A l’issue de quatre rencontres qu’elles disputeront durant le week-end, les North Squirrels pourraient obtenir la première montée en Nationale 1, plus haut échelon français chez les dames. Pour cela, il faudra sortir vainqueur de Reims, Dourdan et Cherbourg dans ce plateau finale.
Une semaine après celle validée par les Green Falcons de Pont-de-Metz, les North Squirrels de l’entente Amiens-Lille ont aussi l’opportunité d’obtenir une montée en Nationale 1, première division française en roller-hockey féminin. « On y est. On a travaillé toute la saison pour ça. On a travaillé depuis deux ans pour vivre ce genre de moment. Donc on a hâte » s’enthousiasme Claudia Tison, joueuse et assistante-coach de l’équipe. Pour cela, elles devront batailler face à quatre équipes. Officiellement, seule la gagnante de ce plateau final obtient le précieux sésame. Officieusement, étant donné le forfait général de deux des six équipes de Nationale 1, la finaliste pourrait également être récompensée par une promotion. Pour Claudia Tison, l’objectif premier est d’aller chercher une médaille en assurant au moins la troisième place mais elle tend à rêver plus haut : « Ce sont les finales donc toutes les équipes jouent pour l’or. On a tous le même objectif en tête, celui d’aller chercher la plus belle des médailles. »
Cherbourg, épouvantail de cette finale
Parmi les écuries concourantes au titre de N2 et à la montée, Reims, Cherbourg et Dourdan. Lors de la phase régulière du championnat, les North Squirrels l’avaient emporté à deux reprises contre la première mais à chaque fois de justesse sur le score de 2-1. Contre la deuxième, le bilan est équilibré avec une large victoire en tout début de saison (10-3) mais une défaite en fin de phase régulière (3-1). Enfin, la troisième est la formation rencontrée la plus récemment, lors du plateau de demi-finale. Les joueuses des Hauts-de-France s’étaient imposées, là-aussi, de justesse (5-4). Aucune rencontre ne sera donc facile et « toutes les équipes se valent et méritent leur place » même si Cherbourg, hôte de ce plateau final, sera peut-être légèrement favori du fait de jouer devant son public. Un lieu qui ne laisse pas de très bons souvenirs aux Écureuils du Nord qui, lors d’un plateau de phase régulière, avaient été défaites par la formation locale avant d’éprouver des difficultés face à Aubergenville, pourtant considéré comme bien en-dessous.
La surface particulière du gymnase de la Gamacherie avantagera aussi sans doute les Vikings. De quoi laisser perplexe Claudia Tison : « En termes de ville, si on ne regarde que l’extra-sportif, il y a la mer, c’est plutôt sympa d’être à Cherbourg. Après, si on regarde le complexe, le terrain joue clairement en la défaveur des trois autres équipes. On ne va pas se mentir. Ce n’est pas le meilleur terrain de France, pas le meilleur sol pour jouer au roller hockey. » Mais il faudra composer avec ce que la numéro 21 de l’entente Amiens-Lille définit comme « un sable mouvant, au bout de 40 minutes, tu n’as plus d’adducteurs. » Les Normandes partiront donc avec une petite longueur d’avance mais tout reste possible dans un plateau final qui se jouera à des détails selon l’assistante-coach nordiste : « Quand tu es en finale, l’envie est naturelle. Il faut juste trouver le juste milieu entre l’excès de confiance et le manque de confiance. Il faut oublier la saison régulière, oublier les demi-finales. La finale, c’est un autre championnat. Il faut se concentrer sur nous et se battre avec nos armes. »
Trois absences, deux retours
La bagarre sera à la fois physique et mentale. Physique parce que Céline Damelincourt et ses coéquipières disputeront assurément quatre matchs en deux jours. D’abord trois, un contre chaque équipe, pour déterminer un classement, lequel définira la grande finale entre les deux meilleures formations et la petite finale entre les deux moins bonnes. « Ça me paraît un peu énorme » commente Claudia Tison. « Surtout qu’on a fini première du championnat et des demi-finales et qu’en final, on n’a pas d’avantage, ni en termes de terrain, ni en termes de points. » En plus de l’engagement physique, il faudra savoir gérer « l’intensité émotionnelle. Ce sont des finales, ce n’est pas un tournoi de quartier. Ça va être costaud. » Côté effectif, Ellen Clincke, Lotte De Guchtenaere ainsi que Maïwenn Lombard seront absentes pour diverses raisons. En revanche, les pensionnaires de la Veillère enregistrent les retours de Ans Van-Hoof et de sa gardienne numéro 1, Manon Leprince, qui n’étaient pas de la partie lors des demi-finales. Les North Squirrels, qui ont glané le bronze la saison passée, espèrent se parer d’un métal plus précieux cette année.
Nationale 2, plateau final, gymnase de la Gamacherie (Cherbourg) :
Dourdan – Amiens-Lille, samedi 31 mai à 15h30
Cherbourg – Amiens-Lille, samedi 31 mai à 20h30
Reims – Amiens-Lille, dimanche 1er juin à 10h30
Petite finale et finale : dimanche après-midi, horaire à déterminer
Simon Vasseur
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr