Julien Tessier, 25 ans, nouvel attaquant des Gothiques, évoque ce qui l’a incité à signer à Amiens. Et ce qu’il souhaite apporter à sa première équipe loin de son Québec natal.
Pouvez-vous nous expliquer pourquoi avoir choisi Amiens ?
On avait un contact commun qui m’a fait part qu’Amiens était intéressé. J’ai commencé les discussions avec Mario (Richer, le coach, également québécois, ndlr) et ça s’est fait assez vite. Je pense que les intérêts étaient mutuels. De mon côté, j’avais entendu beaucoup de bonnes choses d’Amiens, de par des joueurs qui y ont joué mais aussi de la part d’Hugo Allais (natif d’Amiens, ndlr), qui jouait à l’université cette année. J’avais beaucoup de bons commentaires d’Amiens, l’équipe était intéressée, ça a été un bon fit.
Vous n’êtes pas le seul Patriotes à arriver : quels sont vos liens avec Zachary Lavigne et Justin Bergeron ?
Tu sais, au début, on regardait un peu en Europe parce qu’on avait tous l’envie d’aller jouer là-bas. On a beaucoup joué ensemble ces dernières années, Zachary ça fait quatre ans qu’on joue ensemble et Justin est arrivé un peu plus tard mais on a joué deux ans ensemble. On essayait de trouver une équipe où on pourrait jouer ensemble, on savait que ça serait difficile. Et en parlant avec Amiens, on était vraiment content qu’on puisse tous se retrouver.
Justin Bergeron est le néo-amiénois avec qui vous avez partagé le plus de buts cette saison. Et il témoigne de vos affinités sur la glace…
Oui, je pense qu’on est deux joueurs qui ont une bonne vision de jeu, qui aiment fabriquer le jeu. De ce fait, ensemble, on a une très bonne chimie que ce soit en supériorité ou à 5 contre 5. On aime jouer ensemble, on a confiance sur le placement et pour bien nous repérer. Je suis très confiant pour que ça puisse se transférer avec les Gothiques l’année prochaine.
J’ai toujours été un joueur plus offensif, j’aime ça, me porter à l’attaque (…), c’est dans mon ADN.
Vous étiez deuxième meilleur pointeur de votre équipe la saison dernière : c’est quelque chose que vous avez toujours aimé, être porté sur l’attaque ?
Oui, assurément. Je suis quelqu’un qui a beaucoup de qualités offensives, je crois que ça va être ma mission la saison prochaine, d’apporter une certaine production pour les Gothiques. J’ai toujours été un joueur plus offensif, j’aime ça, me porter à l’attaque, j’aime ça alimenter mes coéquipiers, c’est dans mon ADN.
Votre équipe était venue se préparer en France l’été dernier. Quels souvenirs gardez-vous d’avoir joué contre des équipes de Ligue Magnus ?
C’est une des raisons pour lesquelles on voulait absolument venir jouer en France. Dans le passé, on était déjà venu jouer ici, c’était donc ma deuxième fois. Autant le calibre, que le niveau de jeu et les ambiances qu’il y a en France, j’ai vraiment été charmé, surtout lors de notre dernier camp. On n’est pas trop dépaysé en plus, on vient du Québec, c’est loin mais on parle un semblant de même langue (sic), c’est fun !
Vous n’êtes pas les premiers Québécois à venir à Amiens, Tommy Giroux et Pierre-Olivier Morin, pour ne citer qu’eux, venaient de l’Université du Québec des Trois-Rivières. Est-ce rassurant de voir leur réussite en Ligue Magnus ?
Oui, ça te donne des bons comparatifs, sachant qu’ils ont joué dans la même ligue et la même équipe que nous. Ils ont adoré et dans le fond, on a su que ça s’était bien passé, donc ça motivait. Et ça donne un certain niveau de sécurité de savoir qu’eux ont le même parcours que nous et qu’ils ont adoré la ville et l’équipe.
Jouer professionnel et à temps plein, c’est un peu un rêve qui se réalise.
En USports, vous jouez une vingtaine de matchs. Comparé aux 44 de la saison régulière de Ligue Magnus, c’est aussi quelque chose qui vous intéresse ?
Quand tu joues plus de matchs, tu es concentré d’autant plus sur le hockey, ça va être fun ! A l’université on joue au hockey mais on doit passer beaucoup de temps à l’école. Des fois c’était un peu difficile à ce niveau là mais l’année prochaine, avoir mon attention sur le hockey, c’est quelque chose dont je rêve depuis longtemps. Depuis que je suis jeune, je veux jouer professionnel et à temps plein, c’est un peu un rêve qui se réalise. Je suis extrêmement content de vivre cette expérience.
Mario Richer est réputé pour aller chercher des joueurs qui travaillent fort. C’est l’identité qui semble aussi être celle de l’Université des Trois-Rivières…
À Trois-Rivières, c’est notre identité d’équipe, on a gagné beaucoup de championnats ces dernières années, c’est pas pour rien ! C’est une équipe qui travaille extrêmement fort, qui est dure à battre parce qu’on n’abandonne jamais. C’est quelque chose que l’on va apporter à Amiens, et comme tu l’as dis, Mario aime ça, les joueurs intenses. Surtout que c’est notre première année et on veut faire nos preuves.
La saison dernière, le Coliseum était plein à chaque rencontre ou presque. C’est un plus pour vous d’être galvanisé par les supporters ?
C’est toujours fun quand il y a des partisans qui suivent l’équipe et qu’il y a une belle ambiance. Je me souviens, quand je parlais avec Mario, il m’envoyait des vidéos des matchs et même à travers ces vidéos on pouvait ressentir l’ambiance, que c’était bruyant… Les partisans ont vraiment l’air d’adorer l’équipe et de la soutenir. C’est sûr que c’est un gros bonus. Déjà dans mes premiers jours officiels en tant que Gothique, je sens déjà que les partisans sont fiers.
Votre oncle, lui aussi, a joué en France…
Ça fait une vingtaine d’année oui, maintenant c’est à mon tour de poursuivre dans la lignée de la famille en France. C’est drôle, ça faisait vingt ans jour pour jour qu’il était arrivé en France lorsque les Gothiques ont annoncé ma signature. Il m’a vraiment encouragé à venir et à vivre cette expérience. Son seul regret est de ne pas être resté plus longtemps. Même lui avait gardé des contacts ici depuis tout ce temps et il me parlait en bien d’Amiens.
Avec les Patriotes, on a eu beaucoup de succès, on a gagné des championnats, c’est vraiment quelque chose qu’on veut apporter à Amiens.
Auriez-vous un mot pour les supporters qui sont déjà tournés vers la saison prochaine ?
Je peux parler au nom des autres Patriotes qui ont signé, en disant qu’on est tous vraiment excités ! Avec les Patriotes, on a eu beaucoup de succès, on a gagné des championnats, c’est vraiment quelque chose qu’on veut apporter à Amiens. On est jeunes en terme d’expérience professionnelle mais je suis convaincu qu’on peut être des joueurs d’impact et on vise vraiment de remporter des championnats à Amiens. On a hâte de rencontrer les partisans et de ressentir l’ambiance des matchs !
Kevin Devigne
Crédit photo : DR et Kevin Devigne – Gazette Sports