Désireux de vivre une nouvelle expérience à bientôt 22 ans, Axel Prissaint a décidé de quitter les Gothiques. Pour Gazette Sports, il revient sur les raisons de ce choix et évoque la suite de sa carrière.
Pour commencer, comment vas-tu en cette période de confinement ?
Au début ça a été un peu compliqué de passer du rythme intensif de la saison à se retrouver enfermer chez soi. Mais maintenant on a trouvé quelques petites activités à faire.
Arrives-tu quand même à t’entretenir physiquement ?
J’ai d’abord fait une bonne coupure de 2-3 semaines où je n’ai rien fait sportivement. Et là maintenant c’est fini, je suis reparti sur un entrainement quotidien, j’essaie de faire des petits trucs tous les jours pour me remettre en forme tout doucement.
J’arrivais à un stade où j’avais le sentiment qu’il me fallait autre chose pour continuer à progresser.
Pour parler de ton actualité, tu as donc choisi de quitter Amiens. Peux-tu nous parler de cette décision ?
Oui c’est un choix de départ. Moi je suis d’Amiens, j’ai tout fait ici, c’est le seul club que j’ai connu. J’arrivais à un stade où j’avais le sentiment qu’il me fallait autre chose pour continuer à progresser. J’avais besoin de voir autre chose, de me faire mon expérience. Tas’ (ndlr : Anthony Mortas) était déjà mon coach en cadet. Donc je suis dans la même routine depuis de nombreuses années on va dire. Ce n’est pas contre lui que j’ai décidé de partir, j’y avais déjà pensé. Même si Mario était resté, j’avais envie de découvrir autre chose.
C’était quelque chose auquel tu pensais depuis longtemps ?
À partir du moment où tu n’es plus chez les jeunes, où tu es dans le monde professionnel, tu ne te fermes aucune porte. Moi je ne me suis jamais dit que j’allais toujours rester à Amiens. Pour mon expérience personnelle j’avais envie de bouger et découvrir autre chose. Je pense que c’est important de changer d’air et de se faire de nouvelles expériences.
Le fait qu’une page semble se tourner à Amiens, avec les départs de Mario Richer et certains joueurs cadres, n’a pas influencé ton choix ?
Non, moi j’avais déjà réfléchi avant le départ de Mario. Après je ne disais pas « non » à Amiens dans tous les cas. Je suis parti pour un projet qui m’intéressait, je ne suis pas parti pour « partir à tout prix ».
Là j’étais à Amiens, j’étais dans un certain confort on va dire. Il fallait sortir un peu de cette zone de confort, de cette même routine depuis des années.
Ça n’a pas été trop difficile de prendre cette décision de quitter ta ville natale ?
Forcément ça fait un pincement au cœur. Même le fait de changer de ville ça fait quelque chose. Après je savais que je n’allais pas rester, donc je m’y étais préparé.
Les Gothiques t’auront tout de même apporté beaucoup…
Oui clairement. C’est eux qui m’ont formé, qui se sont occupés de moi depuis mes premiers pas sur la glace. Donc clairement c’est eux qui m’ont tout apporté. Ils m’ont permis de m’installer dans les six défenseurs d’une équipe de Top 4.
Que retiens-tu de tes années amiénoises ?
C’est un tout. Je repense à mes premiers matchs, à la première saison où j’étais censé être le 7ème défenseur et qu’un joueur s’est blessé, et que finalement ils m’ont laissé ma chance. J’ai fait toute ma première saison comme ça, avec une opportunité que j’ai saisie. Mais Amiens m’a donné cette opportunité alors qu’ils auraient pu acheter quelqu’un ou mettre quelqu’un d’autre à ma place ; mais ils m’ont fait confiance. Et bien sûr, tout ça m’a amené à ma première sélection en Equipe de France, forcément je leur en suis très reconnaissant.
Je sais que je dois progresser individuellement pour, par la suite, être plus important au sein d’un collectif.
Avec Amiens tu t’es donc construit de bonnes bases pour la suite de ta carrière…
Oui ça peut être une très bonne base, mais je ne me repose pas sur ça. Et puis oui je faisais partie de cette équipe, mais j’ai conscience que je n’étais pas non plus une pièce essentielle de ce groupe.
Je sais que je dois progresser individuellement pour, par la suite, être plus important au sein d’un collectif. Et je sens que ça peut être bénéfique pour moi de découvrir autre chose qu’Amiens.
Sur quoi penses-tu devoir t’améliorer ?
Je sais qu’il faut que je travaille mon jeu offensif, mon shoot notamment, c’est un gros point sur lequel il faut que je travaille. Et être plus dur dans ma zone défensive. Ce sont mes deux axes principaux de travail.
Quels objectifs te fixes-tu pour la suite de ta carrière ?
Pouvoir aller le plus haut avec mes capacités, les exploiter au maximum. Objectif de l’Equipe de France toujours dans un coin de ma tête.
Pour terminer, où joueras tu la saison prochaine ?
Je suis engagé avec un club. Je reste en France, en Ligue Magnus, c’est tout ce que je peux dire pour le moment.
Propos recueillis par Quentin Ducrocq
Crédit photo Kevin Devigne Gazettesports.fr