L’autre jour, Henri-Paul Fin était heureux d’accueillir ses collègues de Promotion Sport Picardie. En effet, l’assemblée générale se déroulait dans la salle des fêtes de Saint-Fuscien, ville dont justement Henri-Paul Fin est le maire depuis mars 2020.
L’occasion était donc idéale et nous l’avons interrogé sur deux sujets : Promotion Sport Picardie (PSP) et les Jeux Olympiques auxquels il a participé en 1972 à Munich. Il figurait dans l’équipe du 4x100km sur route.
« D’abord, l’assemblée générale de PSP nous aura permis de nous retrouver. Cela fait plus d’une année nous ne sommes pas vu et ce en raison du COVID. La séparation qui aura duré plus d’un an aura été néfaste car je remarque que certaines personnes se sont dirigées vers d’autre choses. Certains ont même été touchés. Il est certain que nous allons devoir resserrer les rangs pour retrouver une équipe et faire en sorte de la remobiliser. Il faudra aussi trouver des forces neuves, de nouvelles personnes jeunes de façon à bien repartir. Je suis de nature optimiste et je considère que si nous sommes tous sérieux, nous arriverons à reprendre toutes nos organisations. Nous avons beaucoup de dirigeants qui sont actifs mais qu’on ne voit pas beaucoup. Sans eux, je vous assure que nous ne pouvons rien faire. Je rappelle qu’au niveau du GP de la Somme, nous avons pris la date du Prix Jean Renaux fin aout. J’espère que nous pourrons le faire car au moment où je vous parle, nous n’avons pas encore reçu les autorisations de la Préfecture mais nous le comprenons. Je rappelle que le départ aura lieu depuis la Hotoie et l’arrivée est située à Salouël. Et le public pourra voir passer sept fois les coureurs à Salouel.«
Henri-Paul Fin a aussi une pensée pour les coureurs qui sont morts sur la route cette année et c’est un vrai drame pour ce sport.
« Notre région a été très touchée, dit-il. Vous savez, tout ce qui a été fait dans les villes pour qu’il y ait moins de vitesse et d’accidents de la circulation, est un handicap pour notre sport. Tous les ralentisseurs et les ronds points sont les ennemis du cyclisme. Mais il faut aussi déplorer que les automobilistes sont parfois imprudents.«
Henri-Paul Fin évoque enfin les Jeux qui pour lui sont plus importants que le Tour de France.
« Dès l’instant où se déroule la cérémonie d’ouverture, je ne veux pas la rater et je ressens les mêmes frissons qu’en 1972. Les gens me parlent souvent en me disant : tu as fait le Tour ? Oui, j’ai participé à la Grande Boucle mais les Jeux Olympiques c’est quand même au-dessus. Être sélectionné et représenter la France, c’est quelque chose de formidable. Cela m’a marqué. Tout comme la réception que nous avions eu à Matignon et c’était Pierre Messmer qui nous avait reçus. Avoir 20 ans et être reçu par le Premier Ministre, c’est quelque chose qui ne s’oublie pas.«
Lionel Herbet
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