En cette période de pandémie qui freine et même ralentit au maximum toutes les activités sportives, cette phrase adaptée au cyclisme est rigoureusement exacte et d’actualité.
Les courses s’annulent au fur et à mesure au plan professionnel et le dernier report est la grande classique Paris-Roubaix qui aura lieu début octobre.
Mais cette phrase titre a été prononcée par celui qui a été de nombreuses années président du comité de Picardie et est aujourd’hui secrétaire général du comité régional olympique et sportif de la Ligue des Hauts de France. On peut beaucoup reprocher à Hubert Louvet mais sûrement pas ses compétences, son dévouement à la cause de son sport préféré. Il est au service total du cyclisme.
Tout cela pour rappeler que Hubert Louvet a tiré cette sonnette d’alarme voici deux décennies puisque a été publié fin 2001 dans le journal officiel du Comité de Picardie CYCLISME EN PICARDIE un édito intitulé « Savoir être clair et réaliste ».
Pourtant notre région picarde vient de connaître une période faste avec des médailles d’or aux Jeux Olympiques, Championnats du Monde et de France avec des champions d’exception que furent Philippe Ermenault, Francis Moreau, Christophe Capelle, Eddy Seigneur, Philippe Gaumont tandis que pointe le bout du nez Jimmy Casper. Mais Hubert Louvet se montre à la fois réaliste et aussi visionnaire.
Un discours toujours d’actualité
Certes, il ignore qu’un jour la COVID va provoquer de gros ravages dans la société mais aussi et surtout chez les dirigeants et pas seulement ceux du cyclisme.
Hubert Louvet déplore que le cyclisme s’est coupé de ses régions et regrette l’époque des « toutes catégories » disputées en semaine qui recueillaient un gros succès populaire. Et il poursuit son discours:
« Notre sport ne se porte pas au mieux et nous avons besoin de nous ressourcer. J’entends très souvent dire qu’il faut faire quelque chose. J’ai cru à tort qu’il y aurait une réelle entreprise fédérale pour satisfaire les coureurs et organisateurs. Peine perdue. C’est à croire que nos dirigeants fédéraux ne vont jamais aller sur les courses nationales ou régionales. Notre sport est moribond et il est grand temps de se ressaisir. »
Franchement, vingt ans après, ce discours et ces propos lucides et alarmistes d’Hubert Louvet sont toujours d’actualité.
Lionel Herbet