FOOTBALL : Aboubakar Kamara : « Le travail commence à payer »

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FOOTBALL : Aboubakar Kamara : « Le travail commence à payer »

Double buteur et passeur décisif, Aboubakar Kamara a été le principal artisan du succès amiénois contre Brest (3-0). Titularisé à la pointe de l’attaque samarienne, l’ancien Monégasque s’est montré opportuniste en reprenant, certes en position de hors-jeu, une frappe de Tinhan déviée dans ses pieds par Hartock pour ouvrir le score. Le jeune attaquant de 21 ans s’est également signalé en délivrant une belle passe décisive et en inscrivant un but faisant sa marque de fabrique à l’issue d’une percée pleine de puissance, donnant encore un peu plus de relief à sa prestation XXL. Déjà satisfaisait contre Le Havre, Kamara a crevé l’écran face aux Finistériens, il était donc inconcevable de ne pas lui accorder le titre d’homme du match de la rédaction de GazetteSports

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Aboubakar, vous vous montrez décisif et le club remonte sur le podium…

C’est bien, je progresse. Aujourd’hui, j’ai fait une passe décisive et j’ai marqué deux buts. Ça fait plaisir à tout le monde, ça fait d’autant plaisir quand on fait une passe à son coéquipier. Le plaisir est partagé par tout le monde, je suis aussi heureux de marquer que de délivrer une passe décisive. En plus, Richard est un grand frère, ça fait encore plus plaisir, c’est vraiment sympa. 

On a retrouvé le Aboubakar conquérant et confiant. Avez-vous eu des doutes à un moment donné ?

Non, je n’ai pas eu le moindre doute. Je sais que je travaille bien, je continue à bosser dur et ça commence à payer. J’espère qu’il y aura encore de nombreux buts et d’autres passes décisives. C’est tout simplement le travaille qui commence à payer. 

Finalement, sous ton allure décontractée, tu travailles dur !

C’est toujours comme ça, vous commencez à me connaître. On ne se prend pas la tête mais une fois arrivé sur le terrain, on devient des chiens. On est à onze contre onze, il y a un ballon et là le visage change. C’est ça, on a faim, on est des loups. 

Qu’est-ce que cela a changé pour vous ce 4-4-2 avec Jonathan Tinhan ?

Personnellement, ça n’a pas changé grand-chose. Je savais que je pouvais jouer avec Jo (Jonathan Tinhan, ndlr). C’est un bon joueur de football, on s’est cherché à plusieurs reprises, surtout en première mi-temps. On s’est bien trouvé mais le relais était un peu plus difficile, ça se refermait rapidement. Mais nous sommes sur la bonne voie, cela prouve que l’entraîneur peut avoir plusieurs choix. Il peut nous faire jouer avec un seul ou deux attaquants, on peut aussi jouer avec n’importe quel plan de jeu. 

Puis l’équipe est repassée à une pointe, est-ce que vous vous êtes mieux senti ?

Non, c’était la même chose. Je retrouve un dix et on repasse en 4-2-3-1, comme nous l’avons toujours fait depuis le début de saison. Il n’y avait même pas besoin de réfléchir. Je connais Charly (Charrier, ndlr), je sais comment il joue, comment lui remettre la balle, ou comment partir en profondeur pour profiter de sa qualité de passe, comme sur mon deuxième but. C’est juste de la confiance entre les joueurs, c’est simple car on se connaît et on se comprend tous. J’espère que cela va nous permettre d’aller encore plus loin !

C’est une victoire qui ne va pas passer inaperçue…

C’est cool de battre le leader, cela fait du bien, après ça reste une équipe de football, c’est onze joueurs sur un terrain de football. Aujourd’hui, nous avons été plus forts qu’eux sur le plan collectif, c’est ce qui a fait la différence. Ils ont vraiment des bons joueurs de ballon, ils ont cette capacité à garder le ballon. Nous n’avons pas baissé les bras, nous nous sommes donnés à fond, cela nous a souri. 

Cela doit être un soulagement de retrouver cette efficacité…

Oui cela fait du bien, c’est même un soulagement. Je me créais des occasions mais je ne parvenais pas à marquer. Là, aujourd’hui, je suis impliqué sur les trois buts de mon équipe. En regardant ma semaine, je me dis que c’est le travail qui paye et rien d’autre. On attend, on bosse, ça vient ou ça ne vient pas mais on sait que derrière il va falloir continuer à travailler. Si on s’arrête de travailler, on sait très bien que ça ne viendra jamais. Comme on dit chez nous, c’est Dieu qui donne, il faut donc toujours bosser, la récompense finira par arriver. Cela fait du bien au moral, on va continuer sur cette voie-là.

Au coup d’envoi, il n’y avait qu’un seul joueur qui n’était pas dans le groupe l’an dernier, Bakaye Dibassy.  Cela prouve que le potentiel était réellement là, chose que l’on ne voyait pas forcément l’an passé…

Oui, c’est sûr, peut-être qu’il nous manquait quelques ingrédients. Maintenant, nous les avons, je pense que c’est cela et tant mieux j’ai envie de dire. Nous avons réussi à monter en Ligue 2 avec ce que nous avions. Nous rajoutons de nouvelles choses chaque année, afin de continuer à progresser, c’est bien. 

Vous revenez sur le podium, ce n’est pas rien quand même !

Non ce n’est pas rien. Après ça reste des matches de football, vous savez très bien comment je suis. Il y a onze joueurs, on joue pour gagner tous les jours, c’est tout. Jusqu’à la fin, on ne va rien lâcher et puis espérons que ça marche encore, que ça fasse but, que ça passe, que cela fasse tout en même temps.

Est-ce que vous avez envie de jouer autre chose que le maintien ?

C’est une question cela ? Moi, je n’ai jamais joué pour descendre, j’ai toujours joué pour gagner. Après cela revient à ce que je dis toujours, je joue, je veux gagner tout le temps, donc si je gagne tout le temps ou que je fais des bons matches il ne va nous arriver que des bonnes choses. Après je n’y pense pas, je joue, je verrai à la fin ce qui se passera. Personnellement, ça ne me passe pas dans la tête cette question-là, je ne m’y attendais pas, ce n’est pas dans ma tête.

Ce n’est plus un hasard désormais, il y a peut-être un truc à faire…

Oui, il y a un truc à faire, jouer les matches tous à fond tout simplement. C’est le meilleur moyen de ne pas avoir de regrets, on se donnera à fond.

Il faut remettre cela très vite, Ajaccio c’est mardi…

Oui, on passe à autre chose. Aujourd’hui est déjà le passé. Mardi, à Ajaccio, il va falloir répéter la même chose, il va falloir se donner à fond et pourquoi pas gagner encore une fois, cela nous ferait du bien et extrêmement plaisir.

Dans cette série de matches, Le Havre, Brest, Ajaccio. Est-ce que ce n’est pas le match le plus compliqué ?

Ajaccio ? Franchement je ne sais pas. Pour moi, comme je le dis toujours, chaque match est une bagarre, tous les matches sont compliqués. On va à l’abordage, on va se battre et puis c’est tout, rien d’autre.

Propos recueillis par Romain PECHON

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Publié par La Rédaction

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