La semaine dernière, se déroulaient en même temps trois épreuves professionnelles: le Tour d’Italie, le Tour de Californie et les Quatre Jours de Dunkerque.
Le journal l’Equipe a fait son choix : le Giro est traité que ce soit dans le journal ou sur la chaîne télévisée, le Tour de Californie un peu moins et les Quatre Jours, pas du tout. Il en avait été de même la semaine dernière à l’occasion du Grand Prix de la Somme.
La semaine passée, le Giro a surtout été marqué par les mauvaises conditions atmosphériques avec le vent et surtout la pluie. Au point que dans une étape, les organisateurs ont décidé de neutraliser la course dans le dernier tour du circuit final, soit une dizaine de kilomètres. Habituellement, cette règle est adoptée pour les trois derniers kilomètres ce qui permet à un coureur victime d’une chute dans ces trois ultimes kilomètres d’être classés dans le même temps que le vainqueur. Mais dans le Giro on a un peu exagéré comme l’ont signalé l’ancien directeur sportif Cyrille Guimard et le président de l’UCI le Français David Lappartient.
Ces deux connaisseurs ont fait remarquer que le cyclisme se nourrissait d’exploits qui ont fait sa légende. Tel ce Liège-Bastogne-Liège remporté en 1980 par Bernard Hinault dans des conditions atmosphériques dantesques. Si les organisateurs avaient neutralisé la course en raison de la neige et du verglas, jamais Bernard Hinault n’aurait pu écrire cette page de légende.
Autre remarque concernant les coureurs et notamment les sprinteurs. On sait que les arrivées au sprint sont parfois de véritables dangers et ce parce que certains coureurs prennent des risques insensés pour l’emporter. Alors, il a été décidé d’instaurer le système de la vidéo.
En quelque sorte, le cyclisme s’est aligné sur le football qui, au niveau professionnel, applique le système de la VAR. Si un but est marqué suite à une faute mais que l’arbitre n’a pas vu, il sera annulé. En cyclisme c’est la même chose. Des coureurs ont été déclassés que ce soit au Giro ou aux Quatre Jours de Dunkerque. Les officiels qui ne peuvent tout voir, s’appuient sur la vidéo et prennent alors leur décision. Il parait que la vidéo est très sévère et que, quand elle n’existait pas, les sprints étaient très houleux et que des chutes se produisaient régulièrement. Mais c’était une autre époque.
Lionel Herbet
Crédits photo : Kévin Devigne – GazetteSports
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