C’est un Antoine Buron déçu et frustré par une deuxième mi-temps des siens pas à la hauteur qui s’est présenté à nous après la défaite de l’Amiens SC (b) sur sa pelouse contre Feignies.
Quel sentiment domine après cette défaite ?
La déception. On n’a joué que la moitié du match, c’est forcément décevant. Et on n’a que ce que l’on mérite sur cette deuxième mi-temps.
Qu’est-ce qui a manqué sur cette mi-temps, justement ?
De l’envie, d’être capable de mettre du rythme face à une équipe qui était en infériorité. On sait que ce n’est jamais si facile mais ce n’est pas une excuse. On a manqué d’un peu de tout, de caractère, de justesse dans nos choix, de justesse technique, de talent. Je pense qu’on n’a pas été très bon individuellement sur cette deuxième mi-temps. Il a manqué beaucoup de choses qui font qu’on se fait punir.
C’est d’autant plus frustrant que la première mi-temps était plutôt bonne ?
Oui, c’est sûr, on a fait une première mi-temps, assez ouverte, mais où l’on a eu des situations d’ouvrir le score. Mais en deuxième mi-temps, on a déjoué, on n’a pas réussi à continuer sur le même rythme, à élever notre niveau dans la justesse technique et de nos choix. Cela donne une deuxième mi-temps insipide, sans rien, vide.
Est-ce qu’il n’y a pas encore aussi un cap mental à passer ?
Oui, bien sûr. Ce sont de jeunes joueurs. Quand tout va bien, ça peut vite basculer dans l’euphorie qu’il faut tempérer, et quand ça va mal, il faut avoir cette force de caractère. Même à 1-0, on était quand même toujours à 11 contre 10, on aurait pu renverser la tendance mais on n’a pas senti de réaction. Donc oui, il y a forcément un cap à franchir, mais pas que sur l’aspect mental. Il y a beaucoup de choses à travailler mais ce genre de match doit nous montrer que sur le plan mental, on n’est finalement pas si solides que ça.
Tu as commencé le match à 5 derrière, tu craignais cette équipe de Feignies ?
Non, c’est par rapport aux joueurs que j’avais de disponibles et par rapport à ce qu’on a pu travailler. C’était une occasion. On retient, dans ce système, les joueurs défensifs, mais on oublie que ça fait 3 offensifs plus les joueurs de côté. C’était quelque chose qu’on avait travaillé et qu’on avait envie de mettre en place.
C’est travaillé en relation avec le fait que ce soit utilisé en équipe première ?
Pas du tout, aucun rapport. Chaque équipe est libre de travailler ce qu’elle veut. C’était seulement par rapport à une envie personnelle et notre plan de jeu à nous, par rapport à mon groupe.
Chabel est sorti à la pause, choix ou blessure ?
Il a ressenti une douleur au niveau de l’adducteur, c’est pour cela qu’il est sorti.
Cet après-midi, c’est l’efficacité qui fait la différence
La prochaine échéance est dans deux semaines, il va falloir recommencer à prendre des points.
On sait que dans ce championnat, on va courir après les points. On sait qu’on sort de deux défaites, il va falloir se remettre au travail, continuer à bosser et commencer à parler d’efficacité sur le plan comptable. Parce que cet après-midi, c’est l’efficacité qui fait la différence, parce que même en début de seconde période, on a une énorme situation d’ouvrir le score, on ne la met pas et derrière, on se fait punir. Il faut être efficaces dans les deux surfaces pour prendre des points.
D’autant que le début de saison positif avait été émaillé de plusieurs nuls qui n’avaient pas tant permis d’en engranger et que le bas de classement se rapproche.
Oui, il faut être lucide sur le classement. On avait du mal à gagner mais on ne perdait pas, ça ne donnait pas un matelas confortable. Ce championnat est très serré, on sait que si on gagne deux fois, on peut se sortir la tête de l’eau, mais on sait aussi qu’avec deux défaites comme maintenant, on bascule rapidement dans la zone dangereuse. Il ne faut pas tout jeter à la poubelle mais continuer à travailler.
Vous ne rejouez que dans deux semaines, est-ce que ce n’est pas plus difficile à gérer après une défaite comme celle-là ?
C’est toujours la difficulté quand il y a des coupures. Quand on gagne, on a 15 jours pour travailler sereinement, quand on perd, on a 15 jours pour travailler moins sereinement. Mais ça peut aussi permettre de digérer, pendant cette semaine, la défaite, de voir ce qui n’a pas été et de repartir. Il y a du positif et du négatif dans ces situations mais on va s’appuyer sur le positif en se disant que cela donne 15 jours pour digérer.
Amiens SC (b) – Entente Feignies Aulnoye : 0-2 (0-0)
Buts : Sambou (66′), Obino (72′)
Amiens SC (b) : Rongier – Jerome, Empunda, Diagne, Diabate, Lamego – Beuvain, Traoré – Keita, Mandefu, Gomez
Entrants : Bariki, Colin, Herault
Morgan Chaumier
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports