Longueau à l’heure américaine,
Un parfum d’Amérique a clairement flotté sur la salle Pellerin de Longueau, samedi soir. Il faut dire que les dirigeants de l’ESCLAMS, épaulés par une trentaine de bénévoles et par les partenaires du club, ont tout fait pour qu’il en soit ainsi. Pendant près de deux heures, les très nombreux spectateurs présents (plus de 400) ont ainsi pu goûter à cette ambiance typique des Etats-Unis qui associe sport et spectacle…
Trois opérations dans la saison
Pour les dirigeants longallois, avoir fait monter l’équipe fanion masculine en Nationale 3 ne suffit pas. Il est tout aussi important de montrer le dynamisme du club et de faire connaître les valeurs qui y sont véhiculées. « Avec le comité directeur, nous avons décidé que la saison 2015-16 serait marquée par trois opérations », explique le président Serge Tristram. « La première opération a eu lieu pour le premier match de la saison, à domicile, de nos seniors A (le 03 octobre dernier). Nous avions invité toutes les équipes de jeunes de notre club, soit environ 120 enfants ! Nous voulions donner l’amour du basket à ces enfants en leur permettant de regarder un bon match avec leurs copains et avec leur famille. Et cela avait aussi permis de faire monter la température dans la salle ! ».
Faire monter la température ! Indéniablement, tout a aussi été dans ce sens, samedi, pour le match Longueau/Fécamp….
« Nous avions décidé de mener une deuxième opération pour fêter la nouvelle année. Nous avons donc choisi le premier match à domicile, de l’année 2016, de notre équipe fanion » poursuit Serge Tristram.
Mais pourquoi un thème sur les Etats-Unis ? Parce que le basket est né dans ce pays ?
Eh bien non !
« En octobre dernier, nous étions en train de réfléchir au thème de ce deuxième événement de la saison quand nous avons recruté l’Américain Phillip Brown, pour renforcer l’équipe ». S‘inspirer des Etats-Unis s’est alors imposé comme une évidence…
Deux anciens basketteurs professionnels américains présents dans la salle.
Pour « donner le goût de l’Amérique » aux spectateurs présents, samedi, il fallait plusieurs ingrédients. Du matériel, d’abord. C’est pourquoi deux Harley-Davidson et un distributeur de pop-corn ont été installés autour du terrain.
Puis un speaker. Dimitri Durier, spécialiste de l’animation événementielle et bien connu du monde sportif amiénois, a alors été invité.
Des pom-pom girls, ensuite. D’où la présence d’une douzaine de Diamonds, les cheerleaders des Spartiates.
Des danseuses et danseurs country ? Bien sûr ! Les membres du club ‘Route 66’ de Poulainville ont répondu présents !
Enfin, quoi de mieux que des véritables ‘guest stars’ américaines ? Et là, les dirigeants longallois ont fait fort : ils ont réussi à faire venir deux anciens basketteurs professionnels ayant fait une partie de leur carrière en France. Le meneur franco-américain Pierre Bressant a ainsi successivement évolué, en Pro A, à Mulhouse, Antibes, Paris, Monaco et Lyon. Il a aussi porté à 19 reprises le maillot de l’équipe de France. Quant au pivot Lee Johnson, après avoir disputé quelques matchs dans la prestigieuses NBA, il a passé un an au Racing Paris et quatre ans à Antibes, glanant un titre de champion de France glané en 1991 !
Une soirée placée sous le signe de la générosité.
Les deux quinquagénaires, parlant parfaitement le français, ont apprécié le spectacle offert par les basketteurs longallois qui se sont imposés de belle manière face à Fécamp (85-69). Ils ont aussi ravi les spectateurs présents par leur disponibilité, leur gentillesse, leur simplicité… et leur générosité. Car Pierre Bressant et Lee Johnson ont fait don de leurs indemnités de déplacement à la famille de Brice. Ce jeune basketteur de Villers-Bretonneux, fait partie des victimes du Bataclan. Il est encore hospitalisé et a donc été mis à l’honneur par les dirigeants de l’ESCLAMS. Ces derniers ont ainsi offert, à ses parents, deux maillots et un ballon dédicacés plus un chèque de plusieurs centaines d’euros, issus de dons.
Samedi, à Longueau, la grande famille du basket a ainsi démontré que sport, spectacle et solidarité sont parfaitement complémentaires…
Laurent Bracq
