AMIENS SC – Philippe Hinschberger : « On a une saison à boucler »

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En conférence de presse avant le déplacement à Caen et alors que la fin de saison semble s’annoncer sans grand enjeu, Philippe Hinschberger a réaffirmé sa détermination à ne pas finir en roue libre.

« Je ne suis pas dans l’amusement, dans les tests, on a une saison à boucler, ce n’est pas fini, on n’est pas sauvés, il faut rester concentrés, méfiants. » Le message du coach de l’Amiens SC se veut clair, à l’attention de ses joueurs, tout particulièrement, au sujet desquels il ajoute : « J’ai 22 joueurs de champ capables de jouer, le premier relâchement sera puni, je sais que jusqu’au bout, je mettrais des gens qui sont concernés. » Car quand on gratte plus loin, Philippe Hinschberger l’admet : « j’estime qu’on est sauvés », et cet état d’esprit qui le pousse à la fois à ne pas lâcher et à ne pas trop regarder derrière, vient aussi du fait que « je n’ai pas envie de m’arrêter là. »

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C’est ainsi qu’au moment d’évoquer son équipe pour le match de ce samedi, et plus globalement pour la fin de saison, il assume vouloir globalement se baser sur son groupe de 22 joueurs de champ. « Je ne me vois pas enlever 4-5 joueurs pour faire monter des jeunes du centre du formation pour voir sur 2 matchs ce que ça donne, plaide-t-il. On a peut-être autant d’informations à voir les U19 contre le PSG. Et on voit la différence. »

Tourner sur le groupe de base

En revanche, dans une semaine à trois matchs – et même « 6 jours à 3 matchs », précise-t-il – la rotation apparaît comme une évidence. Se fondant sur son expérience des barrages avec Grenoble la saison dernière, avec notamment le souvenir que « Pickel a fait un malaise » lors du 3ème match, il estime qu’« il faut être prudent. » D’autant que, dans un groupe relativement pléthorique comme le sien, il faut profiter de ces circonstances pour « intéresser un maximum de monde. »

Il faudra, déjà, à Caen, faire sans Formose Mendy, victime d’une béquille contre Bastia. De quoi faire rentrer Nicholas Opoku dans le onze de départ. « Il est prêt, il faut qu’il retrouve de la compétition », assure Philippe Hinschberger, tout en reconnaissant que « ce n’est pas un cadeau pour un match de rentrée. » « Si on domine, ça sera plus facile, donc ça risque d’être assez dur, glisse ainsi d’un ton taquin l’entraîneur samarien, je ne pense pas qu’on campe dans la moitié de terrain de Malherbe. »

Un gros morceau

C’est en effet une belle équipe de Caen que s’apprête à affronter l’ASC, « un gros morceau en pleine forme » comme le décrit Philippe Hinschberger. Les Caennais restent ainsi sur 4 victoires et 1 nul lors de leurs 5 dernières sorties. Pourtant, face à un club qui présente « beaucoup de similitudes » dans le déroulé de sa saison avec les Picards, il « espère qu’on saura donner la bonne répartie. »

Pour cela, il faudra se méfier d’une équipe disposant d’une animation offensive très intéressante, la deuxième meilleure attaque de L2 depuis septembre et un but marqué, au moins, lors de 13 des 16 dernières rencontres. Et ce grâce à quelques joueurs que décrit Philippe Hinschberger : « Mendy, c’est costaud. Et il y a Da Costa qui est un joueur de talent à côté. Et derrière, Lepenant, Deminguet, Court, ce sont de petits gabarits, techniques, ça bouge beaucoup, ça donne des ballons, c’est un gros potentiel offensif. »

Une efficacité à retrouver

L’autre ingrédient pour réussir son match sera de soigner sa propre réussite offensive. Un peu moins en réussite ces derniers temps de ce côté, les Amiénois, malgré un match moyen, peuvent notamment nourrir des regrets sur cet aspect concernant leur nul contre Bastia. Un match lors duquel « l’efficacité a fait la différence, en première mi-temps, on a 2-3 situations très favorables, si on avait ouvert le score, la deuxième mi-temps aurait été plus facile. » Mais aussi où « ce qui nous manque, quand on n’arrive pas à marquer, ce sont les coups de pied arrêtés, on n’est pas très performants en ce moment, ça ne nous aide pas beaucoup, c’est sans doute quelque chose sur lequel il faut qu’on gratte. »

Autre point à travailler, l’impact des milieux. « C’est ce que je leur demande », argue ainsi Philippe Hiscnhberger qui avoue être « dépendant de nos deux attaquants. » Qui sont moins en réussite en ce moment, même s’il défend Arokodare sur ses appels, notant que « depuis quelques semaines, [il] travaille pas mal sur la profondeur. » Quant à Badji, il « a été blessé » rappelle-t-il. Muet depuis près de deux mois et prêt à retourner au combat d’après son coach, c’est le moment de retrouver le chemin des filets pour offrir à l’ASC un petit challenge en fin de saison : la 6ème place, à défaut du top 5.


Ligue 2, 33ème journée

Samedi 16 avril, 19h, Stade Michel d’Ornano : SM Caen (6ème, 45 pts) – Amiens SC (11ème, 41 pts)


Morgan Chaumier
Crédit photos : Kevin Devigne – Gazette Sports