En difficulté cette saison, le Racing Club d’Amiens peine à se détacher de la zone de relégation. Au club depuis huit saisons, l’entraîneur de l’équipe Nicolas Cauvin a accepté de nous livrer son ressenti.
Vous êtes onzième de Régional, avec quatre victoires, un nul, douze défaites, est-ce que vous arrivez à expliquer ces résultats ?
On fait avec nos moyens, je ne m’en plains pas
On est tombé sur des équipes beaucoup plus fortes que nous, on n’a pas fait de très mauvais résultats non plus, on s’est fait souvent punir, c’est là dessus qu’on s’est loupé. Après on est tombé dans un groupe beaucoup plus difficile que l’an dernier, avec des équipes plus costaudes, financièrement aussi, donc ils ont de meilleurs joueurs que nous, il ne faut pas le cacher. On savait que ça allait être compliqué, on voit même que des équipes qui jouaient le haut de tableau l’an dernier sont en difficulté cette saison. Là sur l’année 2019, on s’est repris un petit peu sur tout ce qui est contenu de match, même si les points ne sont pas toujours là, il ne faut pas tout jeter. On fait avec nos moyens, je ne m’en plains pas, on fait avec les joueurs qu’on a, je ne m’en plains pas non plus, mais on est loin d’être ridicule, il ne manque pas grand chose pour faire basculer les matchs et prendre les points.
Vous gagnez contre les équipes postées derrière vous au classement, Doullens, Friville-Escarbotin, et Montataire par deux fois, cette statistique est-elle mentale, dans le sens où vous vous dites que vu que ce sont des équipes plus faibles, c’est plus simple, ou est-ce purement sportif ?
C’est surtout sportif, la motivation est la même contre le premier ou le dernier. On ne se cache pas, on prend tous les matchs au sérieux, comme on a pris Montataire au sérieux dimanche (victoire 3-1), comme on avait joué Camon, la b de l’AC Amiens dans le même état d’esprit, la même envie. Après, le match contre l’AC Amiens (b) (défaite 3-2), c’est un des matchs références de l’année, sur le contenu, mais on doit tuer le match et on le fait pas, on se fait punir en fin de match. Comme contre Beauvais (b) (0-0), on fait notre premier match nul, mais on loupe trois occasions en fin de rencontre. On ramène un point, mais voilà, on manque de finition dans la zone de vérité.
Vous arrivez à gérer cette situation, plutôt inconfortable, avec vos joueurs, à l’entraînement, ce n’est pas difficile de leur donner la niaque avec ce bilan ?
Il y a des dimanches soir difficiles, quand on perd, donc on essaie, le mercredi, à l’entraînement, de leur redonner goût, à leur faire reprendre du plaisir. On savait que ça allait être difficile dès le début de saison, on est tous dans le même bateau, ils sont tous concernés. Ils viennent tous s’entraîner, et on essaie de prendre un maximum de plaisir. Je n’ai rien à reprocher sur l’état d’esprit des joueurs, sur l’envie. Il faut compter sur nous jusqu’au bout.
Le calendrier a été beaucoup impacté également, vous êtes l’une des seules équipes à avoir joué tous vos matchs, est-ce que cette donnée peut faire basculer la course au maintien ?
Oui, c’est compliqué pour se projeter. Nous, on a joué tous nos matchs, d’autres ont deux matchs en retard, du coup ils vont devoir enchaîner les matchs, ça ne va pas être simple pour eux. Après, sur les descentes, on ne sait pas non plus, au départ, on nous annonce quatre descentes, là, on entend parler jusqu’à six, si c’est six ça va être très compliqué. Si on doit descendre, on descendra mais on se battra jusqu’au bout pour repartir sur de bonnes bases l’année prochaine. L’an dernier, on était un groupe de douze, là on est quatorze, l’année prochaine ils veulent repasser à douze, ça fait forcément des dégâts. Nous, on regarde pas le classement du coup, on prend les équipes une par une, on essaie de faire le meilleur match possible, avec le meilleur état d’esprit, l’envie, pour essayer d’avoir les meilleurs résultats.
Tous propos recueillis par Romain Prot
Crédits photos – Romain Gambier/ Reynald Valleron – Gazettesports.fr
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