de saison qui commence pour préparer la prochaine. » Mais il sera sans doute agréable de préparer un challenge aussi inédit qu’excitant, qui pourrait emmener les Green Falcons vers de nouveaux sommets.
Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr (archives)