FOOTBALL – Issa Cissokho : « Montpellier est favori mais… »

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Parmi les joueurs de l’Amiens SC, Issa Cissokho est l’un des plus expérimentés du haut de ses 86 matches en Ligue 1. Conscient que son équipe a passé un cap dans l’adversité, le latéral droit aspire à bien davantage et notamment à un succès sur la pelouse de Montpellier, ce samedi.

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Vous allez affronter Montpellier qui reste sur une série très positive malgré un calendrier très relevé avec Paris, Monaco et Nice comme adversaires. Etes-vous surpris par leur niveau de performance ?

C’est une belle équipe. Ils s’appuient sur un système particulier, c’est la seule équipe qui joue en 3-5-2. C’est une équipe qui est cohérente, je connais très bien leur entraîneur (ndlr : Michel der Zakarian) puisque je l’ai eu à Nantes pendant trois ans. Je connais l’âme qu’il donne à ses équipes, on retrouve sa patte, à savoir bien défendre pour ensuite attaquer.

De votre côté, avez-vous le sentiment d’être plus décomplexé depuis quelques matches…

 C’est le cas et cela se voit. Il y a beaucoup plus de sourire au quotidien. On a parlé aux jeunes, ils ont pris conscience que l’on était en Ligue 1. Il faut savoir en profiter et croquer pleinement dedans. Il n’y a aucun complexe à avoir, nous avons nos armes et nos qualités. Aujourd’hui, on ne doit pas être le Petit Poucet. On a mérité d’être en Ligue 1 et on assume pleinement le fait d’y être. Je sens que certains commencent à se lâcher et que la prise de conscience est réelle. Il faut désormais rester vigilant car ça peut aller très vite dans l’autre sens.

De quand date cette prise de conscience ?

On a discuté entre les joueurs, il y a également eu des événements au sein du groupe. Certains nouveaux joueurs ont chanté lors des derniers déplacements (ndlr : le bizutage), c’est le genre de chose que l’on fait traditionnellement au début de saison. J’ai également chanté ma petite chanson, Aicha de Khaled. On m’a stoppé parce que j’étais trop fort (rires). C’était vraiment un moment sympa. Je pense que cela a mis du baume au cœur à tout le monde. Ensuite, on a mis des choses en place pour progresser dans le jeu, il faut que cela continue comme ça.

Peut-on dire qu’un groupe est né à ce moment-là ?

Je ne dirais pas ça. On sait qu’il y a les chanceux et les malheureux, ceux qui restent à la maison et ceux qui sont convoqués dans le groupe. Il fallait avoir cette prise de conscience, il ne faut pas se prendre la tête et avancer. On s’est pris en main, c’était important de le faire. On est en Ligue 1, c’est sympa mais quand le jour-J arrive il faut avoir des visages concentrés et ne plus rigoler. Le jour du match, il faut se mettre en mode guerrier pour pouvoir l’emporter.

On a tout de même le sentiment que vous vous êtes nourri de ce contexte négatif autour du club pour vous ressouder…

Forcément. Après cette tragédie, on a été touchés mais il fallait avancer. On a un championnat à terminer, on s’est aussi servi de tout ça pour créer quelque chose. Le plus important est de rester concentrer sur le terrain et ne pas oublier qu’il faut assurer le maintien. Cela passe par la nécessité de prendre régulièrement des points et ainsi laisser trois voire quatre équipes derrière nous.

Considérez-vous que ce match contre Montpellier est le match-piège par excellence ?

Je pense que nous avons démontré que l’on savait voyager. On a été jouer au Havre, ce n’était pas chez nous et nous l’avons emporté. On est revenu victorieux de Troyes et on a été chercher un nul à Guingamp. On sait que ce ne sera pas facile, le terrain sera difficile et l’adversaire délicat à manœuvrer. Si on regarde leurs matches contre Monaco et Paris, on voit que ce sera un gros match. D’après moi, Montpellier est favori mais je pense aussi qu’ils vont nous craindre. Pour notre part, on y va avec l’ambition de bien faire et de prendre trois points avant la trêve internationale.

Vous attendez-vous à un match fermé ?

Je ne sais pas. Je sais que Michel (ndlr : Der Zakarian) peut volontairement nous laisser le ballon. Cela peut aussi être un piège pour nous mais il faudra quoi qu’il arrive être aussi rigoureux que ces derniers temps. Il faudra conserver ce même état d’esprit.

Propos recueillis par Romain PECHON

Crédits photo : Leandre Leber – GazetteSports.fr

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Publié par La Rédaction

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