En athlétisme, le 100 m échappe aux Américains.
Précédemment, en évoquant les épreuves d’athlétisme, nous avons abondamment parlé du Finlandais Paavo Nurmi qui s’était adjugé la bagatelle de cinq médailles d’or. Il fut évidemment le héros de ces Jeux de 1924 et plus tard, lors des Jeux organisés dans son pays la Finlande en 1952, il eut l’immense honneur d’être le dernier porteur de la flamme olympique sur la piste du stade d’Helsinki.
Razzia américaine, sans la catégorie reine
L’athlétisme ne s’est pas seulement résumée avec neuf médailles d’or pour la Finlande car les États-Unis ont eux aussi frappé fort. Ils ont en effet remporté douze médailles d’or. Malheureusement, la course la plus convoitée le 100m, leur échappait. Pourtant, le jour de la finale, tout était réuni pour que la victoire revienne à un athlète des USA.
Il y avait en effet dans cette finale quatre Américains mais trop crispés, ils se sont fait battre par un Anglais Harold Abrahams qui l’emportait à la surprise générale. Plus tard, cet athlète britannique a été le héros d’un film qui reste encore aujourd’hui très connu : Les Chariots de Feu. Abrahams était le premier athlète non Américain à s’imposer. Un autre athlète anglais se manifestait en s’imposant, record du monde à la clé, dans le 400m: le pasteur Eric Liddell qui ensuite va devenir missionnaire en Chine.
Toutefois, l’athlète outre bien sûr Paavo Nurmi, qui est resté dans la légende olympique est l’Américain Harold Osborn dont les performances devaient passer hélas, inaperçues du public. Il gagnait en effet le décathlon et une épreuve individuelle, le saut en hauteur. Un exploit quasiment unique mais quasiment passé inaperçu.
Deux médailles pour la France
Lors de ces Jeux, la France obtenait deux médailles de bronze. Paul Bontemps dans l’épreuve du 3 000m steeple et Pierre Lewden au saut en hauteur. Justement à l’occasion de ce saut en hauteur, il faut noter que Pierre Lewden franchissait 1m92 alors qu’il ne mesurait que 1m68m. Il fut l’inventeur de la technique du ciseau avec retournement intérieur. Une technique qui restera longtemps en vigueur jusqu’à ces Jeux de 1968 avec l’arrivée du fosbury-flop du nom de l’athlète qui a révolutionné la discipline..
Pierre Lewden sera désigné pour prêter le serment olympique aux Jeux d’Amsterdam en 1928. Mais un serment d’un genre particulier car prononcé le lendemain de l’ouverture des Jeux après un incident n’ayant rien à voir avec le sport. Pierre Lewden démontrait amplement qu’on pouvait sauter plus haut que sa taille et plus tard, l’Amiénoise Marie Collonvillé devait s’en inspirer.
Lionel HERBET
Nos photos: les deux Français ayant gagné une médaille de bonze à ces Jeux de Paris : Paul Bontemps et Pierre Lewden.