Médaillé sur le 100 brasse samedi et aligné sur le 200 brasse ce lundi, Thomas Le Pape, 19 ans, fait le point sur le début de ses championnats de France Open à l’Aquapôle d’Amiens et plus largement sur sa saison.
Ces championnats de France ont bien débuté…
Oui, dès le matin, j’ai fait mon meilleur temps. Donc j’étais déjà content. L’après-midi, je me sentais bien à l’échauffement, et à l’arrivée, je fais moins de 1:02.00, donc très content de mon temps parce que moins de 1:02.00, ça commence à nager vite, ça place dans les 4 ou 5 meilleurs Français.
Ensuite, j’ai fait le relais 4×200 NL, on a gagné et j’ai fait un bon temps.
Les sensations sont bonnes, donc ?
Oui, très bonnes, à l’échauffement comme en course. C’est bien. En plus, il fait bon et on est à la maison. C’est une bonne chose de porter fièrement les couleurs d’Amiens et de faire des bonnes performances ici.
C’est ta première année dans le groupe Excellence, ça se passe bien ?
Inscrit dans le Pôle Excellence, oui, mais cela fait trois ans que je m’entraîne avec Mathieu (Neuillet, ndlr).
Et oui, l’année dernière, ça s’est plutôt bien passé aussi, je me suis bien amélioré, j’étais encore junior. Cette année, je suis passé senior, et depuis novembre, décembre, j’ai commencé à nager vraiment vite et ça a toujours été en progression tout au long de l’année.
J’ai beaucoup moins de pression (…), tous mes repères
Tu as déjà eu une médaille aux Élite à Limoges, ce sont des moments qui permettent de récompenser le travail ?
C’est sûr ! Il y a beaucoup d’heures d’entraînement, toutes les semaines, on n’a pas beaucoup de vacances, il y a beaucoup de sacrifices pour arriver à ce niveau. Donc, oui, ça fait plaisir d’être récompensé, que ce soit avec des qualifs en équipe de France ou avec des podiums.
Tu étais à Oran il y a un mois pour les Jeux Méditerranéens. Comment as-tu vécu cette expérience ?
Ça s’est plutôt bien passé. Je fais 7ème sur le 200 brasse et 6ème sur 400 4N, je n’étais pas loin de mes meilleures performances personnelles. Ça s’est plutôt bien déroulé même si l’organisation est un peu à revoir là-bas. Mais l’expérience avec l’équipe de France, c’est vraiment top !
Cela permet de connaître de nouvelles personnes, de nouveaux nageurs. Cela permet aussi de se confronter à des nageurs internationaux de bon niveau, il y avait de bonnes délégations italienne, grecque et turque. C’était vraiment une belle expérience.
C’est aussi une étape dans ta progression de pouvoir se confronter à ce niveau-là ?
Oui, après avoir nagé contre ces nageurs, quand on arrive à des échéances internationales, on a un peu moins de pression, on sait à quoi s’attendre.
Et là, pareil, aux championnats de France, j’ai beaucoup moins de pression, ce n’est pas une compétition internationale et, en plus, comme c’est à la maison, j’ai tous mes repères.
On peut tous y arriver
Justement, c’est agréable d’avoir une telle échéance à la maison ?
Ah, oui ! Le bassin, on le connaît par coeur, tous les repères aussi. On a notre vestiaire, notre local, on est bien entouré par le staff, c’est bien.
Tu apprécies l’ambiance générale autour de l’événement ?
Oui, l’organisation est très bonne, il n’y a pas de retards, le déroulement est bien, en plus, il fait beau. C’est vraiment sympa.
Qu’est-ce que ça change, la compétition en extérieur ?
On n’en fait pas souvent, donc ça change. Moi, j’aime bien. D’autant qu’on s’entraîne toute l’année en extérieur.
Pour revenir à la question de la progression, être dans un groupe comme celui d’Amiens doit aider, aussi ?
Oui, c’est très important de nager avec des nageurs de haut niveau. Comme ça, on s’accroche, on se tire la bourre à chaque entraînement pour élever notre niveau. Et arrivé en compétition, on sait qu’on peut gagner avec des nageurs meilleurs que nous.
C’est top, ça me donne un beau coup de boost tous les matins, tous les soirs, de m’entraîner avec eux. Je sais qu’on peut tous y arriver, il faut s’en donner les moyens, être sérieux, être régulier à l’entraînement. Le chemin est là.
Comment on gère de front la natation à un tel niveau et les études (Thomas est étudiant à UniLassalle Amiens, ndlr) ?
Cette année, ça a été. Il y a quelques moments plus difficiles parce qu’il y a plus d’évaluations. Mais on a mis en place, avec un tuteur, deux tablettes, et quand je suis absent à cause des entraînements, il m’écrit les cours et me les envoie, comme ça, le soir, je récupère rapidement et le lendemain, je ne suis pas perdu. Quand je suis en stage, je peux récupérer rapidement les cours. Et même si, pendant les compétitions, il y a des évaluations, je les rattrape en décalé. Tout se passe bien, j’ai validé ma première année.
Propos recueillis par Morgan Chaumier
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazette Sports