FOOTBALL – Alexandre Matos : « On ne gardera que de bons souvenirs »

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Derrière les petits regrets que peuvent laisser l’élimination, 0-3, contre Wasquehal, Alexandre Matos sortait avant tout le positif de cette aventure et de cet événement au Stade de la Licorne.

Ce sont plusieurs sentiments qui se mêlaient chez Alexandre Matos, capitaine du RC Salouël Saleux, au terme de la rencontre et du parcours des siens en Coupe de France. D’une part, « un peu de déception » au regard de la physionomie et notamment d’une « première mi-temps qui était correcte. » « On a eu quelques occasions qu’on ne met pas, regrette ainsi le milieu de terrain picard. Si on en met au moins un sur nos trois occasions, ce n’est peut-être plus le même match. » Une déception peut-être accentuée par le scénario : « On voulait tenir le 0-0 jusqu’à la mi-temps, on n’y arrive pas, on en prend deux juste avant, je pense que ça nous fait mal. On a peut-être un peu craqué dans la tête pour prendre le deuxième juste derrière l’ouverture du score. »

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Mais le numéro 6 salouasien retenait aussi « le positif » de cette rencontre, car « à la mi-temps, il y en a, on était vraiment bien en place jusqu’au but. » Un aspect positif renforcé par un contexte a priori pas si facile à gérer. D’une part, une opposition de qualité : « C’est une N3, ils jouent au ballon ». D’autre part, un terrain auquel les joueurs d’Antoine Mucke n’étaient pas habitués. « C’est très grand, nous confiait ainsi Alexandre Matos, on s’en était rendu compte déjà vendredi soir quand on était venu s’entraîner. C’est surtout dans le sens de la longueur que c’est vraiment très long. On sent qu’on doit faire plus d’efforts, on fatigue plus vite. Moi, à un quart d’heure de la fin, j’avais des crampes. » Tout un ensemble de circonstances qui font que, malgré la défaite, celui-ci estime que son équipe « a quand même fait un bon match. »

De la joie et de la fierté

Mais, en plus de ces sentiments sur la rencontre à proprement parler, ressortait aussi « un peu de joie » car « tout a été mis en place pour qu’on vive un super moment. » Notamment jouer à la Licorne, ce qui a été permis par Amiens Métropole et l’Amiens SC que le capitaine salouasien tenait à remercier. Ce qui a aussi favorisé la forte présence de supporters qui a réjoui Alexandre Matos : « Ils ont fait énormément de bruit, la tribune était pas mal remplie, on ne pensait pas qu’il y aurait autant de monde. C’est dommage qu’on ne les ait pas récompensés en marquant un petit but mais c’est dur ! »

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Ils étaient 3 353 spectateurs à la Licorne ce dimanche, dont une immense majorité pour supporter le petit Poucet salouasien.

En se retournant sur l’ensemble de cette aventure, ce dernier se disait également « fier » même s’il estime qu’il va encore falloir un peu de temps pour réaliser pleinement ce qui a été fait. Surtout de ce côté, il n’y a « pas de regrets. On ne gardera que de bons souvenirs. Ce n’est pas tous les ans qu’on ira jusque-là. On a fait un super parcours, un parcours de rêve. On n’a joué qu’une équipe inférieure à nous, c’est flatteur. »

Une montée dans le viseur

Mais maintenant que cette formidable aventure prend fin, la saison n’est pas terminée pour autant et il s’agit de se refocaliser sur le championnat où Salouël a des ambitions et dont Alexandre Matos rappelle même que c’est « notre objectif », insistant sur le fait que « si on ne le fait pas, on aura une grosse déception, plus que là. » Un but atteignable pour une équipe qui « sait qu’on pourrait jouer plus haut. On sait qu’on a des joueurs de ballon à chaque ligne »

Mais pour cela, concède le milieu de terrain salouasien, « il va falloir se remettre dedans », d’autant qu’avec deux récentes défaites, dont une contre le principal concurrent à la montée, l’Olympique Amiénois, les joueurs d’Antoine Mucke n’ont « plus le droit à l’erreur ». Si Alexandre Matos concède qu’« un peu de décompression, ça peut peut-être arriver inconsciemment », il reste confiant, estimant « qu’on est assez grands, assez matures pour le faire. »

Une tâche qui pourrait aussi être facilitée par de possibles remises jusqu’à la trêve, à l’image de ce week-end. Et si c’est le cas, « on aura le temps de se reposer, […] si on ne reprend qu’au mois de mars, on va tous avoir le temps de redescendre de notre petit nuage. » Histoire, ensuite, de bien repartir pour un marathon de rencontres jusqu’à la mi-mai, avec l’ambition, donc, de « tout remporter ». Salouël a encore faim !


Morgan Chaumier

Crédit photo : Audrey Louette – Gazettesports