Parenthèse dans une saison compliquée en Ligue 2, la Coupe de France voit l’Amiens SC se déplacer à Arras pour y affronter l’ES Anzin (D2).
Quand on est Amiénois, on est bien placé pour savoir que l’écart de division ne fait pas tout en Coupe de France. Malgré 4 divisions d’écart, le RC Salouël a en effet disposé de Lambres, il y a deux tours de cela. Mais entendre Philippe Hinschberger affirmer que « sept divisions, en Coupe de France, ça ne compte pas » a de quoi surprendre. Pourtant, à mieux l’écouter, on comprend que derrière cette phrase se cache avant tout le volonté de préparer et d’aborder la rencontre de ce samedi avec tout le sérieux que l’on peut attendre de professionnels. C’est-à-dire exactement ce par quoi devrait venir la qualification. Car le coach amiénois le reconnaît plus tard, « on se doit de se qualifier, parce qu’il y a trop de divisions d’écart ».
Alors qu’attendre d’autre de cette rencontre ? Et bien, finalement, pas mal de choses. Si Philippe Hinschberger se refuse à faire des fantaisies du point de vue de la composition d’équipe, il a d’ores et déjà annoncé que Thuram et Gnahoré seraient de la partie. Mais aussi que Traoré, Fofana et Gomis seraient du voyage. Et pourquoi pas mieux, car « donner un minimum de temps de jeu, si le match se passe bien, c’est une évidence », affirme leur entraîneur. Dans une saison très difficile en championnat où l’Amiens SC est toujours scotché en 19ème position, il s’agira aussi de retrouver de la confiance, notamment offensivement pour une équipe qui n’a marqué que lors d’un seul de ses 5 derniers matchs, et qui est resté muette lors d’un tiers de ses rencontres. Un secteur offensif au sein duquel le coach picard n’a pas écarté la « possibilité » d’aligner Badji et Arokodare ensemble.
Si la rencontre paraît trop déséquilibrée pour donner un autre verdict qu’une victoire amiénoise, sauf accident industriel, il y a tout de même un adversaire à prendre en considération. Ainsi, Francis de Percin a été observer Anzin lors de sa dernière victoire en championnat. Une démarche qui « limite le risque » et dont Philippe Hinschberger défend la pertinence malgré une nette différence d’adversaire pour les Nordistes, qui passent en effet de Montigny, 8ème de leur poule à l’Amiens SC : « Tu vois les structures de l’équipe, les joueurs clefs, les coups de pied arrêtés, comment se comporte le gardien. Ça suffit pour avoir une petite photographie. On n’a pas passé 5h sur Anzin, mais je trouve que c’est bien de prévenir les joueurs. » Prévenir les joueurs, ce sera peut-être aussi leur dire que malgré leurs faibles chances, les locaux ne seront pas là en victimes expiatoires. En plus d’être en tête de leur poule en championnat, sans la moindre défaite, les Anzinois ont déjà réussi plusieurs performances en Coupe de France. Dont la principale, l’élimination de Nœux-les-Mines, qui évolue trois niveaux au-dessus d’eux, en R1.
Toutefois, 3 divisions et 7 divisions d’écart, ce n’est pas la même chose. C’est donc nettement en position de force que l’Amiens SC se présentera à Arras, et tout autre résultat qu’une qualification serait un camouflet. Comme le résume Mamadou Fofana, « rien n’est impossible, mais si on perd, c’est qu’il y a un très gros problème. »
7ème tour de Coupe de France
Samedi 13 novembre, 18h30, Stade Degouve Brabant, Arras : ES Anzin Saint-Aubin (D1) – Amiens SC (L2)
Morgan Chaumier
Crédit photos : Léandre Leber – Gazettesports