RUGBY – Benjamin Martin :  « Je suis un travailleur de l’ombre »

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Renfort du RC Amiénois en 2ème ou 3ème ligne, Benjamin Martin, 32 ans, arrive de Compiègne avec une belle expérience dans les biceps et l’envie de viser toujours plus haut.

Pourquoi avoir fait le choix de rejoindre le RCA, promu en Fédérale 2 ?

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Joël (Nayet, le président, ndlr) et Martin (Saleille, l’entraîneur en chef, ndlr) m’ont contacté et on s’est rencontré. Ils m’ont présenté le projet de jeu et les ambitions du club. Cela m’a tout de suite plu car j’étais à la recherche d’un club après mon départ de Compiègne, donc ça tombait bien. 

Vous allez retrouvez un bon nombre d’anciens coéquipiers : cela a-t-il joué dans votre choix ?

Non, pas vraiment, car au moment de dire oui, je ne savais pas qu’il allait y avoir autant de joueurs que je connaissais. Il y avait déjà Noam (Tramon, talonneur, Beauvaisien de 2019 à 2021, ndlr) mais pour le reste je n’étais pas au courant. C’est une très bonne nouvelle pour moi de retrouver des mecs que je connais et avec qui j’ai partagé le terrain. 

Revenir en Fédérale 2 était aussi pour vous un objectif ?

Oui, j’avais envie de retrouver la Fédérale 2 au minimum et forcément le fait que le club soit monté pour évoluer à ce niveau m’a aussi convaincu. J’espère que l’on pourra rester au moins à ce niveau et pourquoi pas viser plus haut… 

Je ne suis pas le joueur qui va (…) s’imposer comme ça…

Votre aventure avec Compiègne ne s’est pas très bien terminée : comment l’avez-vous vécue ?

Quand j’en suis parti la première fois, j’avais eu un peu de mal et je l’avais vraiment mal vécu. Après, aujourd’hui, c’est totalement différent et j’ai vite tourné la page. Ce n’est pas évident car ça reste mon club formateur et de cœur, mais j’ai vraiment été dégoûté du club. 

Vous allez faire face à une grosse concurrence cette saison à Amiens : comment l’appréhendez-vous ?

Je pense que la concurrence est une bonne chose tant qu’elle est saine. J’en ai eu à Arras ou à Beauvais, donc je sais ce que c’est et ça aide à se surpasser. Tant que la concurrence est propre (sic), cela tire l’équipe vers le haut. Après, je suis là pour apporter le meilleur mais aussi prendre ce que je peux prendre chez les autres pour progresser. Je ne suis pas le joueur qui va arriver et s’imposer comme ça, d’un seul coup ! 

Vous venez pour apporter de l’expérience : que pensez-vous du rôle qui vous attend ?

C’est toujours un honneur de pouvoir partager son vécu. Surtout quand j’étais jeune, j’ai aimé qu’il y ait des anciens qui nous apportent leur expérience comme a pu le faire un Scott Jeffrey (l’Ecossais est entraîneur adjoint au RCA, ndlr) avec moi à Compiègne par exemple. Avoir des mecs d’expérience, c’est important pour apporter de la sérénité et du calme par moments. Les jeunes sont souvent un peu fous et veulent tout le temps aller à fond, il faut parfois leur dire de ralentir le rythme. Et ça c’est l’expérience qui te permet de savoir quand accélérer ou calmer le rythme. 

La Fédérale 2 est beaucoup plus tactique

Comment décrivez-vous le style de joueur que vous êtes ?

J’aime bien faire le travail ingrat, de l’ombre, que l’on ne voit pas trop. C’est-à-dire aller dans les rucks, dans les mauls, gratter des ballons. Je ne suis pas un joueur que l’on voit vraiment sur un terrain car je ne marque presque jamais et on ne va pas me voir faire des courses de 100 m (rire). Je suis un travailleur de l’ombre qui aime bosser pour les autres

Quel est votre regard sur le championnat de Fédérale 2 ?

Je pense que si le niveau est meilleur que la Fédérale 3, il n’y a pas non plus une énorme différence. Il faut être plus pointilleux sur certaines phases de jeu, savoir gérer ses temps forts et faibles et surtout, c’est beaucoup plus tactique. Pas forcément plus physique, il y a juste plus d’intensité. Avec un bon pack et un buteur, tu peux t’en sortir et gagner des matchs. 

Quels sont vos objectifs pour la saison à venir ?

L’objectif du club est de viser le milieu de tableau, mais après, si l’on peut aller plus haut, on ne va surtout pas s’en priver ! On est des compétiteurs et on vise toujours plus haut. Sinon, individuellement, mon objectif est d’aider l’équipe à atteindre les siens.

Vous avez connu la Fédérale 1 : pensez-vous pouvoir retrouver un jour ce niveau avec le RCA ?

Pourquoi pas ? Ce serait une très bonne chose pour une métropole comme Amiens d’avoir un club en Fédérale 1. Le club met en tout cas tout en œuvre pour s’en donner les moyens dans un futur proche.

Propos recueillis par Aurélien Finet
Crédit photos : Kevin Devigne – Gazette Sports