FOOTBALL : Titi Buengo revient à la case départ

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Titi Buengo revient à la case départ

Après quatre mois de doute, Titi Buengo a enfin obtenu sa qualification pour l’Amiens SC.
« Amiens, c’est mon club et c’est ma ville » a-t-il déclaré jeudi soir.

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Titi aura 36 ans dans quelques jours (il est né le 11 février 1980) mais il a gardé l’âme d’un junior.
Titi Buengo qui vient d’être qualifié en tant qu’amateur à l’Amiens SC a des fourmis dans les jambes.

Depuis maintenant quatre mois, il s’entraînait avec les joueurs de l’ASC, avec la bénédiction de Christophe Pélissier.

Le chemin a  été long avant de se voir délivrer sa licence car Titi Buengo avait connu une expérience malheureuse en Malaisie et il a fallu régler sa situation administrative.

Titi Buengo et Amiens, c’est une vieille histoire. Arrivé dans la capitale picarde à l’âge de huit ans, le jeune Titi prenait sa première licence à l’Amiens FC puis intégrait l’Amiens SC où il effectuait toute sa formation. Il quittait alors l’ASC pour entreprendre un voyage dans toute la France puisqu’à ce jour, il aura évolué dans douze clubs dont  deux à l’étranger, en Malaisie et en Grèce.

Mais ce qui compte pour Titi  qui a conservé toute sa gouaille, son entrain et sa bonne humeur, c’est le proche avenir. Hier vendredi, il a appris officiellement qu’il était qualifié.

Cette période de quatre mois qui le voyait s’entraîner en semaine et ne pas jouer le week-end est maintenant derrière lui. Ce week-end, il va porter le maillot de l’ASC mais jeudi soir, il ignorait dans quelle équipe il allait jouer. Ce à quoi Christophe Pélissier heureux pour Titi, a souligné « qu’il avait d’abord signé une licence pour le club et non une équipe ». Manière de rappeler aussi ce principe qui veut que selon l’entraineur de l’ASC , nul n’est titulaire à vie dans l’équipe et que chaque semaine, il faut prouver ses qualités.

« C’est un vrai soulagement a déclaré Titi Buengo. Je remercie le club qui m’a permis de m’entrainer et aujourd’hui, je fais partie du groupe à 100%. J’ai vu depuis quatre mois évoluer le groupe et de mon côté, j’ai pu progresser. J’espère apporter mon expérience, la rage, mon envie de gagner. Je suis dans ma ville et j’ai envie d’écrire quelque chose même si ce n’est pas la coupe du monde. Je suis venu pour rendre service. J’aime ce club, j’y ai ma famille et j’ai grandi ici. Pour moi, c’est un club familial  auquel j’ai envie encore de donner. J’ai joué deux matches amicaux et j’ai toujours faim et envie. Et puis, j’ai toujours dans ma carrière privilégié le travail invisible, celui qu’on ne voit pas, les étirements, le sérieux en dehors des matches etc…

« Si  chacun joue à son niveau, le groupe sera meilleur. Je suis compétiteur dans l’âme et je vous assure que marquer un but à 40 ans c’est aussi beau qu’à 30 ans.  Je pense que dans le vestiaire, je suis écouté. Il faut parler au bon moment. Les joueurs me respectent. Quand vous êtes crédible, vous êtes écouté.  Il y a un bon groupe. Auprès des jeunes qui ont tendance à vouloir aller vite, je veux apporter un peu de sérénité.
Enfin, pourquoi, j’y crois? Tout simplement parce que nous avons perdu deux matches consécutifs contre Bastia et Epinal et nous sommes quand même sur le podium. Pour moi, il y a quelque chose. Nous avons été capables de nous ressaisir comme par exemple à Chambly.

Il faut faire des erreurs pour apprendre. Je pense que nous avons fait suffisamment d’erreurs et que nous avons bien appris. C’est en tout cas l’année ou jamais ».

Rappelons que Titi Buengo a été international angolais et qu’il a participé à la Coupe du Monde 2006 en Allemagne.

Lionel HERBET