ULTIMATE FRISBEE : Focus sur un sport en plein développement

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Pour les Pick Hard Disc, le temps est venu de reprendre les compétitions. Le club affiche de grandes ambitions suite à la saison passée qui a été particulièrement encourageante. Des promotions en division supérieure se sont enchaînées toute l’année jusqu’à parvenir à une belle montée en N3.

Dans ce contexte nous avons interrogé Antoine Gosselin, le capitaine de l’équipe n°1 des Pick Hard Disc, afin d’en connaître davantage sur l’Ultimate Frisbee et le club Amiénois.

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Pour commencer, quand le club a-t-il été fondé, et par qui ?

Le club a été fondé en 2015 par un groupe de passionnés qui avait découvert le sport et qui jouait dans les parcs. Un parmi eux était étudiant et avait pour projet de créer une association, donc cela ça s’est développé petit à petit comme ça.

En quoi consiste l’Ultimate ?

C’est un sport collectif qui fait s’affronter deux équipes de 5 ou 7 joueurs selon le format. Le but est de progresser sur le terrain en se faisant des passes et en attrapant le disque dans l’en-but adverse, un peu comme au rugby. Ensuite, quand on a le disque en main, on ne peut pas bouger. On a juste un pied de pivot et un temps défini pour faire une passe. Ce temps peut être de 8 à 10 secondes selon le format. Si le compte arrive au bout, il y a un changement de possession.

Vous avez ouvert une section féminine qui pourra participer aux compétitions Women. C’était important pour vous l’ouverture de cette section ?

L’Ultimate est l’un des rares sports à être totalement mixte. Nous, jusqu’à présent, on a toujours été dans la catégorie dite « Open » et pu faire participer les filles dans cette division. L’année dernière, on a su qu’il allait y avoir plusieurs filles qui arriveraient cette année. Du coup, on s’est dit que l’on pouvait ouvrir une section féminine (ndlr : il faut au moins 7 filles). L’ouverture de cette section féminine était aussi dans le but de valoriser celles qui sont dans le club depuis longtemps, ou celles qui nous rejoindront par la suite. C’était une demande qui nous a été faite assez régulièrement au cours de l’année dernière. Par exemple au salon de l’Agora, il y a plusieurs filles qui nous ont demandé si il y avait une section féminine. Malheureusement, on ne pouvait pas répondre oui, mais maintenant c’est bon !

Combien d’équipes et de licenciés comptez-vous dans le club ?

On a commencé en compétition en 2017-2018. L’année dernière, il y avait 29 licenciés. Et  la saison précédente, ça devait être entre 26 et 28. A l’heure actuelle, on n’a pas encore tous les licenciés puisque ça fait juste trois semaines que le club a fait sa rentrée. Il faut le temps aux personnes de pouvoir faire les licences. Du coup, pour le moment, on est à 12 licenciés puisqu’on a les compétitions ce week-end. Mais à l’entraînement de lundi, il y avait plus d’une trentaine de personnes. C’était une première pour le club ! Donc on peut espérer passer la barre des 30 licenciés cette année. Il y a aussi toutes les licences découvertes qu’on propose aux nouveaux arrivants de cette année.

Les licences découvertes, pouvez-vous nous expliquer ce que c’est ?

On propose une Licence Découverte à 2€ qui offre un mois de participation aux entraînements. Ensuite, si ça plait ou s’ils veulent vraiment continuer, ça peut être converti en Licence Loisir ou Licence Compétition.

Si on prend du plaisir à jouer, on passe quand même un meilleur moment !

Vous êtes passés en N3 en juin dernier. Quels sont vos objectifs à venir ?

Forcément, on est sportif, donc on essaiera toujours de faire de notre mieux. Après, on a  tout de même conscience de notre niveau et du niveau qu’il y a en face. Selon moi, et je pense que les membres du club seront d’accord avec moi, on va donner le meilleur de nous-même, mais le respect des valeurs est au moins aussi important que le résultat. Je parle ici du fair-play, de l’auto-arbitrage, du respect, de la responsabilisation et de la mixité. Pour moi, l’état d’esprit ça reste quand même le plus important dans le sport. Si on prend du plaisir à jouer, on passe quand même un meilleur moment !

Aussi, on a souvent été catalogué comme une équipe un peu rugueuse, avec pas mal de contacts. Mais c’est dû à un engagement fort, ça ne sont pas des contacts volontaires. Parfois, dans le jeu, certains veulent vraiment gagner et cela provoque des petits accrochages. Régler ça c’est vraiment l’un de nos objectifs pour faire en sorte que l’on soit une équipe encore plus appréciée qu’aujourd’hui.

Vous avez réussi à vous faire connaître des Amiénois assez rapidement. Selon vous, à quoi est dû ce développement ?

