MAJORETTE : Strass et paillettes au festival !
Dimanche, au gymnase Dupontreue, s’est tenu le festival de Twirling Majorette Bâton et Pompon du club des Roses Bleues d’Amiens. Les chorégraphies se sont enchaînées en musique !
Il fallait tenir la cadence dès 10 heures ! Sur le praticable se sont succédés des « festivaliers » de tout âge : des catégories babys (moins de 5 ans) jusqu’aux catégories grandes (plus de 15 ans). Tous ont défilé devant un jury.
« Nous avons eu 8 clubs participants, cela fait environ 200 pratiquants, dont une dizaine de garçons. Tout s’est bien passé. […] C’est un festival de rentrée. Lorsque l’on commence au mois de septembre, c’est le nouveau programme que les pratiquants apprennent. » dit Christelle Lemette l’organisatrice.
Avant de démarrer les festivités, le club a rendu hommage à Jordy, Priscillia – ancienne majorette – et leurs enfants Anaïs et Ylenzo décédés dans la nuit de mercredi à jeudi lors de l’incendie survenu dans une maison du quartier St-Leu. Des fonds de soutien ont été récoltés pour les proches dans le deuil, avec une cagnotte s’élevant à 305€.
Twirling ou Majorette ?
Ce n’est pas facile de faire la différence entre ces deux disciplines, avec un point commun : le maniement d’un bâton généralement en acier, d’une taille plus réduite pour la majorette.
« Les bases sont les mêmes. Un twirler va rentrer sur le praticable sur les pointes de pieds. La plupart de ses mouvements seront comme ça. Tandis qu’une Majorette rentrera en marchant avec les jambes les plus levées possible, en rythme et aux pas des décibels. » explique Stéphanie Fouré, l’une des 4 juges du festival.
En twirling le rythme est moins soutenu, il faut insister sur la technique, alors qu’en majorette c’est l’inverse. La synchronisation des partenaires en parade importe plus. Le système de notation diffère également entre les deux disciplines :
« En twirling, nous notons sur l’entrée et la sortie, sur l’originalité de la chorégraphie mais surtout sur la technique et la synchronisation avec la musique. En Majorette nous notons également sur l’entrée et la sortie, sur la grâce et le sourire, sur la technique moins poussée et la synchronisation des membres ensemble. Le tout est noté sur 440 points. » poursuit la juge.
https://www.youtube.com/watch?v=UykGCPviXaM
En quelques minutes de prestation le jury attribuait les points. Voici quelques résultats :
Résultats
Twirling – Catégorie grande |
Majorette – Parade groupées – Catégorie grande |
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Une passion qui n’est pas réservée qu’aux filles
Comme l’a précisé l’organisatrice, une dizaine de garçons participait à l’événement. Si ce sport reste majoritairement féminin, les garçons se défendent bien et s’épanouissent dans cet univers.
« Lorsque j’étais petit, je voulais absolument faire du sport. J’en ai essayé plusieurs : tennis, judo, plein de trucs de garçon. Ça ne m’a pas plu. C’est ma mère qui m’a fait essayé le twirling. Ça va faire 9 ans que j’en fait et je n’ai pas envie d’arrêter. Cette année je m’entraîne 8 heures par semaine. » dit Cyril, âgé de 15 ans. Il a d’ailleurs présenté quatre chorégraphies !
Travaillant sans relâche, il a son astuce pour réussir son passage : « Il ne faut pas trop stresser, ça ne sert à rien. Il faut se concentrer, se mettre dans la peau du personnage selon la musique et ça se passe bien. » assure-t-il.
Au mois de mars, le club organisera un autre festival. Cette fois-ci les chorégraphies seront plus rodées. La saison, le travail de création, l’apprentissage des pas et figures seront plus avancés.
Rendez-vous en mars.
Francis Létocart