Alors que la première partie de saison est connue pour l’Amiens STT, rencontre avec Arnaud Sellier pour faire le point sur ce qui s’annonce pour ses joueurs mais aussi sur le bilan de leurs activités individuelles estivales.
Bien que le championnat se soit clôt en mai dernier, les joueurs ne sont pas restés inactifs. Pouvez-vous nous parler de leurs activités estivales ?
Dans un premier temps on a Jesús qui a pu prendre le temps de se soigner. Il était toujours embêté par son pouce et finalement il a été opéré donc il a quand même eu une assez longue période d’arrêt avant de reprendre l’entraînement. La semaine prochaine il participera aux championnats d’Europe par équipe avec l’Espagne, ce qui est bien puisque ça le fera rejouer avant la reprise de la saison !
Grégoire s’est beaucoup entraîné avec l’équipe de France paralympique puisqu’il était relanceur pour l’équipe de France handisport. Il a participé à beaucoup de stages pour les relancer et jouer avec eux… On peut dire que toutes les médailles que la France a eu aux Jeux Paralympiques en tennis de table c’est un peu grâce à lui !
Tomi est beaucoup resté en Hongrie. Mais il s’est de nouveau blessé aux adducteurs alors il a aussi dû s’arrêter un peu mais il nous revient en forme et avec un titre de champion de Hongrie 2021 !
Enfin, Horacio a fait de très beaux Jeux Olympiques, il a gagné son premier match contre un joueur qui était plus faible que lui et ensuite il est passé tout près de l’exploit face à un top 30 mondial. Je pense que finalement c’est le meilleur match de sa carrière, il a réussi à être bon le jour où il fallait l’être, comme c’est souvent le cas avec lui. Il a repris l’entraînement très vite, il a vraiment besoin de jouer tout le temps. Il vient donc de rentrer en Europe avec également un titre de champion d’Argentine dans ses bagages !
Avez-vous prévu quelque chose pour réunir les joueurs avant le premier match de la saison ?
Malheureusement non. On avait toujours l’idée du match amical que l’on n’a pas réussi à faire l’an dernier, mais cette année avec le calendrier c’est aussi compliqué. On se retrouvera à Roanne pour le premier match ! Après on a l’avantage de déjà les connaitre puisque ce sont les mêmes que l’année dernière donc il n’y aura pas cette phase de connaissance et de découverte.
Quelles sont vos attentes vis-à-vis des joueurs d’un point de vue individuel ?
C’est un peu ce que l’on disait l’an dernier, je pense qu’ils sont tous capables de faire mieux. Horacio est sur une phase ascendante, ça on en est sûrs parce que c’est le plus jeune de l’équipe et on sent qu’il a encore une grosse marge de progression. Tomi et Jesús ont souvent été en dents de scie l’an dernier, ils n’ont pas souvent été à leur meilleur niveau donc on attend plus d’eux. Grégoire, s’il joue au moins aussi bien que l’an dernier, on sera pas mal. C’est toujours pareil, l’idée c’est qu’à un moment donné ils arrivent à tous bien jouer en même temps. Si c’est le cas on va inquiéter beaucoup de monde, si ce n’est pas le cas, on aura une saison plus en demi-teinte.
Comment abordez-vous cette troisième saison en Pro B ?
On l’appréhende plutôt bien. Le calendrier est un peu difficile avec trois déplacements, en plus on commence à Roanne contre qui on a pris deux fois 3/0 l’an dernier… C’est une reprise qui est délicate mais l’ambition est d’essayer de faire aussi bien que la dernière saison en sachant que beaucoup d’équipes se sont renforcées. On s’attend à une saison quand même difficile.
Bien négocier les premiers matchs pour se mettre en confiance et ne pas jouer avec la peur au ventre à chaque fois.
Arnaud Sellier
Un ressenti particulier en ce qui concerne la composition des équipes adverses cette saison ?
Il y a l’équipe de Tours qui est vraiment ultra favorite avec un recrutement XXL, ils font vraiment peur ! Roanne a gardé la même équipe que l’an dernier donc ils sont aussi très bons. Les deux nouvelles équipes, Istres et Lille, sont des collectifs dangereux qui travaillent avec de très jeunes joueurs dont notamment le très jeune espoir français qui a rejoint Istres et qui gagne à peu près tout ce à quoi il participe. Le groupe de Lille ne va pas être facile à négocier, d’autant plus qu’il s’agira d’un derby des Hauts-de-France. En ce qui concerne les autres équipes, elles ressemblent en grande partie à ce qu’elles étaient l’an dernier. Ça promet encore un championnat très serré !
Et quel ressenti pensez-vous que vos adversaires ont de vous ?
J’espère que l’on fait aussi un peu peur ! On a aussi une belle équipe, maintenant on l’a vu l’année dernière, c’est toujours très serré que ce soit contre les premiers ou les derniers. Ça se joue sur des détails, sur la forme du jour…
Quelle serait votre plus grande crainte pour cette saison ?
Mal commencer le championnat. Et se retrouver en queue de peloton, à courir après les points et se faire peur toute la saison. Avec le calendrier difficile, il faut vraiment bien négocier les premiers matchs pour se mettre en confiance et ne pas jouer avec la peur au ventre à chaque fois. C’est vraiment la crainte de l’année, se retrouver dans le fond du classement et se dire à chaque match qu’il faut que l’on aille chercher des points… et plus on le dit, moins on en prend.
Et l’objectif le plus important ?
Évidemment ça serait de rivaliser avec les meilleurs. Comme l’an dernier, sur le papier on est en-dessous des trois-quatre meilleures équipes, mais si tout le monde joue bien en même temps, tout est possible !
La Pro B c’est quand même la récompense de tout le travail accompli.
Un mot pour décrire la saison qui s’annonce ?
C’est excitant ! Pour le club, la Pro B c’est quand même la récompense de tout le travail accompli. La récompense de voir des grands matchs à domicile, de faire parler du tennis de table, de diffuser une image positive et dynamique du club. Je sais que quand il y a un match de Pro B, j’ai des étoiles dans les yeux donc j’espère que c’est aussi le cas d’autres personnes dans le club.
Propos recueillis par Océane Kronek
Crédits photo : Léandre Leber – Gazettesports.fr