Après le club de rugby du R C Amiénois dont nous avons rappelé que c’était en 1964 qu’il avait accédé pour la première fois au championnat de France, aujourd’hui, nous allons nous intéresser à un autre club historique de la capitale picarde, situé à l’autre bout de la ville: le C SA Montières Etouvie.
Le CSA Montières Etouvie file vers ses 100 ans.
Un club qui a été créé en 1924, soit l’année des Jeux Olympiques de Paris. On le voit, il est aujourd’hui à quelques années seulement de son centenaire et ma foi, les clubs qui peuvent se targuer d’un tel passé, ne sont pas légion à Amiens. Il faut aussi rappeler que le club a été créé à partir du regroupement d’une bande de copains du quartier mais qui jouaient alors dans l’un des plus grands clubs de la ville: le Stade Amiénois. Nous étions alors en 1922, mais il faudra attendre 1924 pour que le Journal Officiel annonce la naissance du CSA Montières. A l’époque, on ne parlait pas encore d’Etouvie.
Dans la première équipe de la saison 23-24, figure un joueur qui sera dans toute l’histoire du club le seul élément à devenir professionnel: Roland Balavoine dont les anciens doivent se souvenir car il a tenu un café dans le quartier. A cette époque le club enregistre la naissance de sections qui auront une existence plus ou moins éphémères comme le cyclisme ou le water- polo. Seul le ballon au poing parvient à se tailler une certaine notoriété et compte dans ses rangs un certain Jules Cinet qui va remporter huit drapeaux le 15 août à la Hotoie.
Plus tard, Jules Cinet sera le trésorier de la Fédération française. Toutefois, lorsque le club célèbre son cinquantenaire le 1er mai 1974, seul le football est concerné. Le président est alors M. Paumard qui tient le café rue d’Abbeville juste en face de la rue de Grace mais qui aujourd’hui, est fermé. Ce café était évidemment le rendez-vous des joueurs et dirigeants le dimanche après les matches.
Dans l’équipe (notre photo) figure l’actuel président M. Dominique Flahaut. Au début des années 70, un défenseur du CSA. Roger Lacour est repéré par l’Amiens SC.Encore cadet, Roger Lacour réussit ensuite une carrière plus qu’honorable mais à cette époque, le club n’est pas professionnel.
Depuis, bon an mal an, le CSA Montières-Etouvie a pris du volume sans pour autant gravir les échelons qu’il escomptait. La concurrence est rude. Le CSA Montières n’a pas à sa disposition le complexe sportif qu’il espérait en 1974 mais il a deux terrains, un éclairage et un club-house agréable dans lequel comme au bon vieux temps chez Paumard, les joueurs, dirigeants et supporters aiment se retrouver autour d’un verre tout en regardant la télé.
Lionel Herbet
Crédit photo : Droits Réservés