FOOTBALL : L’Amiens SC trace sa route vers le maintien

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Désormais douzième de Ligue 1, l’Amiens SC ne s’arrête plus depuis son exil gagnant au Havre, le 21 octobre dernier. Invaincus sur leurs six matches, toutes compétitions confondues, les Amiénois ont clairement pris la mesure de la Ligue 1 et doivent, désormais, capitaliser au maximum cette bonne période.

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Un premier tournant réussi

Pas payé après très bon match contre Monaco (1-1), Amiens avait retrouvé – provisoirement – la zone rouge pour la première depuis plus de deux mois, le week-end dernier. « Je ne pense pas que le nul contre Monaco était un bon résultat, affirme Moussa Konaté. C’était un match que l’on devait gagner. Maintenant, nous l’avons emporté contre Lille et, il faut désormais continuer à avancer. » Dans l’obligation de l’emporter, le promu a donc parfaitement négocié ce premier gros virage de la saison en l’emportant sans contestation possible face à Lille (3-0). Bilan, Amiens pointe à la douzième place du classement après treize journées de championnat, soit un tiers de la saison.

Même si le chemin à parcourir est encore particulièrement long, les coéquipiers de Moussa Konaté restent sur une série de cinq matches sans défaite. « Il ne faut pas se contenter d’un match nul ou d’une seule victoire. Il est important de faire des séries », avance l’international sénégalais, ultime buteur contre les Nordistes. Après des débuts difficiles, marqués par trois défaites sans inscrire le moindre but, les Picards ont progressivement pris la mesure de leur nouveau terrain d’expression. « Dès que l’on peut montrer que l’on est capable de faire les choses, c’est certain que la confiance grandie et cela se voit dans notre jeu depuis quelques matches », reconnaît Julien Ielsch.

Confirmer à Metz

Dans les clous, Amiens va désormais livrer une série de matches déterminantes dans la course au maintien. Effectivement – en attendant la réception de Lyon, le 9 décembre prochain –  la formation entraînée par Christophe Pelissier va défier Metz (25 novembre), Dijon (28 novembre) et Rennes (le 2 décembre). « Tout la presse va nous dire que c’est facile d’aller gagner à Metz, parce qu’ils n’ont que quatre points, qu’ils sont nuls et qu’on est bien plus forts. Si je vous écoute, on est donc obligé de gagner 4-0, caricature quelque peu Julien Ielsch. En ce qui me concerne, je vous dis que ce match sera encore plus compliqué que celui contre Monaco ou Lille. »

Quoi qu’en dise le latéral amiénois, son équipe abordera bien cette rencontre dans la peau du favori et peut-être même avec un nouveau statut à défendre. « Peut-être mais cela ne nous concerne pas. C’est le problème des autres équipes, surenchérit Bakaye Dibassy. On a certes gagné contre Lille mais on sait que cela peut aller très vite dans le football. Le risque serait de s’enflammer. Les matches arrivent vite, on va enchaîner plusieurs matches en trois jours. Il va falloir garder le même degré de concentration contre Metz. » Dans le cas contraire, Amiens n’est pas à l’abri d’une possible déconvenue contre une formation messine plutôt rassurante à Toulouse, le week-end dernier.

Amiens davantage respecté ?

En attendant, Amiens a très certainement gagné une nouvelle crédibilité en l’espace de trois jours. Capable d’accrocher Monaco et de faire chuter une formation lilloise jusqu’ici en pleine progression, le bizut a démontré, si besoin il en était, qu’il méritait sa place en Ligue 1.  « Franchement, on ne calcule pas les sceptiques. On n’oublie pas que l’on était en Ligue 2, l’an passé, et qu’il faudra batailler jusqu’à la fin de saison, assure Bakaye Dibassy. Déjà prolixe sur ce sujet après le nul acquis contre Monaco, Christophe Pelissier en a remis une couche après la victoire face à Lille : « Même si les joueurs s’en servent un peu comme levier, j’espère que ça va prendre fin. A chaque fois que l’on gagne un match, on sait que c’est parce que l’adversaire a été bon, souhaitons que le discours change un peu, que l’on reconnaisse qu’Amiens est quand même pas mal. »

Uniquement focalisé sur la performance de son équipe, Julien Ielsch aborde les choses sous un angle différent : « Que l’on continue à ne pas parler de nous, on sait ce que l’on a à faire. Je m’en fous des autres, ce qui compte est que l’on ait gagné. Le principal est que l’on avance et que l’on ait 38-40 points, le plus vite possible. Si on parle des autres et qu’Amiens parvient à se maintenir, cela me convient. » Cohérents et solides depuis plusieurs semaines, l’ASC aura toutefois du mal à avancer caché. « Il ne faut pas s’enflammer non plus. Nous n’avons que 15 points et il faut en avoir 40 pour se maintenir, rétorque Ielsch. Nous n’avons joué que 13 journées et nous n’avons encore rien fait. Nous avons fait des coups sur certains matches mais avec 15 points en Ligue 1 on descend. »

Si on se fie à ce constat plus que lucide, nul doute qu’Amiens va continuer à tracer sa route sans se laisser perturber par les commentaires entourant ses performances et, ainsi, se battre jusqu’au bout pour aller chercher les vingt-cinq points nécessaires au maintien en Ligue 1. Premier examen de passage à Metz, samedi.

Romain PECHON

Crédits photo : Leandre Leber – GazetteSports.fr

Publié par La Rédaction

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