Si ce partage des points pourrait apparaître « précieux », il impose cependant à l’Amiens SC de camper sur ses positions. Et demeurer sur l’un des deux sièges éjectables…
Un (nouveau) point et c’est tout… En ces temps difficiles, il semblerait néanmoins indécent de faire la « fine bouche » devant cette manne obtenue hier soir au cœur même de la Meinau. Où arcs boutés durant une (très) grande partie de la rencontre, l’Amiens SC est parvenu à tenir le RC Strasbourg en échec (0-0)
Comme à Lyon (0-0) puis le Paris-Saint-Germain (4-4), les hommes de Luka Elsner n’ont donc connu la défaite… Mais ne goûtent plus aux joies du succès depuis le 2 novembre ! Et ces trois unités qu’ils avaient alors conquis au forceps contre le Stade Brestois (2-1). Et si ces récentes prestations pourraient apparaître « intéressantes », elles n’offrent néanmoins l’opportunité au représentant des Hauts-de-France à combler son retard sur d’autres compagnons d’infortune. Et le constat en devient même glaçant : A ce jour, l’Amiens SC pointe au… dix-neuvième rang de l’Elite.
J’ai le sentiment que la chance a un peu tourné avec notre gardien qui réalise un arrêt exceptionnel tout à la fin. Nous repartons ainsi avec un point acquis dans un stade où il demeure très compliqué de jouer
Luka Elsner
En Alsace, les protégés du président Joannin doivent – une fois encore – une fière chandelle à leur dernier rempart, Régis Gürtner. Etincelant durant ces débats, il avait (encore) le dernier mot lorsqu’il s’interposait sur la tentative d’Alexander Djiku. Dans les temps additionnels !
Epoustouflante parade de son « Superman » – surnom qu’il lui avait attribué sitôt la confrontation face au PSG – que Luka Elsner semblerait, aimerait considérer comme un signe du destin : « J’ai le sentiment que la chance a un peu tourné avec notre gardien qui réalise un arrêt exceptionnel tout à la fin. Nous repartons ainsi avec un point acquis dans un stade où il demeure très compliqué de jouer. Il y a eu beaucoup de duels et forcément, le nombre de fautes apparaît élevé. Il y a eu énormément de ballons aériens mais sincèrement le terrain n’a pas aidé au développement du jeu » confiait le responsable technique de l’ASC. Recherchant, s’efforçant à positiver devant le bilan famélique que présente sa troupe…
Contrairement face au Paris-Saint-Germain (4-4) où nous avions été efficaces, ce soir nous avons été très loin de ce niveau
Car, telle une effroyable évidence, plus les échéances se succèdent, plus la redoutable épée de Damoclès se rapproche d’un effectif qui s’attache à ne baisser la tête. Une farouche détermination qu’il faudra réitérer en fin de semaine avec la réception « ô combien » importante du FC Metz… Un bras de fer où il conviendra de se révéler performant dans la zone de vérité.
« Contrairement face au Paris-Saint-Germain (4-4) où nous avions été efficaces, ce soir nous avons été très loin de ce niveau » soupirait Luka Elsner. Lequel, quelques instants auparavant, affichait un petit sourire. De circonstance ? « Je suis content, nous avons fait une belle première période. Nous avons présenté des choses cohérentes, avec une belle dynamique. Nous défendions en avançant et nous étions bien entrés dans leur surface. Au retour des vestiaires, nous n’étions plus aussi présents, notamment sur le « deuxième ballon » Nous avons été asphyxiés. »
En quête d’un second souffle dans ce championnat où il aborde l’ultime ligne droite, l’Amiens SC doit impérativement s’imposer samedi soir. Sous peine de découvrir ses espoirs de maintien s’envoler un peu plus…
Fabrice Biniek
Crédit photos : Gazettesports (Archives)