N’ayant pas pu jouer depuis deux semaines, l’AC Amiens reprend du service. D’abord son match en retard contre la réserve du LOSC, mercredi dernier, a de nouveau été reporté puis son déplacement à Poissy fut logé à la même enseigne. Mais cette semaine, la réception de Fleury aura bien lieu au stade Jean Bouin.
Un réveil (urgemment) nécessaire
Descendu à la onzième place, l’AC Amiens traverse officiellement une mauvaise passe, et ce, depuis quelques semaines maintenant. À seulement un point des premiers relégables, l’ACA ne compte que six victoires dont trois engrangées lors des trois premiers matches de championnat. La dernière remonte toujours au 2 décembre face à la réserve de Reims. Depuis, en 2018, l’équipe des quartiers nord d’Amiens n’a pris que deux petits points en quatre (petits, aussi) matches. Si l’équipe ne se réveille pas ce week-end, cela fera sa septième journée sans victoire.
On joue avec le feu
« En gagnant trois matches sur seize, on joue avec le feu. Le match contre Sainte-Geneviève nous tendait les bras, je pense que c’est vraiment deux faits d’arbitrages qui nous coûtent le match. » Ayant visionné la vidéo de la rencontre, le coach picard ne comprend pas comment l’arbitre a pu sanctionner le capitaine de l’AC Amiens, Habib Bellaïd, d’un deuxième carton jaune alors que ce dernier n’avait rien à voir avec le fait qui lui était reproché. « C’est Matondo qui fait la faute, c’est carrément visible. C’est criant, même. »
En parlant de décisions arbitrales litigieuses… Au match aller, les Picards étaient allés perdre 3 à 1 à Fleury dans un match où l’entraîneur avait reconnu et admiré l’état d’esprit de ses joueurs face à un arbitrage, selon lui, on ne peut plus partial. « L’arbitrage, on ne le maîtrise pas. Mais j’ai l’impression que le football est en train de perdre en humanité. On ne peut plus discuter avec qui que ce soit, » regrette le coach.
Opposé à cette même équipe de Fleury-Mérogis ce samedi, l’AC Amiens tombe, elle le sait, sur un adversaire coriace. Quatrième au classement, l’équipe francilienne n’a elle aussi joué que quatre matches en 2018 pour trois points pris (trois défaites, une victoire). Survoltée en début de saison (huit premiers matches sans défaite), cette dernière semble connaître un passage à vide.
L’équipe aux deux visages
« On est dans une position délicate, déclare Azouz Hamdane. Le fait de jouer toutes les deux semaines n’arrange rien. Nous jouons Fleury qui est un prétendant clair à la montée avec des moyens considérables pour une équipe de CFA. Donc, on verra bien comment on se comporte. Si on est dans un bon jour, on aura de grandes chances de les inquiéter, si on est dans un de nos mauvais jours, ce sera encore un match pourri. »
L’entraîneur fait évidemment référence à la bipolarité de son équipe. Les deux visages qu’elle peut montrer représentent un facteur d’inquiétude, et ce depuis bien longtemps.
C’est une équipe très difficile à lire
« C’est une équipe très difficile à lire, confirme Azouz Hamdane, et je leur ai dit. Autant la semaine, nous faisons de super séances d’entraînements. Parfois on fait de très, très gros matches et puis il se passe un truc et c’est complètement une équipe différente. Ça n’est pas du tout cohérent entre ce que tu vois la semaine et ce que tu peux voir le week-end. Je suis un peu perdu là-dedans. C’est en fonction de mes convictions que j’essaie de voir quels joueurs seraient susceptibles de les mettre en œuvre. »
Privé de Bellaïd et Villiers (purgeant leurs suspensions) et sûrement de Sagouti (blessé au genou, mercredi), cette rencontre marquera pourtant le vingtième match joué de l’AC Amiens. Autrement dit, le groupe aura effectué les deux tiers de sa saison et un bilan s’imposera même si un match ne changera logiquement pas le visage offert durant les dix-neuf autres.
Camille MARSIGLIA
Crédit photo : Roland Sauval – GazetteSports
AC Amiens – Fleury 91 FC
Samedi 10 mars, 18h, Stade Jean Bouin
Arbitre : Matthieu LE BRIS
AC Amiens : À définir
Entraîneur : Azouz Hamdane
À lire aussi >>