Philippe Hinschberger et Kader Bamba, impliqué sur les deux premiers buts amiénois à Nîmes, étaient en conférence de presse cet après-midi avant la réception, ce mardi, de Pau. Extraits.
- L’importance de la fraîcheur : Comme toutes les équipes dans ces matchs rapprochés. Mais ce nul qu’on obtient dans les dernières minutes nous met plutôt de bonne humeur. La fatigue se fait moins sentir que si on avait perdu. Il ne faut pas trop se poser de questions, toutes les équipes sont dans la même configuration.
- Pau : C’est une équipe qui est sur une dynamique exceptionnelle. Ils avaient 14 points à la trêve, ils étaient quasiment perdu, ils se sont refait la cerise en recrutant George et Itaitinga. Ils ont bien retenu la leçon et ils sont partis fort. C’est une équipe qui récite un football plutôt très intéressant. Ils sont capables de jouer en attaque placée, de jouer vite en contre.
- Pour l’instant, notre parcours à domicile est famélique. On a pris 1 point sur 12, on a mis 2 buts, avec ça, tu ne peux pas avancer. Heureusement que nos résultats à l’extérieur nous sortent un peu la tête de l’eau, parce que, finalement, à l’extérieur, ce n’est pas si mal que ça. On est suffisamment passé pour des cons, on a envie d’avancer.
- C’est sûr que ce n’est pas en envoyant valser les chaises toutes les 3 semaines que c’est possible. Il faut un peu de temps dans le foot, des effectifs assis d’une année sur l’autre. Pau est dans ce système-là et à l’image d’un garçon comme Lobry qui a pris de l’épaisseur, il y a des joueurs qui se révèlent.
- La deuxième mi-temps contre Nîmes : On a trouvé des décalages, on a poussé, on a frappé, on a touché la barre, on a mis trois buts, on a fait des centres, on a trouvé des joueurs lancés dans la surface de réparation. Des choses simples. On est capables de le faire, il ne faut pas trop réfléchir.
- Le problème c’est qu’à chaque première incursion de l’adversaire dans la surface, ça fait but. Il faut défendre mieux, quand on voit les buts qu’on a pris, on paie cher les premières occasions. J’attends plus de maîtrise, qu’on arrête de faire des conneries, contre Nîmes, on en prend deux sur des rentrées de touche.
- Comment expliquer et gérer l’inconstance au sein d’un même match : On est un peu en réaction contre Nîmes, tu es mené 2-0, tu n’as pas envie de prendre le troisième, tu sais que le 3ème est important. Y remédier, c’est difficile, tu ne sais jamais comment tu vas rentrer dans ton match. Un match, c’est une accumulation d’épiphénomènes et de leaderships psychologiques entre les deux équipes. Quand tu reviens à 2-1, l’adversaire doute. Quand tu encaisses à 2-0, l’équipe en face est reboosté et tu te mets à craindre. Le cursus psychologique s’inverse un peu. Et puis, on n’a pas montré qu’on avait la maîtrise suffisante pour être performant sur un match, il faut profiter de nos temps forts et être meilleurs sur nos temps faibles.
Kader Bamba - Pour la tête, ça va faire du bien à tout le monde. Quand on commence mal un championnat, c’est toujours compliqué, il faut trouver de la confiance dans les matchs. Je pense qu’une victoire à la maison fera du bien et que ce sera plus facile pour la suite.
- Situation d’urgence ? Non, il reste 30 matchs, c’est un peu tôt. On est conscient de nos qualités, on a une bonne équipe. Je trouve qu’il y a de supers joueurs, il y a beaucoup de jeunes, il faut les encadrer, mais je pense qu’on a une très bonne équipe. Quand je vois l’équipe qu’on a et ce qu’on fait l’entraînement, je ne pense pas qu’on vaille cette 17ème place. Il n’y a pas d’appréhension particulière, on est pressés d’être demain pour entamer une saison à domicile. Il ne faut pas paniquer, c’est le début du championnat.
- Je ne me sens pas de responsabilité particulière. On est onze, on doit faire le travail tous ensemble, on doit se baser sur le collectif. J’ai connu une défaite, un match nul… Je n’ai pas très envie de parler de moi, c’est un sport collectif. Si on avait gagné, je vous aurais dit que je suis content. Je pense que je peux faire beaucoup plus, ça fait longtemps que je n’ai pas enchaîné les matchs, ça va revenir.
Morgan Chaumier
Crédit photo : Léandre Leber – Gazettesports