Euphoriques après leur qualification pour le 8ème tour de coupe de France, les Salouasiens doivent désormais se tourner vers la préparation et l’organisation de ce match, mais aussi la rencontre de championnat de ce dimanche…
« C’est fou, c’est fou ! » Telle était la première réaction d’Antoine Mucke, le coach samarien, après une confrontation qui a vu son équipe s’imposer 3-1 contre l’ESM Hamel au 7ème tour de coupe de France. Mais, passée l’analyse du match, l’entraîneur salouasien se tournait rapidement vers la suite des évènements : « J’espère que l’on ne va pas trop perdre de plumes en championnat, c’est surtout ça le problème, et c’est ce que tout le monde nous dit. Mais bon on ne peut pas se permettre de lâcher la coupe de France après ce qu’il s’est passé et ce qu’il se passe en ce moment. » Un technicien prudent donc, mais confiant en les capacités de son groupe : « L’effectif, que ça soit en A ou en B, est tellement large, que je peux compter sur de nombreux joueurs, donc je ne me fais pas trop de soucis là-dessus.«
Et si l’aventure dans la plus vieille des coupes est magnifique, et apporte une dotation non négligeable « avec 22 500 €, en comptant les 7 500 € du tour précédent, c’est quasiment le budget du club, en deux matchs » précisait le président, l’objectif du RC Salouel reste la montée en D1. Et après un revers 3-1 face à l’Olympique Amiénois, quelques jours avant la rencontre face à Hamel, les hommes d’Antoine Mucke sont désormais 3ème avec 5 points de retard sur la tête (avec un match de moins). Le déplacement à Lignières-Châtelain (4ème à un point de Salouël), ce dimanche, s’annonce donc essentiel dans la quête d’une accession en D1.
Un 8ème tour sans complexe
Mais le quotidien du club est bel et bien rythmé par la Coupe de France, et le président du RC Salouel, Antonio Dos Santos, se tournait d’ailleurs avec envie vers la suite : « On est la dernière équipe de district et on va préparer le 8ème tour pour faire l’exploit du siècle ! » Un parcours incroyable, faisant du club le petit poucet de la compétition (il s’agit même du dernier club de district en France), alors que tout s’était arrêté (temporairement) au 2ème tour, comme le rappelait Antonio Dos Santos : « Contre Moreuil, on a eu la chance qu’ils aient fait une faute, à mon avis inexcusable, en faisant rentrer un joueur qui n’était pas sur la feuille de match, parce qu’on perdait 1-0. Et ça nous a permis de rebondir et d’arriver à ce niveau alors que sans cette faute, on n’en serait pas là. »
On va les recevoir (ndlr : les Wasquehaliens), on n’a pas peur, on va jouer notre jeu, avec nos forces, nos moyens
Antonio Dos Santos
Mais aujourd’hui ce sont bien les Salouasiens qui sont au 8ème tour et qui vont défier Wasquehal, pensionnaire de National 3 : « Maintenant, Wasquehal, c’est tout autre chose. On va les recevoir, on n’a pas peur, on va jouer notre jeu, avec nos forces, nos moyens. Et on va les recevoir avec plaisir. Peut-être à Moulonguet, il me semble que c’est le stade le plus approprié parmi les installations sportives d’Amiens. » Interrogé sur la possibilité de tirer le PSG en cas de qualification au prochain tour, le président samarien ne cédait pas à l’euphorie : « Déjà si on joue contre Amiens, ce serait merveilleux. Mais chaque chose en son temps, on va déjà essayer de passer contre Wasquehal, on verra le résultat.«
Entre le match d’une vie à préparer dans une semaine et demie et une rencontre charnière en championnat ce dimanche, la folle période se poursuit pour le RC Salouël, qui vit, sans aucun doute, la plus belle page de son histoire.
La rédaction
Crédit photo Audrey Louette Gazettesports.fr