Peut-être que les bons résultats ont joué. Notamment avec les échanges assez réguliers que l’on a avec certains médias, nos résultats ont pu être relayés et nous ont permis une présence sur les réseaux. Aussi, il y a eu l’accueil de deux compétitions l’année dernière. Ça a permis de situer l’Ultimate dans la Métropole Amiénoise. Il y a eu le tournoi aussi ! En attirant des personnes d’autres clubs partout en France, ça a pu augmenter notre visibilité, notamment sur Facebook. On essaie également de se placer autant que possible sur les événements proposés par la Métropole, comme la fête du sport ou le salon Agora. D’ailleurs, on s’est également placés sur un événement qui visait à promouvoir le sport pour les personnes en situation d’handicap.

Après, le bouche à oreille a sûrement beaucoup joué. Les personnes qui nous ont rencontré au salon de l’Agora ont pu, par exemple, en parler à leurs proches. Enfin, il y a aussi les passages médiatiques qui nous ont permis de nous faire connaître. L’année dernière, on est passé sur France 3 Hauts de France. Il y a eu un petit reportage de rentrée, et une partie du reportage avait aussi été diffusé sur une émission matinale. Il y a eu un passage à Radio Campus aussi.

Quelle est la différence entre les compétitions Indoor, Outdoor et Beach ? 

L’Indoor se joue en intérieur. Le terrain est l’équivalent d’un terrain de handball. L’Outdoor se joue en extérieur. Et le Beach se joue sur le sable. Forcément, les conditions sont différentes. En intérieur, par exemple, il n’y a pas de vent. Cela a une énorme influence sur les passes et les trajectoires du disque. Aussi, en Outdoor, ce sont des équipes de 7 joueurs, tandis qu’en en Indoor et en Beach c’est deux équipes de 5 joueurs qui s’affrontent. Alors, en fonction du nombre de joueurs, il y aura plus ou moins de postes, et il y aura plus ou moins de personnes en tête sur les combinaisons. Aussi, au Beach, le sable peut être désavantageux. On peut s’enfoncer, courir moins rapidement, sauter moins haut. C’est plus physique, mais on profite du soleil et de la plage !

Y’a-t-il un profil « type » pour faire de l’Ultimate ?

Il faut simplement aimer courir et faire des efforts assez constants

Non, il n’y pas de profil particulier pour jouer. N’importe qui peut venir dans l’Ultimate. Il faut simplement aimer courir et faire des efforts assez constants. Évidemment, il y a des  tactiques, des techniques de placement et de lancée à maîtriser, mais ça vient avec le temps. Même en connaissant peu ou pas du tout l’Ultimate, on peut facilement jouer un match, juste en faisant des revers et en se déplaçant, sans pour autant être aussi rigoureux qu’en compétition. Donc, non, il n’y a vraiment pas de profil spécifique.

Comment se porte l’Ultimate au niveau national ?

En ce moment, c’est en fort développement. On est passé à plus de 5000 licenciés au cours de la saison dernière, donc je pense que ça continuera de progresser. Surtout que certaines équipes de France font de très bons résultats. Par exemple, l’équipe de France mixte senior a fini 2ème des Championnats d’Europe ! On n’en parle pas assez. Ça n’est pas assez médiatisé, mais ça reste quand même épisodique. En 2015, il y avait les Championnats du monde de Beach Ultimate, à Royan, et certains matchs avaient été diffusés sur l’Équipe 21. Mais malheureusement, ces médias ne dérivent pas, par exemple, sur la ligue professionnelle américaine, et ne proposent pas quelques matchs de temps en temps.

Enfin, si vous deviez attirer de nouveaux licenciés, que leur diriez-vous ?

Tout d’abord, « venez vous amuser » ! On essaierait aussi de les renseigner sur la section Loisir et la licence Découverte. La section Loisir, c’est un bon tremplin pour commencer l’Ultimate tranquillement, et pour vraiment se faire plaisir à chaque entraînement avec des personnes qui débutent aussi ou d’autres qui savent jouer mais ne veulent pas faire de compétitions. Lundi, on avait autant de Loisir que de Compétition. On était contents !

 

L’année dernière, le club a participé pour la première fois aux Championnats de France. Le manque de connaissances à l’égard des équipes de leur poule a porté préjudice aux Pick Hard Disc. Pour autant, au delà de ces difficultés, l’équipe a tout de même remporté la 7ème place sur 16.

Aujourd’hui, les joueurs Amiénois sont de retour avec une expérience plus forte et de l’énergie à revendre. Ils embarquent en direction de Royan, en Charente-Maritime, les 21 et 22 Septembre pour les Championnats de France de Beach Ultimate (Open N3). La catégorie Mixte se tiendra quant à elle les 5 et 6 Octobre au Pouliguen, en Loire-Atlantique.

 

Angélique Guénot

Crédits photos : Kévin Devigne – GazetteSports

 

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Publié par La Rédaction

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