FOOTBALL – Bamba Diarrassouba : « On a les joueurs pour faire quelque chose »

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Fraîche recrue de l’AC Amiens, Bamba Diarrassouba évoque pour nous son parcours, son arrivée à Amiens et se projette sur la saison qui vient de débuter.

Bonjour Bamba, pouvez-vous revenir sur votre parcours depuis vos débuts dans le football ?

J’ai commencé le foot dans un petit club de région parisienne, l’AAS Sarcelles. J’ai fait toutes mes classes là-bas, je ne suis pas passé par un centre de formation. Après, j’ai eu la chance de signer en équipe C avec Créteil où j’ai fait mes preuves et où je suis monté étapes par étapes. Je suis arrivé dans le groupe National et avec beaucoup de chance, on a réussi à monter en L2. Et c’est là que j’ai signé mon premier contrat professionnel. Derrière, je suis passé par Fréjus, je suis allé en Bulgarie et j’ai joué aux Herbiers avec qui je suis parti en finale de Coupe de France. Après, je suis passé par Chartres avant de rejoindre Amiens.

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Quel a été la raison de votre départ de Chartres, qui évoluait en N2, pour Amiens ?

Il me restait encore un an de contrat mais le coach voulait que je joue milieu de terrain une deuxième saison alors que lors de la première saison, c’était vraiment pour dépanner, on s’était mis d’accord. Il n’avait pas besoin de défenseur central, mon poste, celui où je joue d’habitude. On s’est donc mis d’accord pour qu’il me libère. Je me suis retrouvé à l’Amiens AC par rapport à ma vie privée.

Comment se passe l’intégration au sein du groupe amiénois ?

Je suis à Amiens pour essayer d’aider le club à remonter

Ça se passe super bien. Au début, j’ai discuté avec le coach, je suis venu ici pour m’entraîner, pour voir si le projet pouvait m’intéresser. Honnêtement, ils m’ont super bien accueilli. C’est pour ça que j’ai décidé de signer directement derrière. On est tombé d’accord sur mon contrat. Je suis à Amiens pour essayer d’aider le club à remonter.

Vous parlez d’un objectif collectif, vous êtes-vous fixé des objectifs individuels ?

Le coach ne nous a pas donné d’objectif collectif, on va prendre match après match. Mais moi, en tant que compétiteur, je suis obligé de penser à remonter. Le début n’a pas été facile, les résultats ne sont pas très bons. C’est à nous de relever la tête, de bosser et d’essayer de faire mieux, tout simplement.

Comment se passe la relation avec Kevin Martinez avec qui vous évoluez en charnière ?

Ça se passe super bien. C’est un bon capitaine. Il a su m’intégrer au groupe. On s’entend vraiment bien. J’ai été suspendu le dernier match, mais j’espère qu’on va monter en puissance puisque pour le moment, nous sommes les titulaires. Essayer de monter en puissance aussi parce que je viens de le découvrir, c’est la première fois que j’évolue avec lui. Je pense que ça va venir, au fur et à mesure.

Vous êtes seulement la 12ème défense du championnat, de quel côté est-ce que ça pêche, selon vous ?

Il faut une remise en question collective. En tant que défenseur, je ne suis pas fier de prendre autant de buts. Ça m’embête. Après, c’est le début, c’est un début raté on va dire. On ne va pas s’arrêter dessus, il va falloir se relever et faire beaucoup mieux.

Vous avez évoqué l’aspect collectif, vous pensez que ce début de saison compliqué se joue principalement sur cela ?

Il va falloir qu’on bosse et qu’on soit à l’écoute du coach parce que je pense qu’il a les clefs

Je pense qu’il se joue au niveau collectif et au niveau mental. On a les joueurs pour faire quelque chose, on a les qualités. Maintenant, est-ce qu’on veut réellement le faire ? Il faut tous qu’on se remette en question et qu’on en fasse beaucoup plus. Mais je suis confiant. Il va falloir qu’on bosse et qu’on soit à l’écoute du coach parce que je pense qu’il a les clefs. Tant qu’on ne l’écoute pas, tant qu’on ne lui fait pas spécialement confiance, je pense qu’on va pêcher.

Cet objectif de monter que vous vous étiez fixé, tient toujours malgré ce début difficile ?

