L’ancien entraîneur de l’Amiens Métropole Natation, désormais à l’INSEP où il encadre notamment Emma Terebo et Roman Fuchs, nous livre son ressenti après deux journées des championnats de France open à l’Aquapôle.
Michel Chrétien, avec quelle idée en tête arriviez-vous sur ces championnats ?
Pour nous, il n’y a pas d’objectifs sur ces championnats. Mais on profite du moment pour se remettre sur un travail de repérage, de stratégie dans leur spécialité. Après avoir quitté les championnats du monde, on se remet dans le bain de la compétition en vue des championnats d’Europe. C’est un cycle de travail sans objectif particulier en ce qui concerne le chrono mais plus dans la façon de reprendre ses marques, de reconstruire. C’est une étape de préparation.
Une étape intéressante parce qu’il y a de la concurrence ?
Oui, la concurrence et le système de la compétition qui fait qu’on ne triche pas, on est tout de suite obligé d’aller chercher ses limites. On ne le fait pas dans la facilité. Alors que, peut-être que dans un processus d’entraînement, à la maison, on serait resté un peu plus tranquilles. Donc cela sollicite l’organisme et c’est bien ce qu’on est venu chercher.
Comment jugez-vous les conditions ici ?
Excellentes ! Le temps est de la partie, certes, mais l’environnement est très bien pensé, bien aménagé. il y a beaucoup de monde et on s’y sent à l’aise.
La compétition en extérieur…
Ce format en extérieur est très bien. C’est une bonne répétition pour nous avant les championnats d’Europe à Rome dans la mesure où ils se dérouleront également en bassin extérieur. On est aussi venu ici pour se retrouver dans ces conditions. Et encore une fois, l’environnement permet de très bien travailler parce qu’il est bien aménagé.
Un petit mot sur Roman Fuchs et Emma Terebo qui s’entraînent avec vous ?
Emma a disputé son 100 dos, c’est la reprise, elle n’est pas très loin de son meilleur niveau, elle a gagné mais pas facilement. C’est important.
Roman a commencé par les relais. Il n’est pas très en forme pour entamer cette compétition, mais je pense que la répétition des courses fait qu’il va retrouver, non pas son meilleur niveau, mais un niveau de performance intéressant.
Yohann Ndoye Brouard était aligné samedi sur une distance qui n’est clairement pas sa spécialité : quelle est l’idée de ce type de choix ?
Rien, c’était un peu un dérivatif. Il est sorti des Monde en me disant « j’ai envie de nager mais je n’ai pas envie de replonger tout de suite dans ma spécialité, je ferais bien un 100 papillon ». Quand on est bon nageur, on sait tout nager.
Donc c’est plus sur demande individuelle ?
Voilà, il n’y a aucune stratégie. Et la demande était bonne puisqu’il fait son meilleur temps et rentre dans les 10 meilleurs Français de tous les temps au 100 papillon.
Propos recueillis par Morgan Chaumier
Crédit photos : Kevin Devigne – Gazette Sports