Avant d’enchaîner deux nouveaux matchs en l’espace de 24 heures dans le cadre des demi-finales face aux Brûleurs de loups de Grenoble, les Gothiques d’Amiens ont, depuis leur retour, axé leur préparation sur la récupération physique après une semaine plus que chargée.
Les Gothiques d’Amiens viennent d’enchaîner neuf matchs en 17 jours, dont cinq en l’espace de six jours. Il faut dire que l’incroyable série en quarts de finale face aux Dragons de Rouen a traîné en longueur, allant jusqu’au septième match finalement remporté par les Amiénois. Mais ce rythme effréné n’est pas pour déplaire à certains joueurs, comme Gauthier Gibert : « On va dire qu’on fait une saison pour jouer les play-offs. C’est le moment où un joueur s’épanouit le plus, c’est là où on joue notre survie. On donne tout pour aller chercher la coupe. C’est la raison pour laquelle on fait ce métier, cette passion-là. »
Glace pour les uns, salle pour les autres
Entre les deux premiers matchs de la série, qui plus est en demi-finale, il n’est plus vraiment temps de travailler le système, la tactique, mais seulement d’effectuer quelques réglages. « Il y avait un entraînement optionnel de prévu aujourd’hui. On a besoin de plus qu’une journée de récupération pour être au maximum de nos capacités. On a joué cinq matchs en six jours. C’est du jamais vu en France pour moi. C’est très demandant, la récupération est plus importante que de s’entraîner », justifie Mario Richer. C’est dans ce sens que ce lundi, après l’entraînement des Brûleurs de loups sur la patinoire du Coliseum, seule une petite dizaine de joueurs, dont Jesper Larinmaa, Mathieu Mony, Noa Besson ou encore Guillaume Roussel, ont chaussé les patins, accompagnés de Clément Fouquerel et de Raphaël Chateauvieux, et ont effectué quelques exercices sous la houlette de Joey West et de Henri-Corentin Buysse. Le reste de l’effectif, qui a davantage eu de temps de jeu, est resté au chaud, en salle.

Durant ces trois jours, voire un peu moins, puisque les Gothiques sont revenus d’Isère dimanche matin, l’accent est mis sur la récupération. Domaine déjà très important lors de la saison régulière, la récupération l’est encore plus durant les play-offs. Préparateur physique du club picard depuis cinq saisons, Mathieu Pingeot bichonne déjà les joueurs durant toute la phase régulière, mais il est encore plus regardant lorsque la fréquence des rencontres s’intensifie à partir des quarts de finale. « On met plusieurs choses en place, que ce soit pour les matchs à l’extérieur ou ceux à domicile. Il y a les bottes de compression pour le retour veineux qu’on peut directement utiliser dans le bus. Ici, au Coliseum, il y a les bains glacés, énumère-t-il. On donne des boissons énergétiques isotoniques, à moyenne et courte durée, qui sont chargées en potassium, sodium, magnésium, des éléments contractiles pour le muscle. »
C’est un travail de l’ombre et c’est très bien comme ça.
Mathieu Pingeot, préparateur physique des Gothiques d’Amiens
Entre les matchs, chaque joueur possède ses petites habitudes, mais, pour beaucoup, rien ne vaut plus qu’une petite sieste dans leurs appartements après une séance sur la glace ou en salle de gym. Ce lundi, les joueurs qui n’ont pas participé à l’entraînement optionnel programmé à 11 heures ont eu droit à une séance de stretching. « Cela permet de retrouver toute la composante élastique du muscle. Moins on stretch, plus on a une perte de capacité et de rentabilité musculaire, donc de performance sur la glace, au niveau de la vitesse et de la répétition des efforts, détaille Mathieu Pingeot. À la fin, il y a une sensation de jambe un peu plus légère, de muscle un peu plus souple, et ça évite aussi de monter trop en contracture. » Toute une équipe, les kinés, le staff technique, est aux petits soins des joueurs pour gérer les petites blessures survenues lors des matchs. « C’est le travail de l’ombre et c’est très bien comme ça. La lumière doit être exclusivement sur les joueurs, mais on prend ce rôle à cœur. Pour qu’une montre de luxe fonctionne bien, il faut que chaque rouage soit à sa place et qu’il fonctionne avec les autres. »
Un Coliseum pratiquement comble

A priori revigorés après ces jours de récupération, les Gothiques d’Amiens se présenteront sans Ilies Djemel, ce mardi soir face aux Grenoblois dans un Coliseum pratiquement comble. Satisfait de savoir qu’il y aurait du monde en tribunes, Mario Richer appelle à l’union sacrée pour ces deux matchs à domicile : « C’est important que les partisans soient là. Il faut qu’ils soient bruyants. Il ne faut pas juste avoir des partisans qui viennent voir le match. C’est une fête, c’est un événement. Il ne faut pas juste regarder, il faut participer. Il faut avoir une foule en feu. »
Play-offs, 1/2 finale, match 3
Mardi 18 mars, 20 h 15, Coliseum
Amiens (1) – Grenoble (1)
César Willot
Crédit photo : Théo Bégler – Gazettesports.fr