Le résultat du duel entre l’ESSSF, tout juste promu en R2, et la réserve de l’ASC (b) n’a surpris personne ce dimanche. Favorites, les Amiénoises ont glané leurs trois premiers points tandis que l’entente a pu tirer quelques enseignements.
Ce dimanche, la Régional 2 faisait son retour et le hasard du calendrier proposait un derby entre l’ES Sains/Saint-Fuscien et la réserve de l’Amiens SC Féminin lors de la première journée. Les premières citées ont découvert ce championnat ce dimanche, elles qui ont obtenu leur promotion la saison passée, lors de leur première saison à onze. Un baptême périlleux qui a rapidement tourné en faveur de leurs adversaires : l’Amiens SC (b). Dès les premières minutes de la rencontre, une erreur défensive dans la zone des locales fait trembler les filets du stade municipal de Sains-en-Amiénois. Un coup de massue qui ne décourageait pas pour autant les outsiders de cette rencontre, comme en témoigne la capitaine de l’équipe Marine Goubert : « L’objectif aujourd’hui, on se l’était dit, c’était que quoi qu’il arrive, même si à trois minutes de jeu, on perdait 3-0, l’idée, c’était de rester toutes solidaires parce que la solidarité, la cohésion, c’est important. »
« C’est sûr qu’on s’attendait à ce que ce ne soit pas un match très facile. On ne partait pas non plus défaitistes. »
Marine Goubert, capitaine de l’équipe de l’ESSSF
À la 13ème minute de jeu, Chloe Tabitourat et Camille Jacques sont au cœur d’un contact qui ouvre le débat, laissant la première au sol, qui finira même par écoper d’un carton rouge après quelque virulences. Un fait de jeu qui motivait d’avantage les troupes de l’ASC à glaner trois points par la suite. « J’ai bien aimé la réaction de l’équipe, qui a été en même temps dans la défense de sa coéquipière et pas trop dans la mauvaise réaction par rapport à la décision, lance Teddy Dabonneville. C’était une bonne réaction de la part de l’équipe. Il va falloir en tirer une leçon pour toutes les joueuses et ne pas réitérer ces propos. »
La réserve d’Amiens, meilleure techniquement et tactiquement, parvenait à se montrer opportuniste sur les erreurs de l’ESSSF jusqu’à finalement mener par quatre buts. « De manière générale, sur le match, sur les quatre buts qu’on concède, il y en a trois qu’on donne, déclare la capitaine de l’équipe promue. Quand je dis qu’on donne, c’est sur des erreurs, on se fait punir, des pertes de balles, des mauvaises relances, etc. »
Objectif maintien pour l’ESSSF
L’objectif maintien est, sans surprise, l’objectif de cette saison pour l’ES Sains/Saint-Fuscien. Elles devront se mettre au niveau de cette Régional 2, si différente de l’interdistrict. « Il y a encore vraiment du travail physique, technique et tactique à faire, confie la capitaine. On est promu en R2. Il faut être honnête, on ne l’attendait pas non plus forcément. C’est indéniable. Quand on voit le match dans l’entièreté des 90 minutes, on sent qu’on est en dessous. L’ASC est au-dessus. On ne peut pas dire le contraire. Mais il y a encore du travail. La saison ne commence que seulement. On reste confiantes quand même. On n’a pas la tête dans les chaussettes. »
Après avoir affronté la réserve ce dimanche en championnat, l’ESSSF affrontera l’équipe une à l’occasion de la Coupe de France. Pas une mince affaire contre cette équipe de « R1, donc un cran au-dessus. On va la jouer aussi, c’est pareil. On va forcément avoir envie de bien faire. Il y aura aussi de la pression sur ce match-là. » s’impatiente Marine Goubert.
L’ASC (b) comme tremplin efficace pour la R1
Côté ASC (b), l’entraîneur Teddy Dabonneville, satisfait de revenir avec les trois points, trouvait cela « important de bien débuter, forcément. Il y avait le résultat, il y avait aussi le contenu et tout ce qu’on a fait pendant la préparation estivale. L’idée, c’était forcément d’être satisfait du contenu et du résultat, et de ne pas rester sur notre faim par rapport à un des deux aspects. » Les nombreuses blessures survenues au sein de l’équipe A de l’ASC poussent les coachs des deux formations à reconstruire leur groupe régulièrement ; « L’avantage, c’est d’avoir un coach d’équipe première comme Nicolas Cauvin, avec qui on communique tous les jours. Moi, j’ai les joueuses qui descendent et j’ai mes joueuses à développer pour que dans quelques années, elles jouent en R1 aussi. C’est un équilibre à trouver, forcément. »
Si l’ambition en Régional 2, soit une division en dessous de l’équipe A, reste de bien figurer dans ce championnat, les attentes sont tout de même portées vers la formation des joueuses afin qu’elles intègrent un jour l’effectif pensionnaire de R1. « Je priorise avant tout le contenu et je n’associe pas mon état d’esprit au résultat. Ma réussite serait de voir un maximum de joueuses qui intègrent l’équipe première au fur et à mesure de la saison. » déclare l’entraîneur.
Kevin Devigne
Crédit photo : Kevin Devigne – Gazettesports.fr