FUTSAL : Focus sur Amiens Marivaux Futsal

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En ce début de saison sportive, nous avons interrogé Ahmed El Abbassi, président d’Amiens Marivaux Futsal. Il nous présente ici un club au développement constant, qui ne cache pas de belles ambitions.

Pour commencer pouvez-vous nous parler un peu de l’histoire de ce club ?

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C’est une histoire assez récente. On était d’abord monté en District 1, ensuite on avait fait une entente avec Amiens Futsal en régional de 2014 à 2015. On avait alors disputé les barrages pour monter en Ligue 2. Ensuite, lorsque eux ont arrêté le club (ndlr : Amiens Futsal), j’ai repris le club ici à Marivaux en 2017.

Aujourd’hui combien avez-vous de licenciés ?

En senior on a 33 licenciés pour deux équipes, une A et une B. Et en futsal loisir, nous avons une trentaine d’enfants. C’est en augmentation tous les ans. Cette année j’avais pour but de créer une section U18, pour faire le championnat, mais le problème c’est que les matchs se jouent le week-end, et la plupart sont des joueurs en herbe.

Il existe tout de même la possibilité d’avoir une double licence, une en foot herbe et une en futsal ?

Oui il y a d’ailleurs pas mal de double-licenciés. L’an dernier par exemple on avait Maxime Josse et Joffrey Torvic de l’US Camon. On en a aussi qui jouent à l’Amiens AC mais il y en a également qui ne jouent nulle part, qui font seulement du futsal.

Si vous deviez parler en quelques mots du Futsal, que diriez-vous ?

C’est une discipline à part entière dans le football, c’est une spécialité. En termes de cardio et de timing de jeu ça peut se rapprocher du handball. C’est un sport qui demande de la vivacité et de la technique mais également beaucoup de tactique. On peut jouer avec cinq joueurs, en powerplay, avec gardien, sans gardien. Il y a pas mal de règles différentes du foot en herbe. Le temps est arrêté et les matchs se jouent en deux fois 20 minutes. C’est vraiment différent du football en herbe. Un joueur peut être très bon au futsal et mauvais en foot en herbe et vice-versa.

Pour vous c’est une discipline qui peut donner de bonnes bases pour le foot en herbe ?

Oui et c’est pour cela que l’on veut créer des sections U15 et U18. En fait c’est quelque chose qui peut se rapprocher du modèle brésilien. Eux ils commencent à jouer sur grand terrain au foot en herbe vers 14-15 ans. Avant cela, ils sont vraiment formés dans de petits espaces, de petits périmètres, sur un jeu à une touche-deux touches. C’est ça la spécificité futsal, une touche-deux touches et les déplacements. En jeune je trouve que ça complète vraiment la formation. En foot loisir, environ 70% des jeunes sont en club en même temps.

Cette année avec les joueurs que l’on a, l’objectif ça ne peut être que la montée.

Quel est l’objectif de votre équipe première ?

C’est vraiment de monter en R1. On a fait un petit recrutement, notamment certains joueurs que j’ai repéré lors de la CAN d’Amiens. J’ai aussi un joueur qui vient de Sarcelles, qui est étudiant. Et un autre qui vient de l’Oise, il avait fait trois ans en futsal en jeune. On a des joueurs d’un peu partout.
La saison dernière l’objectif était de se stabiliser et de connaître la régionale avec des règles plus strictes, un temps arrêté, des déplacements un peu plus long. Mais cette année avec les joueurs que l’on a, l’objectif ça ne peut être que la montée.
La saison dernière on avait mal démarré, on avait commencé avec un forfait, j’ai récupéré des joueurs seulement en janvier, et ensuite on s’est maintenu. Là on est vraiment au complet, une trentaine pour deux équipes seniors, c’est vraiment bien au futsal.

Qui est l’entraîneur de l’équipe qui évolue en R2 ?

Pour le coaching on gère entre les joueurs, il y a un ou deux cadres et moi. Maxime Josse donne un gros coup de main aussi, il est aussi secrétaire du club, il a contribué à la création du club. On essaie de gérer ça entre nous et de passer les diplômes. Là, les 26 et 27 octobre, on doit passer ça à Conty. Il faut se former car très peu de personnes ont les diplômes nécessaires pour coacher une équipe régionale. On va passer ça avec 3-4 joueurs. On va essayer de faire grandir l’association. On va se structurer plus et avec un peu plus de bénévoles aussi.

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Et quels sont vos projets de développement du club ?

Notre objectif à court terme ce serait d’avoir le label futsal et aussi avoir une section U15-U18 en place sur Amiens, avec l’aide de la métropole. Et à terme, dans les 3 ans, viser la montée en D2 Futsal. On sait qu’en R1, ce sont les deux premiers qui font les barrages, donc c’est ouvert. On connait des équipes de R1, que l’on a joué, et on connait le niveau qu’il y a. Et avec le travail et la tactique on peut viser une montée.
Après j’ai en tête de faire une section féminine, mais les joueuses que je connais, jouent à l’ASC donc elles n’ont pas trop le temps, mais à court terme j’aimerais bien faire une section féminine.

Une montée en D2 changerait beaucoup de choses ?

Oui ce serait quelque chose de formidable. On a pas mal de joueurs qui ont longtemps joué les montées avec Amiens Futsal et ils n’ont jamais pu y arriver. Donc ce serait un accomplissement pour eux, et aussi pour la nouvelle génération qui arrive. Dans le club on a beaucoup de jeunes, 70% ont moins de 23 ans, qui sont entourés par des anciens : Maxime Josse, Jabir Boulharouz, Momar Diop, Mehdi Bouazni.

C’est l’équipe première qui fait tenir l’association et qui donne l’impulsion.

Votre club est également investi dans la vie locale…

Oui, on essaye de faire pas mal d’actions citoyennes. On avait fait de l’initiation futsal en prison, on allait tous les vendredis matin faire du futsal pour les prisonniers. La semaine dernière avec l’Amsom on a fait une action avec des enfants pour nettoyer les quartiers, on a ramassé les déchets, une action environnementale. L’associatif est important pour nous. On est sur le côté association pour les enfants et les adultes, et le côté compétition avec l’équipe A. C’est l’équipe première qui fait tenir l’association et qui donne l’impulsion. On a beaucoup de ferveur avec l’équipe première même en déplacement, il y a un très bel engouement autour du club.



Propos recueillis par Quentin Ducrocq

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