Après la défaite (3-4) contre les Bruleurs de Loups de Grenoble, Jérémie Romand admettait que son équipe avait commis trop d’erreurs pour l’emporter. L’attaquant des Gothiques invitait à se remettre au travail pour ne pas connaitre le même dénouement à l’avenir.
Qu’est-ce qu’il a manqué dans ce match pour l’emporter ?
Un peu de fraicheur. On a fait pas mal d’erreurs, contre des joueurs de ce niveau-là, ça ne pardonne pas. Je pense qu’il a manqué un peu de discipline défensivement. À partir du moment où on a mis le troisième but, on s’est peut-être un peu relâché. Il fallait rester sérieux défensivement et c’est ce qu’on a moins bien fait sur la fin du match.
Etonnamment, le moment où vous faites le break à 3-0, c’est là où la partie bascule dans l’autre sens…
Dans ces matchs-là, quand on vient à mener 3-0 contre une équipe comme Grenoble c’est important de ne pas prendre un but dans la foulée, parce que ça peut tout de suite les remobiliser, les remettre dans leur match et c’est ce qui s’est passé. Encore une fois c’est Damien Fleury qui nous fait mal, mais c’est le joueur en très grande forme cette année dans le championnat (ndlr : meilleur pointeur de Magnus avec 25 points). On le savait, mais on n’a pas réussi à le faire déjouer.
On n’aura pas la chance à tous les matchs de mener de trois buts
Dans la gestion du match, Anthony Mortas déplorait le manque d’adaptation de l’équipe, est-ce que la gestion d’un avantage fait partie des axes de progression ?
Oui c’est sûr, ce n’est pas la première fois que ça nous arrive contre des gros. On sait qu’à un moment, on n’aura pas la chance à tous les matchs de mener de trois buts, donc c’est dommage de se faire rattraper comme ça, surtout à la maison, on avait un gros public, on avait à cœur de gagner et de prendre notre revanche du premier match chez eux. Il ne nous a pas manqué grand-chose, mais quand même pas mal de choses.
Le coach avait changé certaines lignes avant le match, ce sont des associations que vous avez travaillées pendant la trêve ?
On a travaillé un peu comme on pouvait car il nous a manqué des joueurs pendant la trêve. C’est des choses qu’il avait envie de changer pour redynamiser un peu les lignes, ça a plutôt bien marché pour la ligne avec Alex (ndlr : Boivin), Stan (ndlr : Lopachuk) et Simonsen, donc c’est cool. Maintenant, il va falloir que les autres lignes arrivent à marquer davantage, parce que c’est comme ça qu’on arrivera à gagner des matchs.
Qu’est-ce que vous retirez de ce match ?
On ne peut pas tout jeter. On les a accrochés, on est à 3-0 contre la meilleure équipe du championnat. Il va falloir que l’on fasse une séance vidéo, que l’on apprenne de nos erreurs et qu’on apprenne surtout à gérer des avances, parce que encore une fois, ça nous a coûté trois matchs contre Angers et là contre Grenoble.
Le sentiment après la rencontre doit être totalement différent de la défaite reçue à Grenoble…
Oui c’est sûr que quand tu prends 10-0, à la fin du match tu dis « merci, aurevoir » et tu tournes la page. Là ce soir c’est un peu plus frustrant, on a vu qu’il y avait de la place. On a vu qu’on était capable de rivaliser et de faire mieux que rivaliser, pendant 30 minutes on les a faits complétement déjouer et on était vraiment bien, mais on voit aussi qu’il y a beaucoup de choses à travailler et à améliorer.
On a vu qu’on était capable de rivaliser (…) mais on voit aussi qu’il y a beaucoup de choses à travailler et à améliorer
C’est une défaite dont vous allez beaucoup apprendre…
De toute façon, il faut se servir de toutes les défaites pour avancer. On ne peut pas baisser la tête parce qu’on a perdu un match, que ce soit Grenoble, Chamonix ou Briançon, on s’en fout, à chaque défaite on doit apprendre pour ne pas reproduire les mêmes erreurs au match d’après. On va regarder les grosses erreurs que l’on a faites et on va travailler pour ne pas les reproduire au prochain match.
Est-ce que ça vous a fait plaisir d’avoir un Coliseum plein, avec une grosse ambiance pour un match comme celui-ci ?
Oui, c’est ce pour quoi on joue au hockey et je pense qu’ici à Amiens on est capable d’avoir un public en feu et une patinoire incroyable quand elle est pleine. Quand on arrive à avoir du monde comme ce soir, avec les étudiants qui aident le kop à chanter du début à la fin, c’est sûr que c’est juste super. C’est aussi pour ça que l’on est déçu de ne pas avoir gagné, ça gâche la belle fête que ça aurait pu être jusqu’à la fin si on avait réussi à gagner ce match.
Propos recueillis par Julien Benesteau
Crédit photo : Kevin Devigne Gazette Sports