Pour la quatrième fois cette saison, l’Amiens SC a subi la loi de l’Olympique Lyonnais… Mais sa prestation laisse entrevoir des jours meilleurs.
Comme face à Lille (2-1), lors de la précédente levée, l’Amiens SC s’est incliné dimanche aux dépens de l’Olympique Lyonnais par la plus petite des marges (0-1). Une nouvelle défaite qui réduit cependant, un peu plus encore, celle de la formation locale dans sa course (effrénée) au maintien.
En leur antre de La Licorne qui n’est plus « forteresse inviolable » depuis … le 6 octobre – et une probante victoire face à Dijon (2-0) – les Amiénois ont donc essuyé une nouvelle déconvenue. Un revers qui attristait d’ailleurs Christophe Pelissier, visage fermé lors de la traditionnelle conférence d’aprés-match. « Nous apparaissons déçus et frustrés car nous avons su tenir tête à un ténor de ce championnat. Malheureusement, nous ne prenons aucun point. C’est dur. Je suis triste pour les garçons. Au regard de leur abnégation, de leur solidarité, leur qualité dans ce qu’ils ont entrepris, ils auraient pu être récompensés. Cela n’aurait pas été un scandale de subtiliser un point ». Des propos qui contrastaient avec ceux de l’élimination de la Coupe de France, au stade des 16e de finale contre ce même adversaire (0-2) « Trois jours après ce fiasco, les joueurs ont eu la bonne réaction. Cela me rend optimiste pour la suite » lâchait encore le coach amiénois.
La réussite de Jason Denayer, avant l’heure de jeu, aura donc suffit aux futurs adversaires du FC Barcelone en Champions League. Rival dont la maîtrise technique lui autorisait à conserver la main sur ce duel, tout en demeurant vigilant. « Cela a été beaucoup plus compliqué que jeudi. L’essentiel est là et nous n’avons pas encaissé de but » admettait d’ailleurs Léo Dubois, bourreau de l’Amiens SC en Coupe de France.
Engranger et … vite
« La prestation de ce soir me laisse beaucoup d’espoirs pour l’avenir si nous conservons ces mêmes valeurs » confiait pour sa part Christophe Pelissier. Tirant à nouveau un (grand) coup de chapeau à une troupe qui continue à se battre. Mais dont l’inefficacité offensive la contraint à faire du « sur place ».
Une fois encore, les Amiénois ont tenté, se sont démenés… mais ne sont pas parvenus à trouver la faille. À nouveau, les partenaires d’Eddy Gnahore ont pêché dans le dernier geste. Rageant.
Après avoir fait « bonne figure » face aux trois premiers de ce championnat, l’Amiens SC ne peut plus se contenter – cependant – de cette satisfaction. L’important désormais est de relever la tête et de faire la faire perdre à certains concurrents directs à la relégation. Un parcours du combattant qui débute en fin de semaine, en terre bretonne, face au Stade Rennais, défait dans la capitale (4-1). Avant une confrontation lourde de conséquence (9 février, 20 heures) où les protégés du Président Joannin, devront prendre la mesure de Caen. Impérativement.
Certes, d’autres échéances figurent au programme … mais il convient de rester accrochés aux basques des équipes qui précèdent l’ASC. Faire fructifier son capital points risque donc devenir une obsession pour l’un des représentants Hauts de France dont le pari ne semble – pour autant – insurmontable.
Fabrice Biniek
Crédit photos : François Lo Presti – AFP