C’est toujours un plan d’essayer de monter. C’est un début raté, ça arrive, le plus important, c’est de se relever, avancer, et surtout bien finir. Je pense que ça va se jouer dans les dernières journées. L’année dernière, j’ai fait un meilleur départ avec Chartres, on était premier presque toute la saison. Et au final, dans les 5 derniers matchs, on se fait passer devant pour 2 points et on n’est pas montés. Donc j’y crois.

En regardant un peu la physionomie de vos matchs, on se rend compte que vous craquez beaucoup en fin de match (1 but à la 90′ contre Le Portel, 2 buts dans les 20 dernières minutes à Marcq, 2 buts et un rouge dans les 25 dernières minutes à Maubeuge). Est-ce que vous liez cela à l’aspect mental que vous évoquiez précédemment ?

Oui, je pense que c’est mental. Je ne pense pas que ce soit physique. Ce n’est pas du tout cela. Je pense qu’on est bien physiquement. C’est juste l’aspect mental. Il faut que l’on soit plus concentrés sur les fins de matchs et il faut qu’on soit conscients que c’est là où l’on encaisse le plus de buts.

Vous n’y avez pas participé parce que suspendu; mais la large victoire en Coupe de France du week-end dernier peut-elle aider à retrouver de la confiance ?

Oui, ça peut nous aider à reprendre confiance en nous. C’est toujours bien d’aller gagner. Que ce soit une R3 ou pas, il faut faire le boulot parce que ce n’est pas facile : c’est un match de Coupe de France, on sait comment ça se passe. Quand on joue contre une équipe supérieure, on est deux fois plus motivés. Mais ils ont fait le boulot. Félicitation à l’équipe. Et derrière, j’espère que ça nous permettra d’enchaîner des victoires et de nous mettre en confiance.

« Si demain je suis moins bien, je sais que le coach n’hésitera pas à mettre quelqu’un d’autre »

Vous évoquez, lorsque vous parlez de votre charnière avec Kevin Martinez, le fait que vous êtes titulaires  »pour le moment ». Azouz Hamdane s’était félicité en début de saison de pouvoir mettre les joueurs en concurrence. Comment on gère cette situation, surtout quand on voit que Landry Matondo se retrouve sur le banc depuis 3 matchs ?

Il faut bosser, c’est tout. Je ne suis pas arrivé avec un statut de titulaire, pas du tout. Pour le moment c’est moi qui joue mais si demain je suis moins bien, je sais que le coach n’hésitera pas à mettre quelqu’un d’autre. C’est ce qui fait que c’est à nous d’être toujours concentrés et d’en faire toujours plus. Aujourd’hui, c’est nous qui jouons, autant en profiter pour donner le maximum et ne pas perdre notre place. Vous me parlez de Landry, c’est l’exemple parfait. Peut-être qu’il a un coup de moins bien. Le coach fait ses choix.

Du coup, cela peut servir de levier pour permettre de remettre l’équipe sur les rails en gardant tout le monde sous tension ?

C’est ça. Ça peut arriver à tout le monde. Pour le moment, c’est Landry. Mais on n’a que des bons joueurs. Et je sais que si ça doit être moi, le coach n’hésitera pas. Il n’y a pas de statut.

Pour finir, vous avez évoqué votre passage aux Herbiers l’année de l’épopée en Coupe de France. Quel souvenir en gardez-vous ?

C’était un moment compliqué pour moi, par rapport à ma vie privée. Je suis arrivé là-bas, j’ai fait un ou deux matchs et derrière, je me suis blessé. Puis avec des problèmes dans ma vie privée, j’ai eu du mal à resté concentrer, à revenir. J’ai pu avoir la chance de suivre l’équipe dans son parcours de Coupe de France. Mais sur le plan mental, je n’y étais pas.

Avec du recul, cela doit être frustrant de ne pas avoir pu participé à une aventure comme celle-là ?

Énormément. C’était vraiment frustrant. Surtout le jour de la finale. Se retrouver en tribune pour regarder le match… Mais bon, j’ai quand même fait partie du parcours (ndlr : il était titulaire lors du 8ème tour contre Romorantin), c’est ce qu’il faut retenir.

Morgan Chaumier

Crédits photos : Kevin Devigne – Gazette Sports

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