Le RC Salouël-Saleux accueille, ce dimanche, Wasquehal au Stade de la Licorne. Pour, pourquoi pas, faire encore durer le plaisir.
En éliminant Hamel au 7ème tour, le RC Salouël s’est donné l’opportunité de vivre de plus grands moments encore que ceux que son parcours lui a déjà réservés. Mais en accueillant la rencontre au Stade de la Licorne, le club salouasien donne presque l’impression qu’il organise l’apothéose de son aventure. Ce n’est, pour autant, pas comme cela que le groupe vit l’événement, aux dires de Corentin Hutin qui évoque lui « une finale » avant de, potentiellement, croiser le chemin d’une équipe de L1.
Surtout, malgré une certaine pression qu’engendre le contexte général, c’est avant tout « une bonne pression » pour l’attaquant samarien, qui sera malheureusement suspendu pour cette rencontre. Une suspension qui pourrait tout de même agir comme un supplément d’âme, si besoin était, dans une équipe qu’Alexis Derobert nous décrit, depuis plusieurs tours maintenant, comme « une bande de copains » et sur laquelle la naissance du fils du coach, Antoine Mucke et l’absence sur blessure d’Adrien de Sousa contre le Portugais Roubaix Tourcoing avait déjà eu cet effet.
Ajoutons à cela que, depuis le début de cette épopée, il existe un sentiment que rien ne peut arriver à cette équipe, « sur un nuage » comme le décrit Corentin Hutin. De l’élimination devenue qualification contre Moreuil aux multiples retournements de situations de la rencontre du 6ème tour en passant par l’égalisation dans le temps additionnel contre Lambres, la force mentale de cette équipe, capable de déplacer des montagnes impressionnent.
Et ce ne sont pas les turpitudes du championnat, où la montée était pourtant l’objectif numéro un au début de la saison et à l’occasion duquel les Salouasiens restent sur deux défaites qui les font reculer au classement, la dernière 3-0 à Lignières-Châtelain, qui semblent devoir changer cela, Alexis Derobert soulignant même suite à la qualification à Douai contre Hamel, que le revers contre l’Olympique Amiénois avait servi de piqûre de rappel.
Wasquehal pour gâcher la fête ?
Alors, qu’est-ce qui peut bien arrêter Salouël ? Eh bien, malgré tout, une redoutable équipe de Wasquehal. Car si les hommes d’Antoine Mucke ont été capables de se défaire de deux D1, d’une R2 ou d’une R1, c’est encore un échelon au-dessus qu’évoluent les Nordistes, soit 5 divisions d’écart qui séparent les deux formations. Et ce n’est pas une petite équipe de N3, puisque ce n’est rien que moins que le 3ème, 4 victoires au compteur. C’est aussi un groupe qui a été capable, en Coupe de France, de balayer 7-1 Poix-du-Nord (D1) ou Béthune (R1), 4-0, et même de sortir aux tirs au but Saint-Quentin (N2).
Pour autant, petit motif d’espoir, contrairement à Feignies, Azouz Hamdane nous avait décrit une équipe de Wasquehal qui « ne nous a absolument rien montré » lors de leur confrontation directe. Ou, tout du moins, nuançait-il, « pas qu’on avait quoi que ce soit à leur envier. » Mais qui avait, tout de même, su être suffisamment efficace pour l’emporter. Un adversaire que, par ailleurs, Antoine Mucke se sera attaché à bien étudier, pour arriver à cette échéance avec une équipe tout à faite prête.
Est-ce que cela sera suffisant ? Ce sera le terrain qui nous le dira. Dans tous les cas, le RC Salouël n’a plus rien à perdre. Quoi qu’il puisse arriver ce dimanche, ce parcours restera comme l’un des plus beaux du football local, avec en prime la beauté de pouvoir fouler la pelouse du Stade de la Licorne. Et tout nouvel exploit ne serait que cerise (supplémentaire) sur un gâteau déjà bien garni.
8ème tour de Coupe de France
Dimanche 28 novembre, 14h, Stade de la Licorne, Amiens :RC Salouël Saleux (D2) – Wasquehal Football (N3)
Morgan Chaumier
Crédit photo : Audrey Louette – Gazettesports