L’ancien Istréen de 26 ans rejoint la salle Labaume, avec une grande ambition, ainsi que son expérience en Pro B. Rencontre.
Quel a été votre parcours avant de poser vos valises à Amiens ?
J’ai été formé au club de Montpellier. Après le BAC, j’ai eu pas mal de longues blessures à l’épaule. J’ai repris un peu les cours à un moment, et ensuite j’ai décidé de me remettre dans le ping, au moment du Covid. Depuis, je m’entraîne beaucoup, j’ai bien progressé car cela avait stagné pendant un moment par rapport à ma blessure (luxation de l’épaule, ndlr). Et là, je viens de finir la saison avec Istres, on a terminé dans les deux dernières places, synonyme de relégation. Ca a été dur parce qu’on avait une équipe pas très forte, mais j’ai réussi à gagner quelques matchs quand même, et là, j’ai fini sur une bonne note, on a gagné 3-2 contre Lille, et j’ai gagné les deux matchs, donc en tout cas, ça m’a fait pas mal d’expérience. C’était ma première vraie saison en pro, en tant que titulaire. Parallèlement à ça, je passe le diplôme d’entraineur.
Comment s’est déroulée votre arrivée à l’ASTT ?
Amiens était un club qui me plaisait de l’extérieur, ça m’attirait, mais je ne les avais pas contactés. Et en fait, je reçois un message de Denis Dorcescu un matin. En plus avec Denis, c’était un peu le moment où ce n’était pas évident, on jouait les play-downs, on avait une équipe difficile, je réfléchissais un petit peu pour la suite. Et donc, du coup, Denis (Chatelain, ndlr) est venu vers moi, donc ça, ça m’a fait plaisir. Et ensuite, on a discuté, il m’a demandé ce que je faisais l’année prochaine. Moi, j’ai dit que ça m’intéressait vraiment, et après, ça s’est fait vite. Ça m’a fait plaisir qu’il vienne vers moi et qu’il s’intéresse à mon projet. Je voyais un peu leurs vidéos, ils font des best-of à chaque fois, ça m’a fait vibrer. C’était franchement un des clubs de Pro B qui m’attirait le plus. Puis c’est un club qui a beaucoup de monde à la salle, qui a l’air structuré. Je pense que ça fait sérieux. C’est un club qui joue en plus souvent les premières places en Pro B. Là-bas, c’est confortable, c’est intéressant. J’espère qu’on ira le plus haut possible. C’est un club qui a vraiment sa place en Pro B, c’est sûr.
Quelles sont vos ambitions personnelles et collectives ?
L’équipe va être bien remaniée. Sur le papier, elle semble un peu moins forte. Je pense que vraiment, on peut faire de bonnes choses. L’équipe est assez jeune. Les plus vieux, ce sont Tobias et moi. On a 26 ans. Mais après, je pense qu’avec notre équipe, on peut gagner tout le monde. Niveau collectif, essayer de jouer les playoffs, même si dans un premier temps, il faut se maintenir. Mais l’idée, c’est de jouer des playoffs le plus haut possible. Et moi, d’un point de vue personnel, cette année, j’ai fait à peu près 33% de victoires. J’ai fait 5 victoires, 14 défaites. Je vais essayer d’améliorer tout ça. Probablement, je ne vais peut-être pas jouer dans la même position les matchs qu’à Istres, mais je vais essayer de gagner le plus de matchs possible. Si je peux approcher les 50%, gagner la moitié des matchs, ce serait bien. Je m’arrache tout le temps. Je sais faire de mon mieux. Je pense qu’avec la dynamique qu’il y a là-bas, avec le public, comment ils sont, d’avoir des Français un peu pour eux, ça leur fait plaisir aussi. C’est mon hypothèse. Là, ils n’avaient que des étrangers. Ce n’est pas un problème en soi, mais c’est bien d’avoir des Français dans un championnat français.
Quelles sont vos qualités techniques ? Et sur quels axes devez-vous encore progresser ?
Moi, de base, au départ, plutôt coup droit. Je prenais plus le coup droit, mais avec le temps, ça s’est un petit peu équilibré. Maintenant, je suis assez équilibré en revers et coup droit. Je dirais que mes points forts, c’est quand même le service. Plutôt au niveau du service et mon agressivité, le fait que je mets beaucoup de pression à l’adversaire quand même, je pense. Je suis plutôt un joueur d’initiative. En contre-initiative coup droit, je suis plutôt bon. Je suis plutôt un joueur explosif. Si j’ai des axes à progresser, c’est au retour de service. Même si je me suis amélioré. Travailler mon jeu en revers. Un petit peu en vitesse revers. Ce ne sera jamais mon point fort, mais je veux être capable d’être un peu meilleur là-dessus. Mon geste, parfois, il est un petit peu grand, donc c’est un peu plus dur. Je suis quand même un petit gabarit, donc j’essaie d’être plus proche de la table et de prendre la balle un peu plus tôt. Parfois, je la prends trop tard, donc je perds du temps. J’ai des balles favorables qui viennent, mais je n’arrive pas à les attaquer rapidement. Je laisse trop descendre. Le championnat est fini, donc j’essaie de me préparer au max pour septembre-octobre. Cela laisse 4 mois. 4 mois, c’est long, mais à la fois court.
Vous serez l’un des joueurs amiénois les plus expérimentés en Pro B, à seulement 26 ans. Vous avez été aussi notamment champion de France en doubles avec Félix Lebrun…
Au final, j’ai une image de jeune quand même. Je me considère comme si j’avais 20 ans. C’est vrai qu’avec Tobias, on a le même âge, 26 ans. Les deux autres sont un peu plus jeunes. Je vois que Denis n’a pas une grande expérience en pro et que Santiago, ce sera vraiment ses premières expériences en France. […] Quand on a été champions avec Félix, c’était vraiment incroyable. Je n’avais pas fait les championnats de France depuis 6 ans à ce moment-là, je ne m’étais pas qualifié, et j’avais été blessé 2 ans. C’est bien de s’attirer là-dedans les uns les autres, ensemble, ça fait avancer. C’est mieux que si ça n’allait pas. C’est vrai qu’on discute beaucoup de ping avec Félix. […] J’ai très hâte de venir à Amiens. Je sais qu’il y a le Kop qui me donne envie. Ce que j’aime, c’est vibrer, me régaler. C’est toujours mieux de jouer à domicile. J’ai toujours dit que j’aimerais bien jouer là-bas. Ça a l’air dingue. Je suis super heureux.
Propos recueillis par Romain Ales
Crédit photo : DR