Après ces quelques mois de trêve, c’est un Tommy Giroux affûté que nous avons retrouvé dans les travées du Coliseum. Entretien avec l’attaquant amiénois, qui va disputer sa troisième saison avec les Gothiques.
Comment se passe le retour à Amiens après cette trêve estivale ?
Je suis très content d’être revenu, ça fait du bien de revoir tout le monde, nous sommes repartis avec beaucoup d’intensité pour bien démarrer la saison.
Tu es revenu très affûté, l’été a été intense ?
Oui beaucoup, nous avons nos routines au Canada avec nos entraîneurs privés, on travaille fort en salle pour prendre de la masse musculaire. Au hockey, durant 8 mois tu fais beaucoup de volume, beaucoup de glace. Donc pendant la saison on a moins le temps pour la musculation et la prise de masse.
Donc « trêve » ne signifie pas forcément vacances…
Pas du tout ! C’est sûr qu’à la fin de la saison, les premières semaines à Amiens, avant de repartir, on s’amuse un peu plus, on en profite, on décompresse. Et puis on avait aussi célébré la coupe de France. Après ça a été le retour au Canada, on a vu notre famille puis on a vite recommencé à s’entraîner.
Il y a eu du mouvement dans l’effectif cet été, pour autant, il y a encore un « noyau dur » bien présent…
Tout à fait, le noyau dur est encore là, donc c’est bien pour nous, on a un bel esprit d’équipe, qui reste le même. Il y a des nouveaux joueurs qui sont arrivés, qui se mélangent bien à nous, qui sont très gentils et très agréables. On sent dans le vestiaire que ça commence à prendre, donc nous sommes très satisfaits depuis le début.
Au-delà des entraînements, les activités « hors-glace » sont importantes pour souder l’équipe…
Oui c’est pour cela qu’on fait ces activités en début de saison, on essaie de se regrouper, d’apprendre à connaître les autres. Les joueurs se mélangent, les jeunes peuvent poser des questions aux plus vieux, ça aide à ce que la mayonnaise prenne.
D’un point de vu personnel te fixes-tu des objectifs ?
Et bien c’est comme à chaque saison, j’essaye d’y aller match après match, de travailler fort à chaque entraînement, à chaque présence sur la glace. Pour les objectifs il n’y a rien de précis, c’est plutôt de donner ma performance maximale à chaque fois que je serai sur la glace et les résultats viendront comme ça.
« Nous sommes supposés être dans le milieu de peloton, mais on essaie de créer la surprise à chaque saison »
Avec les bons résultats des deux dernières saisons, vous risquez d’être plus attendus par vos adversaires ?
Oui et bien ça on le sait, la première année on disait toujours que l’on était sous estimés, cette année on est attendu, comme l’année dernière je pense. On va chercher des joueurs qui ont des moins gros CV, mais on sait qu’ils ont de bonnes capacités, des bons talents individuels quand même, donc on est attendu, oui, mais nous ne sommes pas Grenoble, ni Rouen, on le sait. Après quand je regarde sur le papier : Angers, Bordeaux et plusieurs équipes, je me dis que nous sommes dans le milieu de peloton. Comme chaque saison depuis que je suis ici, nous sommes supposés être dans le milieu de peloton mais on essaie de créer une surprise à chaque saison.
Le début de saison dernière avait été compliqué, as-tu vu des changements par rapport à la préparation de l’an passé?
Mario a une mentalité qui veut une équipe intense, qui veut que l’on travaille fort, c’est ce qu’il nous inculque dès le départ, donc la préparation reste similaire. Après on n’a toujours pas à ce jour, l’explication du début de saison de l’année passée. Nous ce que l’on veut c’est embarquer sur la patinoire et donner le maximum. Finalement, l’année dernière ça a payé et cette année on espère que ça paiera plus tôt.
Vous allez retrouver la compétition ce vendredi au tournoi de Cergy. Dans quel état d’esprit es-tu avant cette première échéance ?
J’ai vraiment hâte ! Ça va faire du bien de jouer des matchs, les périodes d’entrainement en Europe sont longues. On a hâte de jouer nos premiers matchs même si on n’a pas notre alignement complet. Le tournoi va permettre de nous mettre en forme, ça va nous permettre de nous dépasser, d’installer notre système de jeu et commencer à le pratiquer. Un entraînement ce n’est pas comme un match, donc on va se servir ce tournoi pour se rentrer le système dans la tête, apprendre à jouer ensemble et qu’il y ait une belle alchimie qui se crée.
Propos recueillis par Quentin Ducrocq
Crédits photos Leandre Leber / Reynald Valleyron Gazettesports.fr