Dans l’impossibilité de disposer de Toulouse, l’Amiens SC voit (re)venir certains compagnons d’infortune. À deux journées du terme, le suspens quant au maintien demeure intact.
« Sauf erreur de ma part, nous sommes toujours devant ? J’en arriverais presque à m’interroger, surtout lorsque je découvre certaines mines déconfites. Ils nous restent deux rencontres à disputer, à Monaco puis ici-même face à Guingamp, à nous de faire le travail. Nous avons toujours notre destin au bout de nos pieds. Et nous sommes également programmés pour batailler jusqu’à la dernière seconde de l’ultime rendez-vous ». Mobilisateur en conférence d’après-match, Christophe Pelissier semblait tirer, en quelques mots, les enseignements de ce duel (bien terne) face à Toulouse (0-0). Insipide partage des points entre deux formations que l’enjeu a peut-être tétanisé.
« Nous aurions pu espérer mieux et la victoire aurait pu nous revenir. Le groupe a été costaud défensivement. Nous savions que notre adversaire se révélait redoutable notamment sur coup de pied arrêté. Nous nous sommes appliqués à ne pas lui offrir d’opportunités. Sur le plan offensif, malheureusement nous avons pêché par manque de justesse dans le dernier geste » confiait encore le responsable technique amiénois.
Sentiment de frustration
Dissimulant une « petite frustration » derrière un sourire : « Les garçons ont tout donné. Ils ont affiché des valeurs morales qui sont les nôtres. J’ai confiance en cet effectif » mentionnait celui qui admettait que l’Amiens SC « patine quelques peu » ces derniers temps. « Certains joueurs éprouvent des difficultés à s’entraîner convenablement. Saman Ghoddos se remet gentiment d’une appendicite. Moussa Konaté souffre d’une inflammation au genou. » rappelait-il. Comme pour valoriser le comportement (irréprochable) d’une troupe qui n’a pas été récompensée de ses efforts, opposée à un Toulouse recroquevillé.
Conscient que les deux échéances à venir ressembleront à une guerre des nerfs, Christophe Pelissier dévoilait un réel optimisme. « Il convient de positiver un peu plus. C’est d’ailleurs le message que j’ai adressé à mes joueurs. Leur rappelant qu’il est important de ne pas s’occuper des autres. Dorénavant, tout risque de se jouer dans les têtes » lançait le coach amiénois. Avouant ainsi s’être intéressé aux résultats de ses poursuivants, Caen et Dijon, respectivement lauréats du Stade de Reims (3-2) et de Strasbourg (2-1). Lesquels talonnent donc les représentants des Hauts de France.
Programmés pour batailler
Une situation qui ne l’empêchait toutefois d’appréhender le prochain déplacement à Monaco avec une touche d’ironie : « Qui aurait pu imaginer que chacun bataillera pour le même objectif, le maintien ? Cela pourrait presque prêter à sourire ». Une attitude qui chercherait à dédramatiser cette confrontation ? « Capital je ne le sais pas, important bien sûr. Toujours est-il qu’il nous faudra un succès avant cette fin de saison ».
Analyse d’ailleurs partagée par Sehrou Guirassy puis Kaled Adenon à leur sortie du vestiaire. « Il ne faut surtout pas perdre en Principauté dans huit jours ! » clamait (haut et fort) le second nommé. Tel un nouvel appel à l’union sacrée, atout maître d’un Amiens SC qui garde toujours les cartes en main. Mais qui doit impérativement se montrer vigilant, sous peine de se faire taper sur les doigts. Avant peut-être de se les mordre à l’heure du décompte final. Une éventualité qui fait froid dans le dos et que personne n’ose imaginer.
Fabrice Biniek
Crédit photos : Léandre Leber – Gazettesports
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