ROLLER-HOCKEY : Les Écureuils font le travail

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Victorieux pour leur première sortie, les Écureuils l’ont de nouveau emporté, à domicile, contre les Phenix de Ris-Orangis, 9-4.

« On sait qu’on ne va pas mettre 5-0 à chaque fois en début de match. » Comme le dit Renaud Crignier, un début de match, même réussi, ne peut pas toujours être aussi positif et prolifique. Ce fut notamment le cas ce samedi à la Veillère. Les 10 premières minutes voyaient même des Phenix embêter les Amiénois, en récupérant notamment des palets hauts sur une grosse pression dans la moitié de terrain amiénoise, mais ne parvenaient que rarement à inquiéter Dumeige sur ces opportunités, malgré un poteau de Pamart (3’12). Néanmoins, les Samariens étaient déjà les plus pressants sur les buts adverses et si Clément Crignier, dangereux à plusieurs reprises (2’42, 2’53), ne trouvait pas la faille, c’est Bacquet qui faisait sauter le verrou le premier sur une déviation, en retrait, de Renaud Crignier (1-0, 4’21). Ce dernier était même proche de faire le break (5’34), mais il fallait finalement attendre un premier powerplay pour y parvenir. Après avoir touché le poteau (9’46), Fouré était le plus prompt au rebond d’un tir de Renaud Crignier pour doubler la mise (2-0, 10’17).

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Le quart d’heure qui suivait, malgré plusieurs occasions de se mettre en avant pour Dumeige et son homologue, Gosselin, n’apportait pas de grands enseignements au score, les Amiénois répondant du tac-au-tac lors de chacune des réductions de l’écart rissoises. Après avoir été sauvés par une annulation du joli but de Pierre Defrance pour crosse haute (11’46), les Phenix touchaient la barre (12’19) puis trouvaient la lucarne par Ducloud (2-1, 14’27). Mais ça ne tenait que quelques secondes puisque Amiens répondait dans la foulée. Après une deuxième lourde frappe de Lecuelle en quelques instants, Pierre Defrance décalait Renaud Crignier qui marquait de près (3-1, 14’47). Et quand les Franciliens se rapprochaient de nouveau grâce à Bouchere sur une période de changement laissant Bacquet, seul, être dépossédé du palet par Corbeil (3-2, 18’45), l’avantage durait encore moins longtemps puisque Renaud Crignier, encore lui, trouvé par Baquet depuis la droite, fusillait Gosselin (4-2, 18’59). La mi-temps se terminait ensuite par un festival de poteaux, deux pour Pamart et Juan côté Phenix (19’49, 23’11) entrecoupés d’un de Poussart pour les Amiénois (20’16). La première mi-temps se terminait par un avantage plutôt logique mais encore trop court pour être définitif, 4-2, pour les Écureuils.

Les Écureuils déroulent dans une mi-temps hachée

Mais immédiatement après le retour au jeu, les Écureuils prenaient le large. Si la subtile déviation d’Adrien Defrance sur un service de Poussart était repoussée par Gosselin (28’14), la même doublette était à la baguette dans une position complètement différente et Poussart trouvait Defrance, dans l’axe, à bonne distance, qui frappait au ras du poteau de Gosselin (5-2, 28’35). Puis Clément Crignier trouvait Fouré au second poteau pour pousser le palet dans les filets (6-2, 29’05). La seconde mi-temps prenait ensuite un autre tour lorsque la partie était arrêté environ 10 minutes pour évacuer sur civière le portier rissois fortement sonné, victime collatérale d’un choc entre un de ses équipiers et Pierre Defrance (30’20). A partir de ce moment, la rencontre ne retrouvait plus un rythme convenable, la seconde mi-temps offrant même au total (en comptant donc l’arrêt cité ci-avant) plus d’arrêts de jeu que de temps de jeu…

La faute notamment à de nombreuses pénalités. Cela débutait par deux prisons amiénoises, qui les amenaient à jouer à 2, avant que les Rissois ne soient eux-mêmes réduits à 3. Ce qui ne les empêchaient pas de trouver la faille par Pamart (6-3, 34’27). Une fois les Amiénois revenus à 4 et désormais en supériorité, Bacquet relançait le compteur picard d’une superbe frappe dans la lucarne (7-3, 36’13). Quelques minutes plus tard, nouvelle phase de pénalités avec un rissois mis en prison peu avant une simultanée. Sur le powerplay, c’est Clément Crignier qui, depuis la droite, aggravait la marque, avec au passage un assist pour Dumeige (8-3, 39’38) ! Puis Pierre Defrance pensait bien prolonger le festival offensif amiénois mais sa tentative trouvait la barre, retombait sur le dos du gardien tout en ne franchissant pas la ligne selon les arbitres (40’40). Ce n’était que partie remise puisque, après un tir de pénalité de Corbeil arrêté par Dumeige (45’11), qui laissait sa place à Caron dans la foulée, il trouvait finalement le chemin des filets après une grosse action de Bacquet (9-3, 46’36). La messe était dite et le but de Marina Corbeil pour les Phenix, en toute fin de match (9-4, 49’12) ne changeait rien à l’affaire.

« Plus que positif »

Les Amiénois enchaînent donc une deuxième victoire, dont l’écart aura été plus long à se dessiner, mais plus important finalement que lors de la rencontre précédente, de 5 buts, 9-4. Une victoire qui ne pouvait que faire plaisir à Renaud Crignier qui se félicitait d’un « bon match, en respectant les consignes » et qui insistait par ailleurs sur le fait que le bilan de ces deux premiers match « est bon, surtout qu’on n’avait pas eu une préparation extrême. On reprend du rythme au fur et à mesure donc commencer comme ça, c’est plus que positif. » Soulignant notamment cela en prenant l’exemple d’Antonin Lecuelle, absent lors du tournoi amical et de la première journée, et qui jouait donc pour la première fois depuis mars.

Pour autant, malgré son lot de satisfactions, Renaud Crignier n’éludait pas les points encore à améliorer. Notamment l’indiscipline de son équipe : « il y a juste une chose commune sur les deux rencontres, c’est qu’on prend trop de prisons. L’an dernier, on n’en prenait pas autant des bêtes, des évitables. Des fois, on ne peut pas éviter une prison parce qu’en face, c’est bien joué, mais là, on a vraiment des prisons stupides, ce qui ne nous permet pas de dérouler à 4 contre 4 alors qu’à égalité, on est plus forts. » Un souci qui a pour corollaire de proposer une seconde période « un peu hachée » et de ne pas pouvoir faire tourner autant qu’il le souhaiterait. Malgré une première période où « on fait le taf », selon les mots de Renaud Crignier, ce dernier regrettait que son équipe n’ait pas plus pris ses distances : « on aurait dû prendre plus le large, on a trop d’actions loupées. » Une exigence nécessaire pour arriver dans les meilleures conditions aux play-offs, le réel objectif de cette saison pour les Écureuils.


Morgan Chaumier

Crédit photo : Coralie Sombret – Gazettesports